La mixtape de LaMarcus Aldridge, éleveur de grizzlis dans le Texas : 41 points à 17/24 au tir

Le 30 nov. 2017 à 09:16 par Bastien Fontanieu

LaMarcus Aldridge
Source image : Pinterest

Dans ce fabuleux pays qu’est celui de l’Oncle Sam, nombreux sont les éleveurs de grizzlis qui cartonnent en ce moment. Le plus respecté de tous ? LaMarcus Aldridge, dont l’établissement se trouve à San Antonio et qui a accepté de l’ouvrir hier soir pour le bonheur du public local.

Ah bah ça, pour faire chier du nounours à coup de sanction sur demi-terrain, LMA il répond présent quand il veut. Non pas que l’intérieur ultra-mobile soit incapable de jouer sur tout-terrain, on l’a déjà vu se gaver comme un (grizzli ?) porc en transition. Mais le dada de LMA, la base des bases dans son jeu, le gros kif personnel qu’il pourrait réaliser chaque journée s’il le pouvait, c’est de l’exécution demi-terrain. Merveilleux en pick and pop, infernal en pick and roll, LaMarcus a même ajouté le tir à distance pour devenir divin et un peu de nasty sauce Gregg Popovich pour gober du rebond offensif quand nécessaire. Face à Memphis ? Il n’était pas forcément “nécessaire” d’activer le mode Portland, mais il s’avère que les opportunités étaient bien là. Et quand on tend la main à Aldridge, le bonhomme a plutôt tendance à la serrer sans hésitation. Du coup, dès le premier quart-temps, c’est un déluge qui s’est abattu sur des Grizzlies ne pouvant arrêter le numéro 12 des Spurs, puisqu’il scora plus de la moitié des 28 points de San Antonio d’entrée. Un démarrage en or pour assurer une suite du même niveau, le poignet de l’intérieur étant aussi chaud que celui d’un ado seul devant son ordi à des heures aussi sombres que le template des sites visités.

Mais le vrai bonheur, au-delà du scoring en lui-même qui était impressionnant, c’était pour LaMarcus de retrouver un patron de l’exécution. Et ça, quand tu vois Tony Parker retourner dans le groupe avec la même gestion patronale du PNR, il y a moyen que ce soit exaltant pour quelconque intérieur un peu doué en duo. Montant lui aussi en température, Tipi se rapprochait des 20 minutes de jeu et en passait plus de la moitié à gaver son géant de ballons bien en rythme. Faut dire que quand t’as eu 15 ans de formation avec un certain Tim Duncan, tu peux avoir un minimum de sens derrière un screen. C’est aussi cela qui contribuait à la belle performance de LMA, écrasant les Grizzlies par ses sanctions permanentes. En face ? Memphis n’avait pas grand chose à faire ni à dire, et quelque part on pouvait s’y attendre. Car depuis la bombe représentant l’éviction de David Fizdale, on titubait dans le Tennessee en voyant la gueule du calendrier. Spurs pour commencer puis… Spurs pour enchaîner, pas vraiment le genre de combo dont t’as envie quand l’odeur de crise est plus forte que celle de saucisse à l’entrée du stade. Pour JB Bickerstaff, envoyé en sacrifice humain pour coacher un Marc Gasol certainement ravi de se prendre des mitxapes du genre, le but était de repartir vivant de San Antonio, avec une carte postale de l’Alamo si possible. Coup de chance pour le nouveau coach des Grizzlies, il a même eu droit à une signature d’Aldridge et un “à bientôt” en guise d’accompagnement. Car le calendrier fait bien les choses, Memphis accueillera les Spurs ce vendredi.

Et aurons-nous droit à un nouveau chef d’oeuvre de LMA ? Difficile à dire. Difficile à reproduire, surtout. Ce n’est pas tous les jours que tu rentres 17 de tes 24 tirs et que tu finis à 41 points. Rendez-vous demain soir, la main encore chaude.

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