Les Kings se prennent une fessée à Atlanta, 126 à 80 : et si c’était elle, la pire équipe de toute la NBA ?
Le 16 nov. 2017 à 08:17 par Bastien Fontanieu
En déplacement à Atlanta ce mercredi, nos amis les Kings ont touché le fond de la piscine en se prenant une pilule de 46 points. Le débat est donc relancé dans les équipes du bas de tableau : à qui le bonnet d’âne ?
Depuis quelques jours, si la quasi-totalité de la planète basket s’extasie sur ces équipes qui cartonnent ou ces joueurs qui séduisent, certains résistent à cette tentation et préfèrent se pencher sur le worst of the worst. Les pires, le fin-fond, tout ce qu’il y a de plus cheum. Et il faut savoir que, dans ces abysses, la bataille est tout aussi relevée. Bulls, Mavs, Hawks, Kings, Nets et Suns pendant qu’on y est, le groupe de 6 est bel et bien en place. Mais la question est de savoir laquelle de ces armées est la pire ? Qui fait le plus honte au Docteur James Naismith, en pratiquant un basket à ne montrer dans aucune école ? Chacun ses armes, chacun ses préférences. Les Bulls, dans leurs faits divers, sont particulièrement exaspérants mais possèdent un peu de talent. Les Mavs, bien trop lents, nous font pleurer mais possèdent quelques blessés. Les Hawks, toujours aussi soutenus par leur public, manquent de swag mais se battent un minimum. Les Nets, tellement limités dans leur profondeur d’effectif, ont retrouvé leurs vraies habitudes de la lose mais sont au moins appliqués. Et les Suns, capables du pire comme on l’a vu sur le début de saison, ont passé l’orage et possèdent assez de talent pour aborder la suite avec un micro-sourire. Du coup, le débat est bien ouvert et chacun peut prendre son spot en fonction de ses propres critères. Cependant, il faut avouer qu’avant même que ce match n’allait être joué à Atlanta, les Kings avaient un court avantage.
Et la confirmation a eu lieu avec une violence indescriptible. Se prendre quasiment 50 pions dans la gueule par les Hawks ? On le sait, Mike Budenholzer est carré sur son jeu et ses gars exécutent H24, mais quand même… On va pas faire passer Dewayne Dedmon pour Tim Duncan quand même. Sauf s’il joue les Kings, et c’est là que ça devient flippant. Parmi toutes les équipes présentes dans le fin-fond du classement, Sacramento possède le moins de blessés majeurs. Seuls Vince Carter et Harry Giles sont absents, c’est donc un groupe quasi-complet qui est actuellement présent, même avec les pépins récents de George Hill. Alors qu’à Dallas (Curry, Finney-Smith), Atlanta (Ilyasova, Bembry), Chicago (LaVine, Mirotic) ou les autres teams tanking, on parle quand même d’importants joueurs de rotation qui sont sur le côté. Doit-on souligner le fait que Sacramento propose le pire différentiel de toute la NBA, avec en moyenne des défaites de 13,6 points ? Les Bulls (10,5), sont deuxièmes de ce tableau et ont pourtant beaucoup donné pour avoir la pole position. Ces deux aspects, et tant d’autres encore qui concernent tout simplement le jeu sur le parquet (utilisation de Cauley-Stein, titularisation de Fox), font probablement des Kings l’équipe la plus cheum de ce début de saison. Ce qui nous chagrine forcément, compte-tenu du boulot que Dave Joerger est capable de faire. Mais pour le moment, c’est plus lui et ses joueurs qui nous inquiètent, car même si le but n’est pas d’aller en Playoffs cette année, il y a un début d’identité à construire. Et la seule à laquelle on pense aujourd’hui, c’est une identité d’alcooliques pour remplacer une identité de fous issus d’un asile. Pas sûr que ce soit ce pour quoi les fans ont signé en voyant DeMarcus Cousins partir.
On savait qu’il fallait être patient avec les Kings cette saison, et cela ne fait qu’un mois qu’on joue. Mais après un été qui attirait un oeil et des matchs perdus d’une façon lamentable, c’est à se demander si la pire équipe de toute la NBA ne se situerait pas à Sacramento. Vous avez la parole.