Nerlens Noel n’est pas content que sa liste de cadeaux n’ait pas été respectée : après le salaire, les minutes
Le 14 nov. 2017 à 00:27 par Stanislas Frégard
Rick Carlisle a été très clair avec son pivot : les minutes, ça se mérite. Sauf que Nerlens Noel a refusé une offre à 70 millions de dollars sur 4 ans cet été pour tenter d’aller gratter un gros contrat à la free agency 2018 et que le temps presse pour lui.
L’ancien pivot des Sixers n’a joué que huit petites minutes cumulées sur les trois derniers matchs et il n’est même pas rentré en jeu contre Cleveland. Ce qui peut sembler suspect, c’est que Noel faisait partie des plans de son coach pour l’avenir des Mavericks après la retraite de Dirk Nowitzki, à l’instar d’Harrison Barnes ou de Dennis Smith Jr. Dans cette optique, Donnie Nelson a proposé un contrat conséquent à son joueur qui a donc refusé cet été, estimant mériter plus. En même temps, quand tu vois que Tristan Thompson a prolongé pour 82 patates sur cinq ans, tu peux te sentir légitime de demander davantage que 70 millions malgré un bail d’un an de moins. Pour revenir à notre sujet, Nerlens a-t-il rendu la direction des Mavericks méfiante ? Sans doute que oui. La confiance entre le coach et le joueur aurait sans doute été meilleure si le pivot s’était senti plus impliqué dans le projet de la franchise. Voilà pourquoi des performances en baisse peuvent jouer sur la réduction drastique de son temps de jeu depuis une semaine. Sur les sept premiers matchs, Noel jouait 18 minutes en moyenne. On n’a même pas envie de faire la moyenne des trois derniers. Bon allez, moins de 3 minutes. Et Rick Carlisle a une explication à cela.
“Les minutes se méritent, c’est tout ce que je peux vous dire.”
Alors quel avenir pour Noel dans le Texas ? Son coach comptera sur lui s’il se montre moins borné. Le pivot a tout à gagner à collaborer et à rentrer dans le rang. Tout d’abord, il pourra augmenter son temps de jeu, mais l’enjeu principal concerne la prochaine free agency : si Nerlens Noel désire rester à Dallas, ses performances et son implication auront un impact important sur un potentiel nouveau contrat. Imaginer Mark Cuban lui envoyer un chèque en bois de 70 millions serait assez comique. Le joueur devra probablement voir ses revendications salariales ou la durée de son bail à la baisse pour rester dans cette partie du Texas. S’il n’y a pas d’avancée jusqu’à cet été, on voit mal une franchise le signer pour plusieurs saisons si au bout d’un mois il s’exclu de lui même du projet. Certes son apport statistique n’est pas flamboyant, mais de nombreuses équipes sont tout de même potentiellement intéressées avec sa taille et ses qualités athlétique qui lui permettent de distribuer des cakes assez sales par moment. En tout cas, il ne s’agit que du deuxième pivot des Mavs derrière Salah Mejri pour le moment selon son coach.
“Maintenant, si ça se joue entre Salah [Mejri] et lui, Salah a mérité ses minutes. C’est simple : tu te bats, et si tu mérites des minutes, tu les gagnes.”
On peut faire confiance au coach des Mavs pour gérer cette affaire. Cela ne dure que depuis trois matchs, il ne faut pas parler de crise profonde à Dallas. Rien ne garantit que le joueur sera soit tradé, soit coupé, soit re-signé en juillet prochain. Mais d’ici là, cher Nerlens, il faudrait commencer par travailler si tu veux avoir les mains libres cet été.
Sources texte: Sportsday, Mavsmoneyball