Boston refuse de perdre : 12ème victoire de suite, la fantastique série continue !
Le 13 nov. 2017 à 07:34 par Bastien Fontanieu
Encore une victoire pour Boston, encore une mission acceptée et validée, encore un adversaire qui rend ses armes devant la détermination des Celtics : Toronto n’a pas pu stopper la folle machine verte ce dimanche (95-94).
Et pourtant, les soldats de Dwane Casey donnaient tout pour casser la série, celle de 11 victoires qui avait été prolongée sans Horford ni Kyrie lors du dernier match. Cette fois, si le second était obligé de rester sur le côté à cause d’un pépin au visage, le premier revenait pour le plus grand plaisir des siens. Un Big Al qui respectait son surnom d’ailleurs, imposant son intelligence de jeu et son efficacité sur une raquette des Raptors qui ne savait vraiment comment répondre. Les Celtics avaient clairement besoin de l’apport de leur intérieur, sachant qu’en face Kyle Lowry faisait chauffer la machine et le groupe le suivait dans ses efforts. Tranchant à distance, en rythme sur ses pénétrations, le meneur permettait à DeMar DeRozan de mal commencer sa soirée, une qu’il ne terminera pas non plus de la meilleure des façons. Car même si l’arrière plantera ensuite davantage de shoots, le plus important ne rentra pas. En effet, dans une fin de match étouffante et qui voyait Toronto posséder la balle de la gagne, le All-Star faisait sa spéciale à mi-distance… mais ne trouvait que l’arceau comme ami au lieu de la ficelle. Bien défendu par Jaylen Brown, ce bon DeRozan était surtout une nouvelle fois isolé dans un système à faire criser un paquet de fans canadiens, voyant Brad Stevens dérouler son méticuleux plan de route pendant que Casey tentait de dessiner un système avec la clairvoyance d’un Gilbert Montagné. Aurions-nous célébré le tir de DeMar s’il était rentré ? Of course. Mais la “nouvelle attaque” de Toronto butait sur la “nouvelle défense” de Boston, et le résultat final était celui attendu.
Encore une victoire ? Encore une victoire. La douzième donc, en reprenant un modèle déjà bien vu sur les matchs précédents. Avec 49 points encaissés en première période, les Celtics savaient qu’ils ne pourraient survivre et prolonger leur bonheur de près d’un mois. Ce qu’il fallait, c’était resserrer les boulons, donner la balle à Horford, ou laisser Smart créer de façon intelligente. Le dernier point n’est peut-être pas le plus rassurant, pourtant Marcus faisait l’effort de distribuer le jeu en l’absence d’Irving, optant pour les bonnes passes dans le rythme plutôt que les pénétrations casse-cou et casse-couilles. Dans son sillage, chaque membre des Celtics apportait sa pierre à l’édifice, avec comme d’habitude la petite surprise du soir, celle qui rend fou les adversaires. Daniel Theis, comme prévu. Impérial sur son temps de jeu, l’Allemand était le symbole même du Stevens basketball ce dimanche, imposant à l’adversaire de devoir faire avec la grosse performance d’un joueur inattendu. Cette fois, c’était au tour de l’intérieur, ce qui permettait à la défense de Boston de se redresser, et aux starters de finir le job. Les bonnes séquences de Jaylen Brown, les balls de Jayson Tatum, le tout sous les coups de chaud de Terry Rozier. Rien de fou, mais rien de surprenant non plus. Sans performance magistrale venant d’un seul homme, les Celtics remportaient leur match. Au finish, à l’arrache, mais ensemble. Pendant qu’en face, un garçon isolé tentait de sauver les siens : un contraste saisissant.
Il y a quasiment quatre semaines, jour pour jour, Boston perdait Gordon Hayward sur une blessure traumatisante. Depuis, les Celtics ont joué 13 matchs, en ont remporté 12 de suite, ont navigué entre les nouvelles absences et ont continué à montrer que le basket se gagnait à plusieurs. Une fabuleuse série qui continue, et franchement on ne demande que ça.