Et de dix, dix victoires de suite pour les Celtics : Boston s’est fait plaisir face à des Lakers impuissants
Le 09 nov. 2017 à 08:51 par Bastien Fontanieu
Plus le challenge est grand, plus les Celtics ont l’air de se motiver collectivement. Orphelins de quelque cadres, les hommes de Brad Stevens ont su faire le job à la maison, pour écarter les Lakers (107-96) et prolonger leur invincibilité.
Mettez un obstacle devant eux, et ils trouveront un moyen de le contourner avec brio. Voilà le motto qu’on utilisera bientôt pour décrire les Celtics de Stevens, un groupe qui trouve systématiquement un moyen de l’emporter, quelles que soient les conditions imposées. Depuis plusieurs jours, il fallait faire sans Gordon Hayward, une mission démarrée d’une façon exemplaire puisqu’on était sur 9 succès consécutifs après les deux revers de début de campagne. Un sujet dont on parlait longuement à l’Apéro, et qui demandait confirmation dans un match-piège face aux Lakers. Piège ? Vraiment ? Oui, piège. Piège dans le sens où Al Horford, touché au crâne, devait rester en costard pour cette rencontre. Piège également dans le sens où, en première mi-temps, Jayson Tatum rejoignait son intérieur en se blessant à la cheville. Rien de grave pour le rookie, apparemment, mais encore un coup de couteau dans le corps des Celtics, qui commençaient à sérieusement prendre cher. Pas d’Horford, pas d’Hayward, pas de Tatum, et bientôt quoi, pas de ballon pendant qu’on y est ? Face à ce manque de solutions, Kyrie Irving et Aron Baynes ont sonné la charge, bien aidés par un duo Marcus Morris – Terry Rozier tout simplement vital. Quatre joueurs qui avaient peu joué ensemble cette saison, à cause des blessures de certains, mais qui ne cherchaient pas d’excuses pour retrousser leurs manches. Grosse première mi-temps, la vie est belle au TD Garden.
Sauf que par la suite, évidemment, les Lakers se reprendront et réduiront l’écart, petit à petit, sous les assauts de Julius Randle, Brandon Ingram et compagnie. De quoi faire paniquer Boston ? Certainement pas. Verrouillant leur moitié de terrain comme si souvent sur ce début de saison, les Celtics n’autorisèrent que 15 maigres points à leurs adversaires, imposant à la franchise aux 16 titres de rendre ses armes dans une salle qui donne la frousse à un paquet d’équipes en ce moment. Hormis les Bucks, tout le monde a dû repartir du TD Garden avec une défaite dans les dents et un porte-clé Guinness. C’est en grande partie grâce au coaching de Stevens, l’entraîneur s’ajustant une nouvelle fois en fonction des absences et des présences, mais aussi grâce à des joueurs constamment prêts. Comme on peut le voir dans d’autres grandes franchises comme les Warriors ou les Spurs, le message envoyé est clair dès le début de saison : soyez toujours prêts, votre heure pourrait sonner à un moment inattendu. Horford et Tatum écartés, ce sont Baynes et Morris qui ont fait vibrer cette parole en apportant 39 points à la marque, un total aussi inespéré que précieux dans un tel contexte. Résultat des courses, Boston prolonge sa série et passe à 10 victoires de suite. Dix matchs sans défaite, dix mini-chef d’oeuvre d’ajustement et de défense, avant de jouer Charlotte ce vendredi.
On monte à 11, ou on s’arrête à 10 ? Les Celtics sont bien trop préparés et capables de s’ajuster pour perdre de sitôt, mais il est clair que les Hornets puis les Raptors se ramèneront à Boston, le couteau entre les dents. Prochains matchs vendredi et dimanche.