Kristaps Porzingis claque 40 points sur les Pacers : nouveau record en carrière, pur comeback des Knicks !

Rien de mieux qu’un Madison Square Garden en feu. Surtout quand le plus gros shoot de la partie est rentré par un compatriote, et qu’un géant letton plante son record de points en carrière : les Knicks de Kristaps Porzingis ont illuminé New York ce dimanche, en battant les Pacers (108-101).

Une victoire “à la new-yorkaise”, voilà comment Porzingod décrivait ce match, remporté au forceps par des jeunes joueurs déterminés à ne rien lâcher. Après avoir battu Phoenix deux jours plus tôt, les hommes de Jeff Hornacek s’attaquaient à un tout autre morceau. Les Pacers, confiants, offensifs, au jeu rapide et assez efficace en ce début de saison. Sous les assauts d’un cinq majeur tranchant et un Domantas Sabonis parfait en complément, les visiteurs se voyaient bien calmer le MSG et faire ronronner un Reggie Miller forcément collé devant son écran. Avec quasiment 20 points d’avance et Kristaps esseulé dans son effort, il y avait de quoi sortir les bouteilles de champagne du frigo dans l’Indiana. Sauf qu’au lieu de voir Victor Oladipo lâcher un choke sign à Spike Lee, ce sont bien les Knicks qui feront transpirer les Pacers dans le money-time. Refusant de perdre, avec une vraie marge de possibilités sachant que le public donnait tout pour jouer le rôle de sixième homme, la bande à Enes Kanter se retroussait les manches afin de réaliser un comeback saisissant. Douze points de retard à l’entame du dernier quart, seize à dix minutes du buzzer final, let’s go. Ce qui suivra sera l’une des périodes les plus chouettes de tout New York sur ce début de saison, la machine lettone et un bambin français des plus clutch faisant exploser le Madison Square Garden.

Kristaps ? Que dire. Jouant sur une cheville blessée depuis plusieurs rencontres, l’intérieur savait pertinemment qu’aucun être humain portant le maillot des Pacers pouvait le stopper. Tirant la caravane de Gotham à lui seul sur le troisième et quatrième quart, Porzingis faisait en sorte que les siens restent dans le match. Qu’Indiana laisse une mini-fenêtre ouverte, afin qu’un exploit puisse prendre place. Du genre, doubler le géant en tête de raquette et laisser des copains ouverts. Sur cette remontée fantastique qui voyait le banc des Knicks jubiler sur chaque panier, l’excitation se mélangeait à de l’anxiété dans les gradins du MSG. Est-ce que la jeunesse de ce groupe allait pouvoir tenir, lorsqu’il serait l’heure de payer l’addition ? Est-ce que le run bourré d’intensité n’allait pas affecter le ou les derniers shoots, après un tel effort ? La réponse viendra d’une séquence franco-lettone, mélange du présent et du futur de New York. Parfaite égalité à 99 partout, balle pour Porzingis en tête de raquette, 90 secondes à jouer. L’animal se fait logiquement doubler en défense, mais avec ses 221 centimètres sous la toise et son intelligence de jeu, Kristaps réalise que Frank Ntilikina est ouvert. Le French Prince reçoit alors la patate chaude et n’hésite pas un instant : élévation, application, fouetté, silence mortel pendant une demi-seconde… et tchaf, la ficelle qui tremble. Ntilikina vient de planter son premier vrai grand shoot en carrière en NBA, les Pacers sont abattus. Finissant le boulot à l’aide d’une énorme défense et d’un public intenable, les Knicks l’emportent après avoir été mené la majeure partie de la rencontre. Un succès de col-bleu, avec des jeunes qui en veulent, et qui n’ont pas peur. Le contraste avec la saison passée est indescriptible : tant mieux, tant pis, l’heure est à la fête dans les rues de Gotham.

Et pendant que Frank Ntilikina garde le visage figé, concentré même dans la victoire, Kristaps Porzingis est lui bien obligé de lâcher un immense sourire en interview d’après-match. Avec 40 points (nouveau record personnel), des décisions clutch dans le money-time et une nouvelle victoire des siens, l’égérie des Knicks peut démarrer sa semaine avec bonheur. Et c’est plus que mérité.

L’énorme shoot de @FrankLikina.
Le public qui explose.
La célébration de Kyle O’Quinn.
Les coéquipiers qui le félicitent.
C’est fabuleux. pic.twitter.com/7xKSvSihIJ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 6 novembre 2017