Kemba Walker marche sur Orlando : 34 points et 10 passes pour le dragster, monstre du money-time
Le 30 oct. 2017 à 05:49 par Bastien Fontanieu
Déjà auteur de quelques grosses performances sur ce début de saison, Kemba Walker a réservé sa meilleure version pour un Magic pourtant chaud jusqu’ici : Orlando a pris tarif, victoire des Hornets à la mez (120-113).
Fuck la défense, tout pour l’attaque. Pas forcément le type de scénario qu’apprécie Steve Clifford, mais l’entraîneur de Charlotte devait lâcher ses chevaux pour qu’ils prennent cette rencontre à deux mains et qu’ils la dirigent comme des grands. Car du côté d’Orlando, on était en mode portes ouvertes en cette fin de semaine. Bien plus actifs et concentrés sur leurs récentes sorties à domicile, les potes de Vavane Fournier laissaient leurs principes au vestiaire pour laisser suffisamment de place à des copains des Hornets qui voudraient se faire plaisir. Jeremy Lamb, Dwight Howard, même Michael Kidd-Gilchrist et Marvin Williams y allaient de leur dizaine de points pour profiter de cet open-bar du dimanche soir. Contrariété attendue côté Hornets, les visiteurs ne se laissaient pas faire aussi facilement et c’est donc un troisième quart-temps sous forme de lance-flammes qui permettait à Orlando de recoller au score. Un money-time serré, devant un public qui avait besoin de se rassurer, et avec des boulevards de pénétrations ? Une aubaine pour Kemba Walker, qui activa la vitesse supérieure et laissa forcément le Magic les deux pieds plantés dans le béton. Car sans vouloir manquer de respect à quelconque membre de la franchise de Floride, c’est bien KW et personne d’autre qui était le joueur le plus talentueux sur ce terrain. Walker le savait, il devait donc en abuser pour faire payer des visiteurs en manque de solidité défensive.
Et ce qu’offrit Kemba ce dimanche fût en tout point sensationnel, tant dans la création personnelle que collective. Mettant la plupart de ses coéquipiers dans de bons spots, notamment un Dwight retrouvé qui semble adorer jouer dans sa nouvelle équipe, le meneur assurait d’abord la partie “chiante” de son boulot avant de se focaliser sur son kif principal. C’est-à-dire ? La mise à mort de ses défenseurs, que ce soit au niveau des chevilles comme de leur égo. Enchaînant les finitions acrobatiques, le All-Star refusait tout simplement qu’Orlando sorte la tête de l’eau. Une pression permanente qui fit finalement craquer le Magic, conscient qu’il manquait encore une petite marche pour continuer leur start de rêve cette saison. Onze de ses trente-quatre points rien que dans le dernier quart, du tir clutch avec petite danse sensuelle histoire de saupoudrer le tout, on aurait bien aimé voir la rencontre aller en quintuple overtime tant Kemba était brûlant sur le parquet. Ce genre de finish durant lequel Walker vole littéralement sur le parquet, jouant avec deux ou trois coups d’avance sur ses adversaires. Du bonheur en barre pour les fans des Hornets, un calvaire de 36 minutes pour les joueurs d’Orlando, et une défaite prévisible dans un match extrêmement offensif. Même un ultime stop de Marvin Williams en défense semblait choquer l’assistance, tant les fenêtres étaient ouvertes pour toutes les catégories statistiques offensives.
Avec ses 34 points, 6 rebonds et 10 passes à 15/25 au tir, Kemba Walker était en mode patron cette nuit. Le patron qui ne laisse jamais tomber son équipe, qui dicte les opérations sur ses patients et qui repart avec le smile ainsi que la victoire : du matos de All-Star, tout simplement.