Les Warriors écartent les Wizards à la maison, 120 à 117 : gros comeback de groupe, gros boulot restant
Le 28 oct. 2017 à 09:39 par Bastien Fontanieu
On voulait un gros match, on en a eu un. On voulait un potentiel barfight, on en a eu un. On voulait un finish irrespirable, on en a eu un. Warriors et Wizards se sont littéralement battus jusqu’au bout, Golden State l’emportant au finish devant son public.
Et beh, mes neveux. Des soirées comme ça, on en veut bien tous les jours. Comme une forte odeur de Playoffs émanant de l’Oracle Arena cette nuit, vu le niveau d’intensité proposé par les deux équipes en opposition. Si les joutes printanières sont encore très loin de nous, revoir des armées en venir aux mains et jusqu’à la dernière seconde pour s’imposer était un doux rappel de ce qui nous attendra dans quelques mois. Pas de charrues avant les boeufs, revenons sur le match de ce vendredi. Qui fût bien évidemment marqué par le barfight incluant Draymond Green, Bradley Beal, et la moitié des deux effectifs. Exclus du match, les deux titulaires pénalisaient forcément leur équipe dans une atmosphère aussi stressante. Les Warriors sans leur aboyeur numéro 1, les Wizards sans leur cadenas préféré des lignes arrières, compliqué d’aborder la suite sereinement. Sauf qu’au petit jeu de l’équipe plus talentueuse, avec un effectif mieux huilé et une concentration globale, le champion en titre menait clairement la conversation. Aussi sympathiques que sont les hommes de Scott Brooks, leur capacité à soudainement péter un plomb, dans leur tête comme sur le terrain, n’est plus à prouver. Alors qu’en face, aussi cheum que puisse être le début de saison des hommes de Steve Kerr, et le coach était le premier à le souligner en sortie de victoire, leur capacité à se reprendre afin d’effacer un retard conséquent n’est plus à prouver non plus. Du coup, avec près de 20 points de moins que les visiteurs, dans une Oracle Arena un poil inquiète, les Warriors savaient qu’ils devaient activer le mode focus printemps-été plus tôt que prévu. Une nouvelle défaite n’était pas envisageable, pas à domicile avec un Bradley Beal exclu et le clair besoin de la franchise de montrer qui est le patron.
Et dans la plus pure tradition de Golden State, c’est un comeback collectif qui fût installé petit à petit sur la fin de rencontre. Bien gardé et plutôt maladroit sur son match, Curry retrouvait son rythme en fin de troisième quart, histoire de limiter les dégâts et garder les siens dans le rétroviseur des Wizards. Dix points de retard, douze minutes à jouer, en avant Micheline. Ce qui suivra sera un quart-temps “à la Warriors”, mais dans une de nos versions préférées. C’est-à-dire ? Des coups de poker de Steve Kerr, le coach des Dubs se permettant de troller la rencontre avec une paire David West – Kevon Looney décisive. Oui oui, vous avez bien lu, en l’absence de Shaun Livingston, ce sont les deux molosses qui aidaient les hôtes à imposer leur run du money-time, permettant ensuite à Klay Thompson et Kevin Durant de finir le boulot. Un KD étincelant pour tenir tête à un Otto Porter infernal, un Klay se remettant convenablement de la chiquette reçue par Kelly Oubre en première mi-temps, verrou de l’armée californienne, ball game. Washington avait beau tenir, énerver les Warriors à domicile n’était pas la meilleure des idées. Trente grosses minutes de jeu permettaient aux Wizards de croire en un sacré exploit, sauf que l’absence de Beal conjuguée à l’élévation de la concentration des Dubs effaçaient les efforts placés jusqu’ici. Un dernier stop défensif pour éviter la prolongation, le buzzer qui sonne, et Golden State qui souffle un coup. Loin d’être rassurants, les champions en titre ont tout de même pu se satisfaire de certains points (faudrait pas trop les critiquer, sait-on jamais). La contribution du banc, la solidité mentale du groupe en étant à la bourre au score et contre l’horloge, et surtout cette fierté collective qui a pu permettre ce comeback, voilà ce qui était plaisant à voir dans cette victoire de toute une équipe.
Steve Kerr l’a répété plusieurs fois : ses Warriors sont loin d’y être, tant dans la concentration que dans l’application. Mais dans sa montée en puissance, la franchise californienne appréciera des victoires au forceps, avec sérieux et expérience. Leçon du jour pour Washington, ne jamais énerver un champion en titre.