Ben Simmons lâche son premier triple-double en carrière : 21 points, 12 rebonds, 10 passes, un régal !

Le 24 oct. 2017 à 05:26 par Bastien Fontanieu

Ben Simmons

En déplacement à Detroit pour un match des plus importants, Ben Simmons et ses Sixers ont enfin pu terminer une rencontre avec le sourire cette saison : victoire de Philly, triple-double pour Benny !

On reparlera évidemment en détail d’un garçon nommé Joel Embiid, lui qui a également été un des grands artisans de ce succès dans le Michigan. En mangeant tout cru la raquette de Detroit, l’intérieur aidait clairement son équipe à aller dans le droit chemin. Mais si Embiid a aussi pu cartonner, c’est parce qu’il a obtenu certains caviars d’une rare beauté. On voulait voir un Ben Simmons Game le plus tôt possible dans sa carrière ? On l’a eu. Trop polyvalent, trop intelligent sur le terrain, trop concentré et intense, le rookie refusait lui aussi de concéder une nouvelle défaite. Cela faisait bien trop pour les jeunes Sixers, qui démarraient la saison avec une hype hors-normes, mais redescendaient soudainement sur Terre avec des soirées terminées la tête entre les jambes. Chez les Pistons, il fallait donc jouer sérieusement, comme des grands, sans laisser les hommes de Stan Van Gundy respirer une seule seconde. Un comeback de fin de match, évidemment, mais suffisamment d’efforts collectifs du côté des visiteurs pour tenir la baraque. Soulagé, lâchant un tiers de sourire en quittant le terrain, Brett Brown savait qu’il allait enfin dormir sereinement pour la première fois depuis une semaine. Le coach des Sixers savait également une autre chose : dans ces soirs, durant lesquels Joel Embiid et Ben Simmons sont aussi bons, l’avenir est rayonnant du côté de la Pennsylvanie. Et si le premier a fait un carnage inside, le second est tout simplement rentré dans l’histoire.

Cela faisait depuis 1967 qu’on n’avait pas vu ça, un joueur proposant un triple-double lors de ses 4 premiers matchs en carrière. Cinquante ans ? Vraiment ? Certes, Oscar Robertson avait envoyé du pâté à son époque, mais pas aussi rapidement. Simmons avait beau obtenir une pression tout-terrain venant de Reggie Jackson, Stanley Johnson et compagnie, ce n’est pas ça qui le gênait pour autant. Toujours aussi serein, toujours aussi inspiré dans ses décisions, Ben variait idéalement entre scoring et distribution, permettant à son coach de ne pas stresser sur cet aspect du jeu. Quel luxe, tout de même, d’avoir un meneur de 2m10 capable de mettre en place un pick and pop avec Embiid, attirant deux défenseurs avant de lâcher la balle à un Joel tout seul derrière l’arc, qui n’a plus qu’à sanctionner avec fierté. Avec ce genre d’action déroulée sous nos yeux, c’est comme si la NBA de 2030 était présentée en avant-première, des séquences offensives de toute beauté entre deux joueurs aux dimensions incroyables. Mais plus qu’une histoire de highlight sectionné à un moment donné du match, c’est dans la performance globale de Simmons qu’un sentiment fort s’est dégagé. Comme si c’était “normal” de le voir proposer ceci. Comme si c’était attendu, et qu’on allait en attendre encore plus par la suite. Libéré par ses soucis physiques, responsabilisé au maximum compte tenu des besoins de sa franchise, Benny a donc validé sa première victoire en NBA avec la manière. Et si les comparaisons avec Magic Johnson ou LeBron James ont parfois semblé disproportionnées, des soirées comme celle-ci n’aideront pas ces débats de durer dans les rues de Philadelphie…

21 points, 12 rebonds, 10 passes, 8/11 au tir, du caviar clutch, des pénétrations bien contrôlées et une sérénité impressionnante pour son âge, Ben Simmons a officiellement réalisé son entrée en NBA. Une victoire qui fait du bien aux Sixers, et une performance qui ne fait qu’installer des bases fantastiques.

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