NBA Roster Survey : 441 joueurs passés au microscope, Tony Snell dans le rôle de Mr. Average
Le 22 oct. 2017 à 15:50 par Benoît Carlier
Chaque année, les statisticiens de la Grande Ligue décortiquent minutieusement l’intégralité du roster des 30 franchises NBA pour en tirer des enseignements sur le type de population qui squatte ses parquets. Avalanche de statistiques dans 3, 2, 1…
Ils étaient 441 joueurs à bénéficier d’un contrat NBA garanti avant le début de la saison régulière programmé mardi dernier. Une poignée d’élus idolâtrés par des millions de jeunes basketteurs qui rêvent de pouvoir un jour les y rejoindre. Mais tous ne sont pas égaux et pour un Earl Boykins l’Association recevra dix DeMarcus Cousins par exemple. Vous vous serez doutés qu’il n’était pas question de cerveau mais plutôt de mensurations, la taille aidant évidemment à se faire une place au sein de la plus belle ligue du monde. Pour aider à se représenter le profil du joueur moyen en NBA, les analystes ont donc élaboré des moyennes en prenant en compte les informations de tous ses membres à l’exception des 48 contrats “two-way” en termes de taille, de poids, d’âge et d’expérience. Les puristes seront donc ravis de savoir qu’à bientôt 26 ans et du haut de ses 2 mètres et 100 kilos, Tony Snell est le joueur qui se rapproche le plus de ce profil type du joueur NBA alors qu’il vient d’entamer sa cinquième saison dans l’élite. Aucun critère de beauté donc, mais déjà l’indication que la barre du double mètre est évidement un plus pour aller jouer à la baballe avec des lianes comme Giannis Antetokounmpo. L’année dernière, c’est Klay Thompson qui représentait le mieux le joueur moyen en NBA, de quoi motiver le titulaire des Bucks qui prend de plus en plus d’assurance sur le terrain.
Collectivement parlant, les Cavaliers méritent de loin leur statut de darons de la NBA avec 30 ans de moyenne d’âge contre seulement 24,5 pour les Suns qui ont aligné une équipe plus jeune que certaines équipes aperçues en March Madness l’année dernière. En parlant de NCAA, Kentucky est la fac la plus représentée dans l’Association avec 25 porte-drapeaux dont quatre rien qu’à Phoenix justement. La big réunion entre DMC, John Wall et Eric Bledsoe n’est plus vraiment d’actualité mais les Wildcats restent les plus gros fournisseurs de talent de la Ligue devant Duke (20), Kansas (16), UCLA (15) et North Carolina (14). Pour revenir sur l’ancienneté des champions 2016, le roster de Cleveland compte plus de 8 ans d’expérience NBA en moyenne contre seulement 2,5 pour les Bulls qui ont perdu au moins trois points rien qu’en libérant Dwyane Wade cet été. Concernant la taille, les Bucks sont notamment dépassés par les Warriors et les Lakers, les Angelinos étant répertoriés comme la plus grande franchise de la Ligue avec 2,04 mètres de moyenne alors que les Celtics sont les plus petits malgré le départ d’IT avec moins de 199 centimètres de moyenne.
Pour clôturer ce petit jeu des comparaisons, l’ancien lutin de Boston et Kay Felder sont les deux nains de jardin de la NBA, tous les deux étant officiellement référencés à 1,75 mètre. A l’inverse, Boban Marjanovic partage le statut de géant avec Kristaps Porzingis qui fait parfois oublier ses 220 centimètres sous la toise tellement il est fluide sur un terrain de basket. Parmi les ancêtres, on notera que Vince Carter est l’aîné de la Ligue alors qu’il fêtera ses 41 printemps en janvier. Entré dans sa vingtième saison NBA au même titre que Dirk Nowitzki, il rejoint Robert Parish, Kevin Willis et Kevin Garnett (21 saisons) ainsi que Kareem Abdul-Jabbar et Kobe Bryant dans le clan des joueurs ayant passé deux décennies sur les parquets. Drafté en 1998, le vétéran des Kings a serré la main de David Stern alors que Ike Anigbogu des Pacers était encore dans le ventre de sa mère. Big up aussi à Frank Ntilikina qui est le second plus jeune joueur de l’Association cette saison. Une preuve supplémentaire que le talent n’a pas d’âge.
C’en est fini de ce petit tour du propriétaire. Alors si vous ne faites pas deux mètres ou que vous êtes nés avant la Draft de Vince Carter, il ne vous reste plus qu’à vous faire une idée : comme nous, vous serez peut-être contraints de suivre la NBA à la télé ou dans les tribunes. Et finalement c’est déjà pas si mal.
Source texte : NBA