No Kawhi, no problem : les Spurs tapent les Wolves à domicile, LaMarcus Aldridge se gave comme un cochon

Le 19 oct. 2017 à 06:20 par Bastien Fontanieu

LaMarcus Aldridge
Source image : NBA League Pass

Pour leur premier match de la saison, les Spurs savaient qu’ils allaient devoir se débrouiller sans Kawhi Leonard. Un problème ? Pas vraiment, puisque les hommes de Gregg Popovich ont su écarter les Wolves (107-99).

Les saisons passent, les joueurs changent de maillots, les embrouilles s’accumulent mais San Antonio continue à s’adapter et à vivre sous le règne de la gagne. Pour ce tout premier match d’une longue saison à venir, la bande à Patty Mills devait sortir un basket rugueux et défensif pour ne pas laisser le talent d’en face prendre confiance. Towns, Wiggins, Butler, du sacré matos qu’on pouvait du coup observer gentiment pour une première. Alors attention, on préfère prévenir tout de suite, on va attendre un chouia avant de sortie le lance-flammes sur Tom Thibodeau, même si le coach a déconné à bien des égards. Face à une équipe locale trop sereine et expérimentée, les Wolves ont tenu bon, mais ont fini par craquer sous la pression. Vers la 44ème minute de jeu, le score était quasiment à égalité. Ce qui, pour les fans du Minnesota, peut servir de kleenex afin de se rassurer. Sauf que lorsqu’il a fallu resserrer les verrous, prendre du plaisir, trouver des points aisés et exécuter les systèmes à la perfection, une équipe a su monter son niveau de jeu et l’autre n’a pas assumé la pression. Des Wolves secoués par des Spurs agressifs, un Rudy Gay pépère en sortie de banc, un Dejounte Murray excitant et le bon boulot de la paire Anderson – Green. Autant de joueurs qui ont filé quelques cauchemars au camp d’en face, et qui resteront ainsi tant qu’ils ne se posent pas de vraies questions : il y a du temps dans le Minnesota, attention à ne pas le laisser filer cependant.

Mais s’il y en avait un qui n’avait pas le temps, c’était LaMarcus Aldridge. L’intérieur des Spurs savait que tout était aligné pour qu’il réalise une pure performance. Maladroit (9/21 au tir), LMA était cependant heureux dans un tel contexte. Contrat signé pour rester à San Antonio, début de saison régulière devant son public, ajoutez Kawhi absent car blessé et vous obtenez le shaker parfait pour retrouver le sourire. Il savait, le LaMarcus, qu’il allait obtenir ses ballons au poste. Qu’il allait tenter de bien en profiter, et de donner le ton offensivement parlant. Mission accomplie, puisque dos au panier ou de face, épaule droite ou épaule gauche, Aldridge était dans la tête de tout le monde. Surtout celle de Thibodeau, proche de la crise sur son banc en voyant un mec considéré comme “délaissé” tourner subitement en machine de guerre. Le collectif des Spurs a aussi fait son petit tour, certaines séquences étant suffisamment intéressantes pour mettre en avant l’intégration progressive de certains joueurs et les habitudes qu’on reconnaît lorsqu’on est die-hard. Pas de révolution dans la performance de LMA, simplement le test de nouveaux skills et d’un nouveau rôle pour voir ce que cela donne. La discussion a eu lieu avec Pop, est-ce que ce type de profil ira à Aldridge ? Affaire à suivre. Mais en tout cas, il ne pourra pas dire qu’il n’a pas fait le taf.

25 points, 10 rebonds, 4 passes et 2 contres, c’est tout propre. Saupoudrez ce type de ligne avec des coéquipiers qui souhaitent le mettre dans le bon chemin, et vous obtenez une potentielle libération en attendant le retour de Kawhi Leonard. Le All-Star peut s’en remettre pépère, la relève est gérée par un LMA surmotivé.

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