Ben Simmons réalise des débuts tonitruants : 18 pions, 10 rebonds, 5 assists et l’impression qu’il a toujours été là
Le 19 oct. 2017 à 12:15 par Benoît Carlier
Malgré la défaite des Sixers à Washington, Brett Brown avait de bonnes raisons d’avoir le sourire hier soir. Après quatre années de galère sur le banc de Philly, le coach a enfin un effectif digne de ce nom entre les mains. Parmi eux ? Une pépite nommée Ben Simmons.
L’Australien est le roi du teasing. Victime d’une fracture du pied droit quelques semaines avant le début de la saison 2016-17, Benny devait tirer un trait sur l’intégralité de la campagne. Mais au lieu de se morfondre tout seul dans son coin, il en a profité pour taffer son jeu et manger de la vidéo de façon à arriver totalement NBA ready pour ce fameux mercredi 18 octobre 2017 à la Capital One Arena. Dans une ambiance irréelle où les fans des Sixers qui s’étaient déplacés en nombre nous faisaient parfois oublier que la rencontre se déroulait bien dans la capitale américaine, Simmons s’est tout de suite positionné comme le principal favori au titre de meilleur rookie de l’année. Titularisé d’entrée dans le rôle de point forward, il a dégagé une impression de sérénité et de puissance comme s’il écumait déjà les salles de la Grande Ligue depuis plus de dix ans. Alternant le jeu rapide et le jeu placé, les passes lasers et les percées dans la défense des Wizards, il s’en est donné à cœur joie et a rempli celui de ses supporters de bonheur. Après la rencontre, les joueurs étaient unanimes dans les deux camps selon Peter Mitchell du Sydney Morning Herald. Le numéro 25 est spécial et n’est pas sans rappeler un autre phénomène de 11 ans son aîné évoluant du côté de Cleveland.
“Ben Simmons ressemble à LeBron en récupérant le ballon sous le cercle et en poussant en transition pour trouver ses coéquipiers.”
Quand ces mots sortent de la bouche de John Wall, on peut logiquement flipper par rapport au potentiel du jeune homme de 21 piges. La comparaison n’est pas nouvelle mais la confirmation est toujours la plus difficile à obtenir. On va bien sûr attendre de voir sur la durée si l’ailier peut tenir ce rythme mais les statistiques de son premier match en pro laissent quand même entrevoir une carrière exceptionnelle pour le natif de Melbourne. 18 points, 10 rebonds, 5 caviars, 2 interceptions, 1 contre et seulement une perte de balle en 35 minutes. Pas mal pour un joueur mesuré à 2,08 mètres et qui distribue le jeu dans ce rôle si particulier de point forward seulement maîtrisé par… le King au quotidien. En effet, Brett Brown a vite confirmé les rumeurs qui voulaient que Ben Simmons gère la mène à temps plein et ce même en présence de Markelle Fultz sur le parquet. Encore légèrement douteux au tir de loin, le produit de LSU a parfaitement exploité ses points forts en profitant de sa taille et sa longueur de bras pour harceler les Wizards sous le cercle. Mais derrière ses airs de vétéran qui roule sa bosse sur le circuit depuis des années, Simmons reste bien un débutant avec des étoiles plein les yeux selon les propos recueillis par Nick Metallinos pour ESPN.com.
“J’avais l’impression de jouer à 2K honnêtement. En regardant Joel Embiid avec toutes les lumières braquées sur son maillot, je me suis dit : ‘Mec, je suis vraiment là !’”
Même si la défaite est au bout, les Sixers n’ont pas à rougir de leur prestation face à l’une des meilleures équipes de la Conférence Est. Que les fans se rassurent, avec un noyau dur composé de Jojo Embiid, Markelle Fultz et Ben Simmons, l’avenir des Sixers s’annonce brillant.
Source texte : The Sydney Morning Herald et ESPN