Preview des Wizards 2017-18 : joindre les actes aux paroles, pour mettre enfin la pagaille à l’Est

Le 11 oct. 2017 à 14:20 par Giovanni Marriette

Wizards

Après une saison 2016/17 ponctuée avec un bilan positif de 46 victoires et 36 défaites et une élimination les armes à la main en demi-finale de Conf’ face à Boston, les Wizards doivent désormais confirmer. Confirmer et progresser, d’autant plus que les leaders de la franchise ont clamé haut et fort cet été qu’ils étaient peut-être plus que de simples contenders. Pourquoi pas, mais on demande à voir.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Jodie Meeks, Donald Sloan, Tim Frazier, Mike Scott, Devin Robinson, Michael Young
  • Ils ont prolongé : John Wall, Otto Porter
  • Ils sont partis : Daniel Ochefu, Bojan Bogdanovic, Trey Burke, Brandon Jennings

Peu de changements cet été, les Sorciers sont restés bien à l’abri du bordel de la free agency. Quelques ajustements ça et là avec principalement la très bonne idée d’avoir enfin trouvé un vrai bon back-up à John Wall. Tim Frazier c’est tout petit mais c’est très costaud en sortie de banc, et même Donald Sloan peut montrer de belles choses pour son retour en NBA. Jodie Meeks et Mike Scott apporteront un peu d’énergie en sortie de banc si la santé est au rendez-vous alors que côté départ, seuls les adieux de Bojan Bogdanovic semblent problématiques, alors que c’est surtout le Shaqtin’ A Fool qui regrettera Brandon Jennings sous le maillot de Washington.

L’effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : John Wall, Tim Frazier, Donald Sloan ?
  • Arrières : Bradley Beal, Jodie Meeks, Tomas Satoranski, Sheldon Mac, Carrick Felix ?
  • Ailiers : Otto Porter Jr., Kelly Oubre
  • Ailiers-forts : Markieff Morris, Jason Smith, Mike Scott, Chris McCullough
  • Pivots : Marcin Gortat, Ian Mahinmi

Two-way contracts : Devin Robinson, Michael Young

Les gars en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur à chaque rencontre dès le début de saison.

On repart donc avec sensiblement le même roster que la saison passée, du moins avec la même base. Un starting five inchangé, un Kelly Oubre qui devra faire ses preuves autrement que chez le Psy TrashTalk, un Ianou Mahinmi que l’on espèrera en forme tout au long de la saison, rien de bien nouveau donc même si l’on surveillera l’évolution du jeune Chris McCullough et la manière avec laquelle Scott Brooks utilisera Tomas Satoranski (voir plus bas). Le seul véritable up probable par rapport à 2016/17 sera donc le poste de meneur avec l’arrivée de Tim Frazier, et… la progression attendue des leaders.

Question de la saison : les Wiz peuvent-ils être plus qu’un “troisième homme” à l’Est ?

Entre John Wall qui annonce vouloir être MVP et que les Wizards méritent mieux qu’une demi-finale de Conférence et Bradley Beal qui nous sort carrément que Washington est la meilleure franchise à l’Est, il va donc falloir joindre cette saison les actes à la parole. On sait les joueurs de la capitale ont la langue bien pendue (le backcourt notamment) et de crédibilité il n’y aura pas tant que les résultats ne suivront pas plus. On sent ainsi les hommes de Scott Brooks capables de jouer les trouble-fêtes mais peuvent-ils seulement faire plus ? Si le cinq de départ est ultra-solide et se connait désormais par coeur, le banc paraît par contre encore un peu faible pour lutter à armes égales avec Boston ou Cleveland. On se souvient néanmoins de la propension de cette équipe à élever son niveau de jeu face aux grosses teams et il sera intéressant de voir si ces mecs ont passé ce fameux palier, ne serait-ce que psychologiquement. Top 4 les Wizards ? Évidemment. Top 2 ? Hum.

Candidat sérieux au transfert : Marcin Gortat

Pas forcément de candidat “sérieux” mais si un seul des hommes de Scott Brooks devait faire ses valises cette saison… on miserait bien sur le marteau polonais. Rien contre lui attention, mais on a vu par exemple avec le cas Kanter que même les mecs les plus attachés à leur franchise pouvaient malheureusement se faire dégager à la première idée de trade venue. Besoin de faire un peu de place dans la masse salariale, de rajeunir le roster, de se conformer aux attentes d’une NBA toujours plus rapide et de moins en moins sympa avec les pivots à l’ancienne, Marcin pourrait – ça reste peu probable hein – se retrouver un jour dans le mauvais sac et se voir obligé d’aller rater ses Dream Shake loin de Washington. Mais on rassure la communauté polonaise qui ne doit pas du tout être en train de boire l’apéro, Marcin devrait tenir au moins un an de plus sur la Côte Est.

Candidat sérieux pour la surprise : Tomas Satoranski

Il va arriver un jour où Scott Brooks, la ville de Washington et toute la NBA devront se rendre compte du joyau dont ils disposent. Drafté en 2012 mais débarqué seulement la saison passée dans la Grande Ligue, Tomas Satoranski n’a malheureusement pas pu mettre le nez à la fenêtre plus que ça, la faute notamment à un backcourt boulimique de minutes. Loin de nous l’idée de penser que le Tchèque devrait prendre la place de l’un des deux cow-boys, mais on saigne par contre très rapidement du nez lorsque l’on voit que Sato disposait la saison dernière du même temps de jeu que… Trey Burke, ce dernier étant on le rappelle le seul basketteur de la Ligue moins fort que Kyle Singler. Capable de jouer à la mène et au poste 2, véritable pétard humain sur le drive et doté d’un vrai tir, l’ancien barcelonais a tout ce qu’il faut pour s’imposer comme une vraie rotation cette année, il faudra juste que Brooks lui donne sa chance. Et on peut même appuyer la candidature par mail s’il le faut.

Meilleur et pire scénario possible

  • La thug attitude voulue par John Beal et Bradley Wall frappe la NBA en pleine courge et toutes les franchises qui croisent les Wizards repartent le nez en sang. Jean Mur évolue à un vrai niveau de MVP en tutoyant les 30 points et 12 passes de moyenne, Scott Brooks a la chance de voir son roster rester en forme alors que du côté de Cleveland et Boston on laisse pas mal de plumes en route. Les Wizous restent un moment premiers à l’Est avant de s’incliner logiquement au fil de la saison, ce qui n’empêche pas Bradley Beal d’accompagner Wall au All-Star Game alors qu’Otto Porter saigne les feuilles de stats chaque soir en tournant à 20/8/7. Même Ian Mahinmi y va de son jour de gloire en postérisant Kevin Durant au buzzer le 1er mars et c’est une troisième place très virile qui est validée avec 50 victoires au compteur. Charlotte est démolie 4-1 au premier tour mais c’est une nouvelle fois par la plus petite des marges que Wall and co s’inclinent en demi, cette fois-ci face aux Cavs d’un LeBron en 38/14/13 de moyenne sur la série. On avance, doucement.
  • Parler c’est bien, agir c’est mieux et les choses ne semblent pas vouloir bouger dans la capitale. On sent clairement un gros potentiel mais la marche peine à être franchie pour devenir plus qu’un outsider. Markieff Morris collectionne les suspensions, Ian Mahinmi se blesse au dos en pétant après une soirée choucroute chez Tomas Satoranski et c’est finalement la cinquième place qui tend les bras aux Wizards en avril, derrière des Bucks surprenant et des Raptors solides. Des Raptors battus au premier tour des Playoffs mais qui laissent le plaisir à Boston de sweeper des Wiz fatigués. John Wall avait raison, les Wizards ne sont pas une équipe qui vise les demi-finales de Conf’, c’est une équipe qui devrait déjà être contente d’y être.

Pronostic de la rédaction : 52 victoires – 30 défaites

On part sur six wins de plus que la saison passée, avec même une première place à l’Est donnée par l’un des membres de la rédac… Probablement troisièmes, peut-être même seconds à l’Est, on s’accorde en tout cas pour dire que les Wizards doivent – et peuvent-  progresser cette saison en terme de victoires.

C’est l’heure. L’heure de se mettre au taf pour aller défoncer la valse à deux temps qui s’annonce entre Celtics et Cavaliers. Les Wizards en ont les moyens, ils ont en le talent nécessaire et le palier qui leur reste à franchir semble davantage psychologique. Prise de conscience des leaders, soupçon de chance, il faudra un peu de tout ça pour faire mieux qu’en 2016/17, alors y’a plus qu’à, et nous on se met au premier rang avec le pop-corn.


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