Klay Thompson veut que les Warriors égalent les Bulls des années 90 : faudrait déjà un doublé pour commencer
Le 07 oct. 2017 à 21:11 par Pierre Morin
Les comparaisons entre Warriors de notre ère et Bulls des 90’s ne sont pas prêtes d’être épuisées. Klay Thompson est le dernier en date à avoir évoqué le sujet à nouveau en dévoilant à Nick Friedell d’ESPN que Golden State comptait bien remporter six titres en aussi peu d’années que leurs prédécesseurs.
Alala, sacrée saison 2015-2016… Tout le monde (même les fans des Bulls) ne pouvait exclure de sa tête le fait que ce qu’accomplissaient les Warriors étaient à la hauteur des Bulls de Jordan. Mais on connaît le dénouement de cette fameuse année, donnant alors naissance au célèbre dicton “Warriors blew a 3-1 lead”. Tout semblait s’écrouler alors pour Golden State, tandis que le titre des Bulls de 1995-1996 faisait office de piqûre de rappel pour ceux qui voulaient encore douter de la supériorité de Chicago. Mais pour Klay Thompson, il y a un autre moyen d’égaler les Bulls. Les Warriors étant une nouvelle fois favoris pour le titre, il se pourrait que Golden State remporte son troisième titre en quatre ans. De quoi lancer une dynastie ? Pour l’arrière, cela ne fait aucun doute que lui et ses coéquipiers peuvent aller chercher le superbe ratio de six titres en huit ans des Bulls. Du côté de Steve Kerr, on est un peu plus dans la tempérance. En même temps, il est bien placé pour en parler, lui qui a glané trois titres avec Jordan et Pippen.
Klay Thompson : “Qu’est-ce que ça représente, six titres en huit ans ? Donc là nous sommes seulement à 1/3 d’eux ? Je trouve ça très proche. Nous avons toujours beaucoup de travail à faire, mais je vois l’engouement autour de nous comme celui autour des Bulls des années 90.
À chaque fois que les Bulls venaient en ville, c’était le match de l’année. Maintenant c’est notre tour d’être le match à voir. Et nous ne prenons pas ça comme acquis : c’est une super position dans la ligue. Nous jouons rarement dans des salles non-pleines. C’est si spécial. C’est dur de saisir cela en tant que joueur. Donc je pense que nous y sommes prêts. Je pense toujours que nous ne sommes pas à leur niveau, mais nous aspirons à être la référence des années 2000. Nous aspirons à être une dynastie qui restera dans les annales et dans la tête des fans.”
Steve Kerr : “Nous ne pouvons égaler ce que les Bulls ont fait. Ils ont gagné six titres en huit ans. Et nous en avons deux en trois ans, ce qui est bien, mais nous aimerions continuer sur cette voie. Nous voulons gagner plus, donc nous n’avons pas seulement la chance de faire quelque chose d’incroyable juste cette année, mais pour les prochaines années aussi. Nous devons travailler dur et être chanceux aussi. On doit rester en bonne santé et les choses iront dans notre sens, donc nous ferons de notre mieux et profiterons de notre position actuelle.
On voit bien que le traumatisme de 2016 est encore un poil présent dans les esprits. Peut-être que les Warriors s’étaient vus trop beaux à l’époque, mais maintenant, ils font bien attention à ne plus sortir des comparaisons foireuses. Et c’est tant mieux, puisqu’on ne cesse de répéter qu’il est inutile de comparer différentes époques. Oui, Golden State peut aller chercher ce ratio, il serait inconscient d’oser prétendre le contraire. Avec KD qui semble bien s’épanouir parmi eux, les Warriors semblent bien partis pour former cette dynastie à laquelle ils aspirent tant. Jusqu’où les Dubs peuvent-ils aller ? Chercher au moins sept titres en dix ans ? Ça paraît bien élevé vu la concurrence qui semble émerger à l’Ouest. Mais bon, cette saison n’est a pas encore entamée et il serait bien inutile de commencer à partir dans des suppositions. Tout ce qu’on peut dire, c’est que Klay va devoir continuer à nous sortir des perfs dont lui seul a le secret en saison régulière, voire même en Playoffs. Aller, un 45 pions en Finales de Conf’ à 9/12 à trois points, c’est possible ?
Les Warriors ont bien les armes pour pouvoir créer une dynastie. Mais il ne peut y avoir dynastie qu’à condition que l’armoire à trophées soit suffisamment remplie, chose qui n’est pas forcément garantie.
Source : ESPN.com