Les salaires du Jazz pour la saison 2017-18 : zoom sur la banque de l’Utah et son futur
Le 02 oct. 2017 à 12:00 par Giovanni Marriette
On enchaîne aujourd’hui notre tour des grilles de salaires avec le Jazz d’Utah. A l’image du flow de sa franchise, le banquier du Jazz n’a pas fait de folie cet été et, hormis un Rudy Gobert payé comme il se doit, personne ne pourra se targuer cette saison d’avoir escroqué son patron. Un peu de marge pour grandir c’est parfait, en attendant d’en savoir plus sur les dossiers Favors et Hood notamment.
Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions
Situation financière par rapport au cap
- Le Salary Cap de la NBA est fixé à 99 093 000$ cette année.
- Le plafond de la Luxury Tax est fixé à 119 066 000$ cette année.
- Le minimum salarial est prévu à 89 184 000$ cette année, soit 90% du salary cap.
- Avec 111 201 646$ contractuellement prévus cette saison, le Jazz est dans les clous et ne fait pas partie des franchises les plus dépensières. Heureusement que Joe Johnson n’est plus aussi gourmand qu’à l’époque et que Boris Diaw permet aux cuistots de faire des économies.
Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 6
- Rudy Gobert
- Ricky Rubio
- Joe Ingles
- Alec Burks
- Donovan Mitchell
- Tony Bradley
- L’axe meneur/pivot est verrouillé pour au moins deux saisons et on peut même parler d’axe 1/3/5 si on considère Joe Ingles comme un titulaire à part entière sans saigner de la bouche. Donovan Mitchell a également signé son contrat et on attend plus que les perfs de Rodney Hood pour savoir si oui ou non le futur pourra s’écrire avec lui dans l’Utah.
Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison
- Rodney Hood : il devra patienter encore quelques mois avant d’être payé autrement qu’en pièces rouges mais les prochaines semaines seront importantissimes pour la suite de sa carrière. Concerné par une qualifying offer dans un an, il pourrait se voir proposer des jolis petits contrats de la part d’autres franchises si le Jazz ne se décide pas à lui offrir une extension de contrat avant la reprise.
- Rudy Gobert : le pivot de l’Équipe de France attaque pour la première fois une saison NBA sans pression d’un point de vue financier. Re-signé en novembre dernier pour quatre ans et 102 millions, Rudy est aujourd’hui le franchise player de son équipe et mérite son pognon. A lui de le prouver à ceux pour qui la pilule n’est toujours pas passée, en devenant par exemple All-Star pour la première fois en février. A noter que Rudy touchera un million de plus s’il est convié à la fête, ainsi que 750 000 dollars pour une place dans une All-Defensive Team couplée à un certain nombre de rebonds et 250 000 s’il maintient son Defensive Rating en dessous des 100. Ça motive.
- Derrick Favors : dernière saison de contrat pour le jeune intérieur. A 26 ans, Derrick n’a cessé de progresser jusqu’à… la saison dernière, et l’avènement de Rudy Gobert ainsi qu’un physique fragile qui l’ont rétrogradé dans la hiérarchie du Jazz. Pas sûr que Favors ne fasse partie des plans de la franchise de Salt Lake City et, dans tous les cas, le pivot devra faire ses preuves s’il veut aller gratter un contrat intéressant la saison prochaine. Allez.
Une gestion propre, un leader payé en conséquence et un roster globalement récompensé avec respect mais sans excès. On reconnait bien là l’image d’une franchise qui ne fait pas de vague et qui bosse sérieusement, loin des nightclubs et surtout loin des découverts à la banque. Est-ce que tout ça suffira pour retourner en Playoffs cette année ? Pas sûr, mais au moins dans l’Utah, on ne jette pas l’argent par les fenêtres.