Preview des Knicks 2017-18 : on attaque enfin un cycle sain à New York ?
Le 21 sept. 2017 à 13:57 par David Carroz
Après une intersaison chargée l’an dernier, certains avaient parlé de superteam du côté des Knicks. Lorsqu’on voit que les Playoffs n’ont pas été au rendez-vous, on se demande donc ce qui attend la franchise de Big Apple alors que le recrutement a été moins glorieux, du moins sur le papier. En attendant que Melo bouge, on a du mal à espérer un gros changement.
Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés : Frank Ntilikina (Draft), Damyean Dotson (Draft) et sa famille qui ne sait pas écrire Damien, Tim Hardaway Jr., Michael Beasley, Ramon Sessions, Jarrett Jack, Luke Kornet (two-way contract).
- Ils ont prolongé : Ron Baker.
- Ils sont partis : Phil Jackson et l’attaque en triangle, Marshall Plumlee, Maurice Ndour, Justin Holiday, Derrick Rose.
Le Frenchie Ntilikina à la Draft, le cas social Michael Beasley ainsi que le revenant Tim Hardaway à la free agency, voici les plus gros renforts des Knicks. Des noms moins clinquants que l’été dernier, mais on ne va pas faire la fine bouche. Bon, après il y a de quoi s’étonner de voir le salaire offert à l’ancien de la maison qui revient après quelques temps à Atlanta. Et se demander ce que l’ancien numéro 2 de la Draft va pouvoir apporter. Mais on est à Big Apple, et il faut bien un peu de fun.
Effectif pour la saison 2017-18
- Meneurs : Frank Ntilikina, Ramon Sessions, Jarrett Jack
- Arrières : Tim Hardaway Jr., Courtney Lee, Ron Baker, Damyean Dotson
- Ailiers : Carmelo Anthony, Michael Beasley, Mindaugas Kuzminskas, Lance Thomas
- Ailiers-forts : Kristaps Porzingis, Kyle O’Quinn
- Pivots : Willy Hernangomez, Joakim Noah
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
On part sur le principe que Melo sera toujours là étant donné que son départ est toujours en stand-by. Peut-être que Frank Ntilikina patientera quelques matchs dans un rôle de doublure pour prendre la température de la NBA, mais on s’en fout, on le met quand même titulaire d’entrée. Tim Hardaway devrait pousser sur le banc Courtney Lee si on en croit les dernières infos du côté de Big Apple tandis que la raquette devrait être constituée des deux Européens dont Joakim Noah ne fait pas partie. Tout le monde sait qu’il est Américain ou éventuellement Camerounais, mais pas Français.
Question de la saison : comment rendre Kristaps Porzingis heureux ?
En deux ans, Kristaps Porzingis a déjà montré de belles promesses. Il serait donc temps de lui filer les clefs de la boutique. Mais plus que cela, il va falloir lui donner envie de construire sa carrière aux Knicks, ce qui ne parait pas acquis. Certes, il aime la vie à New York, mais le contexte moisi qui entoure la franchise ne pousse pas à l’optimisme. Avec toutes les merdes de la saison dernière – résultats foireux, embrouille Nolan-Oakley, Phil Jackson en général, le cas Melo – le Letton n’a pas affiché le sourire d’un mec épanoui et il a snobé l’entretien de fin d’année. Les rumeurs – même si elles sont à prendre avec des pincettes – font état d’un vrai désaccord entre ses représentants et la franchise. Les choses peuvent s’améliorer, mais les Knicks n’ont pas le droit de gâcher Porzingis.
Candidat sérieux au transfert : Carmelo Anthony
Le feuilleton Carmelo Anthony a encore duré une bonne partie de l’été, sans trouver de dénouement. Avec le départ de Phil Jackson, les Knicks semblent moins pressés de se débarrasser de leur ailier, même si le voir loin de New York serait une bonne chose pour vraiment lancer la reconstruction autour de Kristaps Porzingis. Reste à régler le problème de la no-trade clause que Melo ne parait pas enclin à laisser de côté pour n’importe quelle destination, c’est-à-dire autre chose que Houston pour le moment. Autre lascar sur la sellette : Joakim Noah si quelqu’un veut de son salaire, surtout lorsqu’on voit la fin de saison de Willy Hernangomez l’an dernier.
Candidat sérieux pour la surprise : Willy Hernangomez
L’Espagnol justement. Déjà l’an dernier, on le voyait bien bousculer la hiérarchie dans la raquette des Knicks et s’imposer tranquillement. C’est fait. Peut-il surprendre encore plus ? Pourquoi pas, après avoir réalisé un bel Euro tout en apprenant de la famille Gasol. Alors on ne va pas en faire un All-Star tout de suite non plus, mais 15 points – 10 rebonds avec une trentaine de minutes par rencontre on est prêt à mettre une pièce dessus. Allez, on vous l’accorde, ce ne sera pas vraiment une surprise non plus, mais une belle confirmation. Et c’est justement ce genre de choses qui peut étonner dans le contexte de Big Apple.
Meilleur et pire scénario possible
- Carmelo Anthony trouve un point de chute avant le début de la saison et les Knicks s’appuient sur leur duo Porzingis-Hernangomez pour terroriser les raquettes de l’Est. Mieux, Joakim Noah embrasse un rôle de sixième homme et permet à la second unit d’être un cauchemar pour les adversaires avec une défense de fer consolidée par la présence de Courtney Lee. Dans cette bonne dynamique, Frank Ntilikina s’éclate et progresse soir après soir en laissant la pression offensive à Tim Hardaway. Et dans une Conférence peu reluisante, cela permet de lutter jusqu’au bout pour les Playoffs. Manqués de peu, mais au moins on a vu du positif au Madison Square Garden.
- Le Melodrama continue et l’ambiance qui entoure les Knicks se détériore. Attention, l’ailier au gros boule n’est pas le seul responsable, James Dolan mettant volontiers son grain de sel pour que l’atmosphère soit délétère. Tim Hardaway shoote à 38% dont 27% du parking alors que Porzingis est régulièrement à l’infirmerie à cause de pépins physiques. Officiellement, car en réalité il a demandé à bouger de New York pour être dans un contexte plus propice au basket. Dans ce marasme, Frank Ntilikina est pris pour cible par les fans qui voient Dennis Smith cartonner avec les Mavs. Jeff Hornacek est viré en décembre, mais finalement on s’en fout puisque le problème reste le front office incompétent. La dernière place de la Ligue n’est pas loin.
Pronostic de la rédaction : 31 victoires – 51 défaites
Est-ce que les Knicks peuvent enfin lancer une dynamique positive ? Tout dépend ce qu’on entend par là. Si on espère plus de victoires que de défaites, il faudra patienter. Mais si on compte voir enfin Porzingis devenir le boss autour duquel la franchise construit, alors cette année pourrait être enfin la bonne. Reste le cas Dolan, qui reste le problème numéro un de Big Apple.
On a du mal à imaginer autre chose que les vacances pour les Knicks au moment des Playoffs. C’est dire qu’il y a encore un gap important entre ce que représente la franchise et son niveau réel, car ne pas accrocher la postseason à l’Est reste un belle preuve de médiocrité.