Kyrie Irving était chez ESPN pour s’exprimer sur les Cavs et LeBron : résumé d’une session bien piquante
Le 19 sept. 2017 à 08:57 par Bastien Fontanieu
C’est ce lundi, par surprise, que Kyrie Irving s’est présenté chez ESPN pour participer à l’émission “First Take”. Le meneur de Boston en a donc profité pour répondre à quelques questions, à sa façon.
Et ce qu’on peut dire, c’est qu’il est serein, le Kyrie. Parfaitement à l’aise dans ses pompes, esquissant même un sourire confiant dès qu’il écoutait Stephen A Smith ainsi que Max Kellerman, Irving n’y est certes pas allé avec le dos de la cuillère, mais il a dit les choses clairement. Des propos pertinents parfois, plus difficiles pour les fans des Cavs d’autres fois, mais surtout une approche nouvelle pour un joueur nouveau, qui a envie de se frotter au devant de la scène. Généralement conservé dans l’ombre de LeBron, Kyrie ne pouvait montrer l’éventail de ses capacités face aux micros, dans la peau d’un franchise player. Et si aujourd’hui chez les Celtics le All-Star devra prouver ce statut sur les terrains, il a déjà commencé à installer les bases en étant ferme mais solide sur l’épisode Cleveland et son transfert récent. Petit condensé de ce qu’a dit Irving, en long comme en large.
Ces six années étaient très intéressantes, quand on voit à quel point ça a transcendé ma carrière. Les trois premières années à imaginer la suite et les trois suivantes à la vivre. Quand vous revoyez ces moments qui vous définissent en tant que joueur et homme, vous appréciez tout ça. Être avec d’incroyables coachs et coéquipiers, j’ai juste senti que c’était dans mes meilleurs intérêts de partir.
[…]
J’étais patient dans mon approche, en comprenant la puissance du moment. Je ne voulais pas que quoi que ce soit rentre en collision avec l’envie de notre équipe d’aller loin. J’ai donc été patient et professionnel pendant tout ce processus, et ma demande a eu lieu à un timing qui me semblait juste. En tant que jeune joueur de 25 ans, qui bosse sur son jeu chaque jour, je voulais juste me retrouver dans un environnement où je pouvais être instruit chaque jour, être poussé par mon staff et ma franchise. Pour pousser mon potentiel au maximum et voir jusqu’où je peux aller.
[…]
L’importance n’était pas mon égo, ce n’était pas une raison qui m’empêcherait de venir bosser tous les jours et me donner à 100%. De mon point de vue, c’est comme ça que j’ai été éduqué. Être professionnel et agir de façon à ce que ce soit propice pour tout le monde. Pour continuer à être performant sur le terrain, tout en me cherchant encore en dehors. Je devais jongler avec les deux. Et dans cet environnement, il y avait des fois où mon énergie variait. Je répondais parfois à cela avec des sessions de tirs, comme n’importe quel professionnel, mais je me posais ces questions et j’ai fini par y répondre de moi-même.
Cette dernière réponse vient notamment après la question de Stephen A Smith, qui demandait à Kyrie si son envie datait depuis longtemps. Et en effet, Irving songeait à partir depuis un bail, tout ce qu’il fallait c’était rester carré en attendant que cela puisse se faire. Maintenant, ce sont évidemment quelques highlights qui ont été retenus, qui vont rester dans la tête des fans de Cleveland et de LeBron avant la rencontre du 17 octobre. Rien de blasphématoire, mais de quoi énerver du monde, assurément.
– Y avait-il quelque chose de personnel en coulisses avec LeBron, dont tu ne voudrais pas parler ?
– Je peux poser une question ? Pourquoi est-ce toujours une histoire d’individualités ? Tu réalises que j’ai joué avec 13 autres gars dans l’équipe ?
[…]
– Est-ce que tu as parlé à LeBron, avant que ton camp et tes représentants rencontrent ceux des Cavs afin de formuler ton envie de partir ?
– Non.
– Pourquoi ?
– Pourquoi devrais-je le faire ?
– Parce que, si tu dis que tu veux plus jouer ici, certaines personnes peuvent prendre ça personnellement.
– Oui.
– Est-ce que ça compte pour toi ?
– Non. Je ne crois pas que devez quoi que ce soit à qui que ce soit en ce qui concerne ce que vous souhaitez faire dans votre vie. Et ce n’est rien de personnel, je ne vise personne ici. Ni un joueur, ni les Cavs car je n’ai que de l’amour pour Cleveland.
[…]
– Est-ce que tu penses pouvoir l’emporter sans LeBron ?
– L’avenir le dira.
– Je t’ai demandé ce que tu en penses.
– Alors oui.
Un Kyrie Irving serein, confiant, prêt à accepter son nouveau statut et sa nouvelle pression. Certains s’écrouleraient, le nouveau meneur de Boston, non. On n’a donc qu’une hâte : celle d’être le 17 octobre.
Source : ESPN – First Take