Ron Baker aura lui aussi une no-trade clause la saison prochaine : vous ne rêvez pas, les Knicks sont magiques
Le 10 août 2017 à 20:45 par Fantine
Avis aux supporters des Knicks : cet article n’est pas un document à charge contre le management de votre franchise, il évoque simplement une question de fond concernant le cas Ron Baker. Prolongé par les Knicks pour deux saisons et 9 millions de dollars, le Ronald en question sera doublement chanceux l’année prochaine : il évoluera aux cotés de Frank Ntilikina – oui, c’est ce qu’on appelle du chauvinisme – mais surtout, et là accrochez vous bien, il possèdera l’équivalent… d’une no-trade clause. Quoi ? Mais TrashTalk vous dites n’importe quoi ! C’est pas possible, c’est Melo qui en a une. Et bien figurez-vous que non les amis, c’est plus compliqué que ça…
Bien évidemment, on connait tous le joueur ayant la no-trade clause la plus famous de la ligue et qui arpente les rues de la Big Apple. On nous a assez bassiné les oreilles cet été : Melo a son destin en mains et ne peut être transféré sans avoir explicitement donné son accord. Néanmoins, et c’est plutôt énorme quand on voit le bordel que ça peut susciter avec Anthony, le jeune Ron Baker possède lui aussi un contrat de la sorte. Allez, on sort son cahier de vacances et on essaie de comprendre la situation. Trois joueurs dans la ligue (Melo, LeBron James et Dirk Nowitzki) ont un contrat explicite de no-trade clause tel qu’on la connait : avoir effectué plus de huit ans dans la ligue et quatre ans dans la même équipe. Cependant il existe trois autres conditions permettant de se voir attribuer l’équivalent de ce contrat. 1) Avoir été un restricted free-agent et avoir accepté une offre que son équipe à décidé de matcher pendant le délai de 72 heures : c’était le cas d’Allen Crabbe la saison dernière avec Portland. 2) Avoir signé une qualifying offer, permettant à une franchise de s’aligner sur toutes les offres faites à leur rookie en dernière année de contrat. 3) Avoir re-signé avec son équipe un contrat d’une saison, ou de deux avec une option sur la dernière. C’est bien cette troisième condition qui concerne Ron Baker, qui possède donc bien légitimement une no-trade clause à l’instar de son coéquipier. Voilà l’explication juridique de la situation, mais pour l’explication logique, alors là… on y est depuis quelques heures et on cherche encore.
La question se pose : pourquoi les Knicks ont-ils décidé de signer ce genre de contrat avec Ron Baker, alors qu’ils sont déjà bien embourbés avec le cas Carmelo ? Les vieilles habitudes de la franchise semblent être difficiles à oublier car ce type de deal les maintient dans une situation de blocage, et limite leur marge de manœuvre s’ils veulent procéder à des changements dans leur effectif. Alors, il est vrai que Ronald est un joueur prometteur : jamais en reste concernant l’énergie dépensée sur le terrain et bon défenseur, il peut avoir son importance en sortie de banc avec sa bonne vision et son shoot. Mais avec la draft de Ntilikina et le recrutement de Ramon Sessions, on se demande à combien de temps de jeu le jeune de Wichita State pourra prétendre. Certes, le contrat de Ronald sur deux années est relativement court, et ce dernier posera probablement moins de problèmes que Carmelo Anthony mais cette décision reste étonnante : pourquoi s’infliger une no-trade clause pour un joueur qui ne sera de toute façon que deuxième voire troisième unit, surtout avec votre passif les gars ?
Ron Baker qui possède une no-trade clause, ce n’est pas une blague. Son contrat répond bien à l’un des critères nécessaires pour obtenir cette caractéristique de non-transfert sans accord du joueur au préalable. Alors oui, on est encore stupéfait que les Knicks ne se soient pas dit : “dîtes-donc les mecs, on ne se serait pas déjà bien fait entuber avec cette histoire de no-trade clause ?” En attendant, le gamin a son destin en mains…
Source : Clutch Points / Hoops Rumors