D’Angelo Russell veut devenir un meilleur leader : Magic Johnson se marre, mais les Nets y croient

Le 04 août 2017 à 06:50 par Giovanni Marriette

D'Angelo Russell
source image : youtube

Ce n’est pas forcément le trade qui a défrayé la chronique cet été mais l’arrivée de D’Angelo Russell à Brooklyn est une petite révolution. On parle quand même d’un n°2 de Draft loin d’être dégueulasse, malgré des défauts évidents, et qui pourrait franchir cette année un palier dans sa jeune carrière. En tout cas le gamin est motivé, encore heureux.

Il avait rejoint les Nets en tout début d’été, dans un échange avec Brook Lopez qui avait surtout fait marrer les gens. Parce que c’est Brooklyn, parce que l’ancien étudiant d’Ohio State n’avait jusque-là pas toujours défrayé la chronique grâce à son talent. 13,2 points et 3,3 passes lors de son année rookie, 15,6 points et 4,8 assists la saison passée, des chiffres honnêtes mais une réputation encore à faire. Sortir la tête de l’eau en commençant sa carrière dans la mythique franchise californienne n’est pas aisé et D’Angelo aura donc l’opportunité de faire parler un peu de lui au sein d’une organisation en apparence plus saine, même si les résultats ne suivent pas encore. Magic Johnson avait pointé le manque de leaders dans son roster après le départ de son meneur, déclarant que ses Lakers avaient besoin d’un joueur capable de rendre ses coéquipiers meilleurs, d’un joueur avec qui ses teammates ont envie de jouer. Punchline dirigée vers un jeune homme que Magic ne portait apparemment pas dans son cœur ? Possible, mais D’Angelo ne semble pas d’accord et s’en est défendu au micro de Zach Lowe d’ESPN :

Je pense que les gars ont apprécié jouer avec moi. Désormais je vais faire en sorte d’en être sûr plutôt que de ne pas prendre ceci en considération.

Un petit aveu d’égoïsme de la part du joueur qui avoue donc à demi-mot n’avoir pas forcément fait attention au bien-être des ses anciens coéquipiers, mais l’âge et l’expérience du garçon sont des critères à prendre en compte. Tu demandes pas à un gamin de 11 ans de passer le bac et pour D’Angelo c’est pareil, chaque jour suffit à sa peine. C’est d’ailleurs pour le transformer en ce genre de leader que les Nets lui ont fait confiance et le meneur gaucher devra montrer ses progrès dans tous les secteurs du jeu afin de trouver grâce aux yeux de Kenny Atkinson, défense y compris, une qualité que les observateurs ont du mal à retrouver chez lui depuis deux ans. Mais là aussi D’Angelo à réponse à tout, on va finir par l’envoyer aux Douze coups de midi :

Je voulais défendre à Los Angeles, mais j’avais l’impression que je devais surtout scorer à chaque occasion pour être crédible.

Bah ouais morray, c’est vrai que c’est totalement impossible de prendre trente tirs par match et de défendre en même temps, Kobe Bryant et Michael Jordan ne l’ont jamais fait. Mais don’t worry l’ami, c’est peut-être la dernière fois que l’on te place dans la même phrase que Kobe et Mike donc pas de pression à avoir de ce côté là. Les faits sont en tout cas très clairs, D’Angelo Russell doit devenir cette saison un vrai joueur NBA. Lâcher la gonfle plus souvent, être efficace dans sa sélection de tirs, être un leader sur un et en dehors du terrain et surtout ne pas filmer ses teammates lorsqu’ils racontent leurs amourettes de vacance.

Avec D’Angelo Russell, Caris LeVert et Rondae Hollis-Jefferson, Kenny Atkinson et les Nets peuvent se targuer de posséder de jeunes joueurs talentueux qui ne demandent qu’à progresser. Y’a plus qu’à enchaîner les paroles et les actes, et nous on demande à voir.


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