Kristaps Porzingis veut faire toute sa carrière à New York : ok cool, mais qu’en dira le business ?
Le 03 août 2017 à 18:41 par Tom Crance
Les Knicks n’en finissent plus de donner du pain aux journalistes et autres tabloïds. Entre le licenciement du Zen Master, le dossier Carmelo Anthony, le départ de D-Rose ou le contrat de Tim Hardaway Jr, le seul motif encourageant et stable fait 2.21 mètres, 109 kilos et se nomme Kristaps Porzingis. Rester à New York toute sa carrière, voilà le projet du Letton. On y croit ?
Tu débarques dans une grosse boite, mais la dernière crise financière a fortement diminué tes ambitions commerciales et ton patron est un gros con. Tu te casses ou tu la fermes pour gravir les échelons ? Ne demandez pas à Kristaps, le letton a déjà la réponse. Débarqué en NBA il y a deux ans, l’intérieur a fait étalage de son basket aux quatre coins du pays. Son talent est indéniable, le petit n’a cependant pas eu la chance d’évoluer dans de si bonnes conditions pour ses débuts dans la grande ligue. Problème de direction et de coaching au repas du jour, toute l’année. Le départ du Zen Master ainsi que l’avancée du cas Melo font respirer notre homme et la franchise. En marge de la mégapole américaine, dans un camp de basket de sa Lettonie natale, Porzingis n’y est pas allé de main morte quant à ses projections futures. Le joueur aime New York désire terminer sa carrière la-bas. Ambitieux le blanc-bec. The Unicorn estime avoir les capacités pour ramener un titre à la ville, dans l’attente depuis 1973 et le premier choc pétrolier. Cette déclaration d’amour doit faire plaisir au front office et rassurer les fans, surement angoissés après les rumeurs de trade incluant le letton dans le dossier Kyrie Irving. L’Internationale des Knicks composée de Willy Hernangomez, Frank Ntilikina et Porzingis a de beaux jours devant elle, l’orage semble s’estomper. Attention tout de même aux effets de mode.
“Jusqu’à la c’était dur à New York, mais mon périple ne fait que commencer et j’espère rester ici toute ma carrière, nous pouvons avoir du fun, gagner des matchs et faire quelque chose de grand.”
Affirmer vouloir terminer sa carrière dans la franchise qui nous drafte est quelque chose de très courant ces dernières années. Malheureusement, peu peuvent se targuer d’avoir pu tenir une telle promesse, et on ne parle pas de nos ex. C’est avant tout le business et la bulle qui l’entoure qui dictent, fixent les parcours et destinations de chacun. Excepté quelques joueurs qualifiés d’intransférables ou bien certaines franchises portées sur le social et l’économie solidaire, le marché et ses dollars régissent les lois et la vie de la grande ligue. Giannis Antetokounmpo avait déclaré il y a peu vouloir s’épanouir et gagner toute sa carrière dans le Wisconsin, mais qu’évidemment il n’était qu’un simple rouage du système. C’est avant tout la direction qui fixe la ligne de conduite, qu’elle soit en accord avec les intentions des joueurs où non. Si l’on part de ce postulat, Kristaps Porzingis est mal barré. On entend tous les jours parler des Knicks, mais rarement en positif. Président des opérations basket entre mars 2014 et juin 2017, Phil Jackson s’est révélé complètement cramé et hors sujet quant au style de jeu prôné dans la NBA moderne. Seul point positif pour notre letton, l’arrivée de Scott Perry en tant que GM. Homme respecté et respectable du circuit, Scott le courageux a toujours axé sa politique sur le développement et accompagnement des jeunes. Idéal quand on voit le projet de New York. Kristaps Porzingis n’a que 22 ans, un physique hors-norme et une carrière folle qui se dessine possiblement devant lui. Espérons qu’il collera aux différents projets de la direction, jusqu’à la fin de sa carrière. Soyez pas cons les Knicks, il est l’avenir de la franchise. Point barre.
Coup de com ou vraie flamme ? Toujours est-il que le letton est l’homme fort de New York malgré son jeune âge. Si les astres restent alignés et que la direction n’a pas trop la tête dans le guidon, il n’y a aucune raison pour que Porzingod ne soit pas le représentant légitime des Knicks dans les prochaines années. Bon courage, la Mecque du basket a peut-être trouvé son prophète.
Source : ESPN