La relation Kyrie Irving – LeBron James : un côté petit frère – grand frère devenu tendu pour le meneur

Le 01 août 2017 à 03:26 par Bastien Fontanieu

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On en parlait récemment, dans un long dossier proposé sur ESPN. Cette fois, c’est The Undefeated et le très silencieux Stephen A Smith qui en ont remis une couche : Kyrie Irving et LeBron James, ça commençait à devenir insupportable pour le plus jeune.

Et pas insupportable dans le sens, Oh mon Dieu c’est dur d’aller tous les ans en Finales NBA. C’est d’ailleurs un point qu’Irving a souvent souligné pendant ces derniers Playoffs, répétant dès que possible que rien n’était acquis dans le futur et qu’il fallait apprécier chaque moment présent. Qu’évoluer aux côtés de LBJ était une chance folle pour sa carrière, que ce soit dans son évolution personnelle comme dans son propre palmarès. Sauf qu’au bout d’un moment, à force de se sentir clairement le numéro 2 et à devoir acquiescer en permanence devant les demandes ou ordres de LeBron, Kyrie en a eu marre. Merveilleux attaquant et pensant se faire initialement une pure identité en étant l’option numéro 1 des Cavs, Irving a embarqué pour un tout autre type de voyage, fantastique lui aussi, mais moins selon ses envies. Et maintenant que la bague a été remportée, que les Warriors ont gentiment posé leur fessier sur la concurrence et annoncé à la Ligue qu’il n’y aurait plus de partage lors des prochains mois, Uncle Drew a senti la possibilité de tourner une vraie page. Une qui dépasse le terrain, qui s’axe dans l’évolution personnelle de Kyrie et lui donne envie de découvrir le rôle de vrai leader. Habituellement assez bruyant sur First Take, Stephen A Smith est cette fois passé par l’écrit et The Undefeated pour partager ses dernières infos. A prendre, ou à laisser, mais ça va droit dans la lignée des récents retours dans les coulisses de Cleveland.

“Kyrie ne dit pas qu’il est meilleur que LeBron et qu’il devrait être considéré ainsi,” m’a dit un confident proche d’Irving. “Il dit qu’il ne va pas laisser LeBron le discipliner… le traiter comme si c’était un enfant et LeBron était le père ou le frère qu’il est censé suivre. […] Kyrie sait qu’il a un talent de calibre franchise-player. Il veut être traité ainsi. Et il est fatigué d’entendre ce dont LeBron a besoin, et il est clairement fatigué d’entendre LeBron dire qu’il a besoin de plus d’aide. Comme si l’équipe qu’ils ont n’était pas assez bonne.”

On se souvient encore des punchlines de janvier dernier, quand LBJ posait un ultimatum à son management afin que ce dernier se bouge et lui recrute un playmaker supplémentaire. Bon, au final, c’est davantage un burgermaker qu’il a eu en Deron Williams, mais l’idée était bien là. Et si pour James ce type de demande était exactement ce qu’il fallait pour accomplir le but final, celui de retourner en Finales NBA et défendre son titre, la piste audio perçue par Kyrie était nettement différente. Être un meneur de jeu et entendre son franchise player dire qu’il faut un créateur en plus, certains peuvent bien le prendre et d’autres nettement moins. Pas compliqué de croire qu’Irving a pu soupirer une bonne douzaine de fois par jour en tout début d’année. Comme lors des défaites des Cavs sans Gérard ou Kevin Love blessés, LeBron haussant simplement ses épaules en souriant. La tentation est bien là, celle de diaboliser un James ne souhaitant qu’utiliser ses avantage pour empiler les victoires et prendre le feu des médias en premier. Mais malheureusement pour lui, Irving est arrivé à un point où il n’a plus eu peur du feu. Kyrie veut y mettre ses deux mains et comprendre ce que cela fait, comme tout franchise player qui se respecte.

Maintenant, est-ce que cela voudra aussi dire que les relations seront désormais tendues ad vitam entre les deux, à vérifier. On sait juste qu’il faut plutôt éviter d’emmerder LeBron. Cyborg échaudé…

Source : The Undefeated