Charles Oakley dans le rôle de l’oncle bourré : “Certains joueurs actuels devraient porter des robes”
Le 30 juil. 2017 à 18:05 par Benoît Carlier
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu le droit à un commentaire aussi gênant de la part d’une ancienne gloire des parquets NBA un peu gâteuse pour cracher sur les nouvelles générations. On remercie donc Charles Oakley pour avoir repris le flambeau, ça nous avait presque manqué.
Quelques mois après son expulsion du Madison Square Garden devant des gradins médusés, ce n’est pas comme ça qu’il va se racheter une image auprès du grand public. Placé sous les projecteurs dans le cadre de la Big3 qui oppose d’anciens joueurs du circuit NBA sur demi-terrain pendant tout l’été, Charles Oakley a profité de sa position d’entraîneur pour en placer une petite aux millionnaires qui arpentent les parquets de la Grande Ligue depuis qu’il a raccroché les sneakers. A 53 ans, Oak a sa propre vision des choses. Le camp des “c’était mieux avant” accueille un nouveau fidèle à bras ouverts suite à une déclaration sexiste et nostalgique qui le place directement au panthéon des anciens joueurs les plus aigris. C’est David Astramskas de BallIsLife qui rapporte la pépite de l’ancien intérieur des Knicks notamment.
NBA legend Charles Oakley on the new NBA generation: “they are so sensitive. Some need to be wearing dresses” @iamrapaport live in Dallas pic.twitter.com/ebqsCo0BW2
— David Astramskas (@redapples) July 30, 2017
“La légende NBA, Charles Oakley, à propos de la nouvelle génération de joueurs en NBA : ‘Ils sont trop sensibles. Certains devraient porter des robes.’”
Ding, ding, ding ! On tient notre nouveau champion toutes catégories confondues. Une fois encore, c’est la softitude qui est pointée du doigt par l’ancien All-Star qui n’aurait certainement pas tenu plus d’une vingtaine de minutes sans atteindre les six fautes personnelles dans la NBA actuelle. Seulement cette vieille rengaine sur le flopping et la propension des joueurs à se plaindre auprès du corps arbitral n’est pas nouvelle et ne nécessite pas le recours à des arguments aussi bas et sexistes que ceux tenus par Charles Oakley ce week-end à Dallas. On relèvera aussi que si les contacts sont beaucoup moins tolérés de nos jours, les joueurs n’ont pas fondu pour autant et leurs qualités athlétiques n’ont jamais été autant nécessaires qu’aujourd’hui pour tenir le rythme up-tempo dicté par les meneurs. Oak n’aurait peut-être pas capté autant de rebonds dans sa carrière si était né deux décennies plus tard…
Que ce soit les nouveaux contrats pharaoniques signés par les joueurs depuis quelques années ou le retour à l’anonymat mal vécu par certains retraités, rien n’explique ces déclarations périmées de gloires du passé éprises de jalousie de ne plus être au centre des discussions. Pourtant, les années passent et le jeu évolue. Alors plutôt que de juger, admirons les athlètes qui défilent sous nos yeux. Ils n’ont jamais couru aussi vite, sauté aussi haut et visé aussi bien qu’aujourd’hui.
Source texte : BallIsLife