P.J. Tucker est retourné à l’Ouest pour une raison principale : “ça va être une baston quotidienne”

Le 20 juil. 2017 à 12:40 par Bastien Fontanieu

Blake Griffin
Source image : FightState

Transféré à Toronto en février dernier, P.J. Tucker était certes content de retrouver le Canada où il avait démarré sa carrière, mais en voyant le bordel de cet été à l’Ouest le vétéran n’avait qu’une seule envie : faire demi-tour. 

Il est comme ça, le Pidjé. Il aime quand ça se chauffe, quand ça se tape, quand ça sort les muscles et qu’on élève le niveau de jeu général avec une forte dose d’intensité. Roi du cassage de couilles sur les extérieurs adverses et accessoirement pitbull numéro 1 des Suns pendant 5 saisons, Tucker s’est fait une belle réputation d’emmerdeur avec le sourire. Du côté de Phoenix, son jeu physique et ses improvisations légendaires en ont fait une icone, à tel point qu’il fût transféré chez les Raptors dans sa dernière année de contrat. Woops. Le staff de Toronto en a bien profité, mais une fois que le marché des agents libres ouvra ses portes, tout ce que P.J. voulait c’était participer à la grosse teuf organisée à l’Ouest. Paul George, Jimmy Butler, Paul Millsap, Rajon Rondo, Jeff Teague et peut-être Melo, des clients de l’Est changeant de conférence pour un bordel sans nom. Et quand on sait que Chris Paul aka l’ami d’enfance de Tucker décida de rejoindre les Rockets, l’excitation fût trop grande pour un P.J. déterminé à retrouver la jungle la plus hostile de toute la NBA. Ses récents propos chez Sirius XM Radio le confirment.

Avec tous les joueurs qui allaient à l’Ouest, je ne voulais pas fuir, je voulais y retourner justement. Et quand les Rockets ont obtenu Chris Paul, ce fût encore plus facile car lui et moi nous connaissons depuis qu’on a 9 ans. On a grandi et joué l’un contre l’autre en Caroline du Nord. Du coup il m’a appelé, puis James Harden m’a appelé, puis j’ai eu le coach au téléphone afin de savoir quel était le plan en place, et c’était parfait pour moi. En regardant les matchups à l’Ouest, ça va être une baston quotidienne tout au long de la saison, et j’adore ça. J’ai vu que les Rockets avaient besoin d’être plus défensifs, et je pense qu’avec Trevor Ariza et notre capacité à changer de défenseurs, on peut être meilleurs.

On ne va pas se mentir, si vous êtes un ailier à vocation défensive, qui prenez un plaisir presque sado-masochiste à faire pression sur les stars du circuit et vous aimez quand ça chauffe, l’Ouest 2018 est un putain de paradis. Kevin Durant, Kawhi Leonard, Paul George, Jimmy Butler, Danilo Gallinari et compagnie, il y a de quoi enfiler les gants Lonsdale. Maintenant, il sera intéressant de voir comment Mike D’Antoni utilisera un garçon comme Tucker, car ce dernier peut switcher sur un paquet de postes grâce à son corps ultra-tanké. Suffisamment mobile pour mettre les mains sur un arrière, Pidjé a aussi le coffre pour nous stopper un ailier-fort sur quelques séquences, magré son déficit de taille. Et quand on sait que MDA adore le small ball, voir un quintet avec Tucker et Ariza sur les postes 3-4 ne serait pas une initiative des plus surprenantes. Dans tous les cas, les Rockets savent qu’ils possèdent deux chiens de garde bien soûlants en Trevor et Pierre-Jean, ce qui devrait permettre à Houston de garder sa place sur le podium de l’Ouest (coucou OKC et les Spurs).

Une baston quotidienne, voilà le titre qu’on donnera volontiers à cette Conférence Ouest 2017-18. Des équipes renforcées, des stars en duel tous les soirs : Tucker peut nettoyer son protège-dents car il sera très utile cette saison.

Source : Sirius XM Radio


Tags : P.J. Tucker
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