Vince Carter est ouvert à n’importe quelle équipe : tant qu’il peut jouer et aider, Vinsanity sera opé
Le 03 juil. 2017 à 04:13 par Bastien Fontanieu
On l’avait mentionné dernièrement dans un plan rêvé chez les Warriors, mais Vince Carter ne se limite pas qu’à une destination : l’ancien veut profiter de sa fin de carrière, en contribuant vraiment sur le terrain.
C’est lors des derniers Playoffs que le dunkeur légendaire nous avait bluffé, en montrant qu’il en avait encore sous le capot à 40 balais. Défendant sur Kawhi Leonard et n’hésitant pas à aller au cercle pour sanctionner comme il sait si bien le faire, Vinsanity nous prouvait qu’il pouvait bien défier les lois de la nature en offrant l’énergie d’un joueur de 25 piges alors qu’il en a 15 de plus. Et ce coup de boost en Playoffs a rassuré l’ailier, dans son envie de continuer à jouer. Du coup, en fin de contrat avec les Grizzlies, Carter s’est pointé sur le marché des agents libres en espérant que quelqu’un soit chaud pour le signer sur un dernier bail. Une pêche qui n’est pour le moment pas très agitée, même si l’intéressé aura rendez-vous avec les Kings ce lundi, mais cela tombe bien car le vétéran sait dans quel business il est aujourd’hui. La NBA, il la connait par coeur, cela ne l’effraie donc pas d’attendre. Mieux même, il sait qu’il devra laisser les plus gros poissons signer avant de s’occuper de sa propre pomme. Plein de sagesse et d’optimisme, Vince s’est exprimé sur NBA TV en commentant la Summer League ce dimanche.
Quand vous êtes dans ce business depuis si longtemps, vous savez comment ça marche. Je ne suis pas prioritaire, mais je sais que je peux aider une équipe. Je dois attendre environ une semaine, le temps que les plus gros agents libres soient signés, et ensuite j’aviserai. Donc j’attends, je parle avec les Grizzlies pour voir ce qu’ils veulent faire et vers quoi ils se dirigent, puis on verra. […] Je suis vraiment ouvert à n’importe quelle opportunité, je veux d’abord voir qui est intéressé. Je ne suis pas trop du genre à passer des coups de fil en demandant s’il y a une place pour moi, je veux jouer pour une équipe qui a envie de m’avoir. La saison passée était bonne pour moi car j’ai montré que je pouvais continuer à contribuer à mon âge, mais je vais attendre que toutes les pièces bougent avant de voir où je ferais mieux d’aller.
Calme et contrôle chez les Carter, voilà qui devrait donner l’exemple à bien des jeunes qui sautent souvent sur la première occasion. Il est clair que dans son rôle, celui de vétéran capable d’artiller de loin et défendre solidement, Vince pourrait intégrer n’importe quelle équipe. Mais c’est surtout la façon dont il approche cette fin de carrière qui est remarquable, VC n’a pas l’air obnubilé par cette quête de titre. Il sait en premier qu’il adorerait se retirer sous des confettis et une douche de champagne, mais ce n’est pas ça qui motive son quotidien. Non, c’est cet amour pour le jeu, les enseignements donnés aux plus jeunes et le rush d’adrénaline de la compétition qui lui filent des frissons. Et c’est ce dernier tour de manège, quel qu’il soit, qui donne envie à Carter d’accepter toute possibilité. S’il faut aller à l’Est, à l’Ouest, au Nord ou au Sud, tant mieux. Mais une seule condition doit exister, celle de pouvoir le laisser jouer. Car il n’y aurait rien de pire, pour un ancien qui a su adapter son jeu à son âge, que de gagner un titre sans pouvoir contribuer au quotidien. S’asseoir sur le banc et récupérer le bijou en juin, très peu pour lui.
Vince Carter sait donc très bien comment il souhaite boucler son propre livre, et c’est tout ce qu’on peut souhaiter aux légendes de notre sport. Allez, filez lui 15 minutes par soir et un pur kiné, et on vous remerciera pour toujours.
Source : NBA TV