Le guide du bon suiveur de la Free Agency : 10 lois à respecter pour ne rien rater des mouvements en NBA
Le 01 juil. 2017 à 12:58 par Benoît Carlier
Si vous vous êtes réveillés tard ce matin, il se peut que vous ayez frôlé la crise cardiaque en faisant votre check matinal sur TrashTalk. Voici les 10 consignes à suivre pour ne plus rien rater de la Free Agency en NBA qui ne fait que commencer et s’éviter de nouvelles frayeurs comme aujourd’hui.
# Suivre le Woj
Si vous n’êtes pas sur Twitter, il va falloir vous y mettre tout de suite. Non seulement parce que ça vous permet de savoir quelle sauce Benoît Hamon a demandé dans son kebab du jour mais surtout parce que c’est là que sortent toutes les informations de transfert en premier. Pour être informé des blockbuster trades avant tout le monde, Adrian Wojnarowski (@wojespn) est un must-follow. C’est le seul journaliste au monde qui est capable de vous sortir tous les picks de Draft dans l’ordre, une heure avant le début de la cérémonie. Suivez-le, vous ne serez pas déçu. Pour la petite histoire, il vient lui-même d’être tradé de Yahoo! Sports à ESPN. Il est comme ça le Woj, il aime surprendre les gens.
# Vivre à l’heure américaine
Ce n’est pas parce que la saison est terminée qu’il faut changer ses bonnes habitudes. On en a encore eu la preuve cette nuit, l’actualité de la Free Agency n’a pas attendu que les poules de la Creuse se réveillent pour se bouger. Il fallait donc avoir mis une alarme très tôt ce matin ou ne pas s’endormir du tout pour vivre les premières heures de ce nouveau mercato estival en direct. De toute façon, à quoi bon dormir la nuit si c’est pour devoir de nouveau changer de rythme au mois d’octobre ? En plus, ça vous permettra de ne rien louper de la Summer League qui commence aujourd’hui à Orlando.
# Attention aux faux comptes
Comme chaque année, de nombreux petits rigolos vont tenter de vous berner et de faire circuler de fausses rumeurs en copiant les comptes des journalistes et des sites influents. Avant de réveiller toute la maison en pleurant le transfert de LeBron James à Utah, recoupez vos sources. Un “i” majuscule à la place du “l” et @WojVerticalNBA se transforme en un petit plaisantin. Restez sur vos gardes, votre cœur vous en sera infiniment reconnaissant. Parce que Le Gorafi c’est drôle, mais on ne rigole pas avec la Free Agency. N’oubliez pas que vos futures nuits à veiller en dépendent.
# Le moratorium
Dernière ce mot latin se cache une règle très importante à cerner pour les fans mais aussi les dirigeants des franchises NBA. Il désigne une période pendant laquelle les agents-libres ne sont pas autorisés à signer où que ce soit tant qu’ils sont en train de négocier avec plusieurs équipes. Cette année, les free agents devront attendre le 7 juillet pour s’engager officiellement avec une franchise. Cette période a été réduite de trois jours suite au lapin posé par DeAndre Jordan aux Mavericks lors de l’été 2015. Alors que tout semblé acté pour que le pivot évolue aux côtés de Dirk Nowitzki dans le Texas, une discussion entre DJ et ses anciens partenaires avait tout changé et il avait finalement prolongé aux Clippers.
# Un deal peut en amener à un autre
Les GM disposent de plusieurs atouts dans leur manche pour parvenir à leurs fins et certains mouvements peuvent préparer les suivants. Le sign-and-trade par exemple est une pratique courante qui permet à une équipe d’offrir un nouveau contrat à son joueur devenu agent-libre avant de l’échanger dans la foulée. D’un côté, cette combine permet souvent au joueur concerné de toucher plus d’argent alors que son ancienne franchise est assurée de récupérer plus que des cacahuètes en l’échange de son soldat. Certaines prolongations de contrat peuvent donc cacher des intentions de trade à très court ou moyen terme.
# Surveiller la masse salariale de chaque franchise
Pour mieux comprendre les décisions des GM et connaître leur marge de manœuvre, il est essentiel de maîtriser cette notion de salary cap. La saison prochaine, chaque franchise dont la masse salariale dépassera les 99,093 millions de dollars (hors exceptions) devra s’acquitter d’une amende auprès de la NBA. Cette luxury tax n’est pas un problème pour certains propriétaires mais d’autres franchises ne souhaitent pas dépasser ce plafond et se basent sur cette somme pour construire leur roster. Connaître la marge de son équipe de cœur permet de savoir s’il faut s’attendre à la signature d’un agent-libre ou s’il va plutôt falloir monter un échange pour ne pas mettre ses finances dans le rouge.
# Attendre de connaître tous les détails avant de juger un trade
On a souvent tendance à émettre un jugement immédiat sur chaque échange. Pourtant, il y a plusieurs éléments à prendre en compte pour tenter de donner un vrai gagnant lors de certaines négociations. Le nombre d’années de contrat restant à un joueur compte tout comme les tours de draft parfois un peu oubliés. C’est ainsi que Boston s’est retrouvé avec le premier choix de Draft cette saison (avant de l’échanger avec les Sixers) grâce à une première transaction avec les Nets. Chaque trade est différent et ce qui vous semble le plus avantageux sur le coup peut totalement basculer quelques mois ou années plus tard.
# Prendre les rumeurs avec des pincettes
Encore pire que les faux-comptes, ce sont les insiders qui parlent d’un échange au présent de l’indicatif lorsqu’ils ont simplement entendu Miranda de la billetterie des Suns annoncer que Kevin Durant aimait bien la ville de Phoenix. A force de pratique et de faux espoirs, vous allez finir par connaître par cœur les anti-Woj, ceux qui ont un ratio négatif dans la prédiction des mouvements estivaux. On vous laissera établir votre propre liste, mais généralement, Chris Broussard n’est pas au top de l’information si vous attendiez un premier nom pour vous lancer…
# Être patient
Même si on y voit déjà un peu plus clair aujourd’hui, de nombreux agents-libres restent encore disponibles. Le marché ne s’est ouvert qu’il y a quelques heures et il reste encore énormément de temps pour faire de bonnes affaires. Lâchez donc cette arme si votre équipe n’a pas récupéré Paul George aujourd’hui, peut-être qu’un Gordon Hayward ou un Paul Millsap feront tout aussi bien l’affaire. En plus, ces derniers devraient signer un contrat de bien plus longue durée que la petite saison d’engagement restant à Paul George. Les plus gros clients sont peut-être déjà pris mais une bonne Free Agency consiste aussi à prolonger ses propres joueurs pour une durée plus longue. Et on l’a encore vu avec Rudy Gobert et le Jazz l’année dernière, la patience est de mise.
# Rester connecter sur TrashTalk
Pour ne rien rater de cette Free Agency, c’est évidemment ici que ça se passe. Chaque échange sera officialisé dans un premier temps puis décortiqué en long et en large pour tenter d’analyser en quoi il peut redessiner un peu les plans que l’on avait pu se faire en vue de la saison prochaine. Et comme on aime faire les choses bien, un tableau récapitulatif avec tous les trades sera quotidiennement mis à jour pour ne pas oublier par exemple que Cristiano Felicio vient de prolonger pour 32 millions de dollars sur quatre ans aux Bulls.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour vivre cette Free Agency dans les meilleures conditions possibles. N’oubliez pas de vous hydrater lors des longues nuits d’attentes et prévoyez toujours une bassine à proximité, surtout si vous êtes fans des Bulls.