Free Agency 2017 – épisode Rockets : on attend un Daryl Morey au taquet

Le 25 juin 2017 à 09:27 par David Carroz

Houston Rockets Free agency Daryl Morey
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Forts du troisième meilleur bilan de la Ligue et d’une philosophie de jeu offensive, les Rockets abordent cette free agency avec de l’ambition. S’il leur manquera probablement un peu de blé pour réaliser un gros coup, ils ne comptent pas pour autant rester les bras croisés. Et quand on connait le goût du risque de Daryl Morey, on pourrait bien avoir un été explosif à Houston.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

89 076 625 dollars. Ce qui laisse tout de même de la marge de manœuvre, surtout quand on voit que douze joueurs sont sous contrat, seul Nene parmi les mecs ayant eu du temps de jeu se trouvant libre. Autant dire qu’avec Daryl Morey aux manettes, les Rockets pourraient bien être agressifs.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Bobby Brown et Troy Williams.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Nene Hilario.

L’agent libre à retenir : bof

Bon si on doit forcément en choisir un entre Bobby Brown, Troy Williams et Nene Hilario, on n’hésiterait pas longtemps et on conserverait le Brésilien. D’une part car il possède un pedigree et un talent supérieur aux deux autres réunis, mais aussi parce que son passage à Houston a été plutôt concluant, surtout pour le tarif auquel il s’est pointé. Sauf que ce prix d’ami ne sera pas forcément le deal qu’il recherchera, ce qui pourrait faire de lui un role player moins salary cap friendly. En outre, son physique le trahit assez régulièrement, comme lors de la demi-finale de Conférence où son absence a pesé lourd. Du coup, ne vaudrait-il pas mieux jeter son dévolu sur un intérieur plus jeune et en meilleur santé, quitte à payer un peu plus cher ?

L’agent libre à faire venir : Dewayne Ingles ou Joe Dedmon

Darryl Morey l’a annoncé, il est à la recherche d’une star supplémentaire pour épauler James Harden. Les Rockets ont certes de l’argent, mais cela ne sera pas suffisant pour aller à la pêche aux gros agents libres comme Chris Paul, Gordon Hayward, Paul Millsap ou Blake Griffin. Cependant rien ne garantit que Morey ne réussisse à mettre en place un trade pour libérer un peu plus de masse salariale et ainsi tenter le coup, probablement sur Blake ou Gordie qui ne détonneraient pas dans le style de jeu de Mike D’Antoni tout en ayant un intérêt à rejoindre le Texas, voire CP3 qui aurait glisser un entretien avec les Rockets dans son agenda. Mais en attendant que ce miracle se produise, on va garder les pieds sur terre et tenter de renforcer quelques secteurs à Houston sans se ruiner, en prévision du futur (voir le paragraphe suivant). Avec le départ probable de Nene, les Rockets ont besoin d’un intérieur rugueux. Si en plus il sait défendre, ça serait pas mal. Trois noms tiennent la corde : Taj Gibson, Dewayne Dedmon et Amir Johnson, avec une préférence pour le pivot du banc des Spurs. Ensuite, un peu de profondeur sur les ailes ne ferait pas de mal. Genre un mec qui sait shooter et défendre, le genre de joueur pas du tout recherché actuellement. L’idéal serait Joe Ingles, mais le Jazz garde la main sur l’Australien qui sera courtisé certainement. Une alternative peut-être Thabo Sefolosha. Sinon des mecs plus unidimensionnels comme C.J. Miles ou P.J. Tucker.

La connerie à ne pas faire : oublier la classe 2018

Si les Rockets ne parviennent pas à mettre la main sur leur star supplémentaire cet été, ils ne doivent pas casser la tirelire lorsqu’ils se rabattront sur des joueurs dont le nom est moins funky. Car conserver une amrge de manœuvre pour 2018 sera primordial pour se mêler à la danse du recrutement de poids lourds qui seront libres ou qui disposent d’une option sur leur deal. DeMarcus Cousins, Paul George, Russell Westbrook, DeAndre Jordan… des profils différents qui pourraient tous être tentés par l’aventure pour des raisons diverses. Alors on ne craque pas cette année, on reste un minimum raisonnable et on cherche juste à ajouter des pièces complémentaires pour progresser sans en faire trop. Car si les Rockets proposent une saison du même acabit, Houston pourrait bien devenir une destination tendance.

En attendant de pouvoir acheter des systèmes défensifs pour Mike D’Antoni et un mental pour que James Harden ne craque pas lors d’un match décisif, les Rockets vont devoir se contenter de quelques retouches pour faire progresser le groupe en place qui a su remporter 55 victoires l’an dernier. A moins que Daryl Morey ne réussisse à nous monter un deal dont il a le secret pour arracher une star dont il rêve tant pour concurrencer les Warriors.


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