L’Avis du Psy – S04 Épisode spécial Finales : il ne suffit pas d’être champion pour être heureux
Le 14 juin 2017 à 14:05 par Giovanni Marriette
On avait perdu sa trace depuis plus d’un mois mais il est bel et bien de retour. De retour pour accueillir au cabinet les héros des dix derniers jours, tantôt pour les féliciter, tantôt pour faire le point avec eux sur des maux devenus gênants. Cinq Warriors, cinq Cavs, dix patients qui n’attendaient qu’une chose après cette Finale : retrouver leur Psy préféré pour se sentir mieux dans leur peau et dans leurs baskets. Allez, envoyez la dernière consultation de la saison.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | JaVale McGee | Celle-là fait plutôt plaisir au Psy. Tout simplement car le patient JaVale fait partie des historiques, l’un des premiers à avoir foulé les lattes du cabinet, l’un de ceux pour qui… ce cabinet a été crée. Et que de chemin parcouru ! A l’époque ? Le pivot jadis aux Nuggets enchaînait les apparitions dans le Shaqtin A Fool et se faisait connaître pour, malheureusement, autre chose que son talent de basketteur et ses mensurations idéales. Nous on le savait hein, mais pas vous. Aujourd’hui cette sombre période de doute est désormais loin et le Psy a pu rassurer son patient en lui confirmant qu’il était bel et bien à sa place avec ces Warriors, malgré des Finales grisantes en matière de temps de jeu. JaVale McGee champion NBA ? On vous laisse prendre le soin de retrouver les toutes premières consultations du garçon, histoire de bien se rendre compte… que ça n’était pas gagné. Alors profite mon grand, profite, tu l’as tellement mérité. |
9° | Deron Williams | Wow. Wow wow wow… Voici le genre d’onomatopées poussées durant tous les Playoffs par votre Psy préféré, à chaque fois que l’ancien meneur du Jazz, des Nets et des Mavs touchait la gonfle. Un festival de moments de pure gêne, entre les contre-attaques à 4 km/h et les ballons qui risquaient d’exploser à chaque tranche trouvée par D-Will. Énorme déception, même si on ne l’attendait pas non plus à un niveau all-star, et le Psy a du tenter de comprendre le pourquoi du comment. Le “pourquoi ce niveau affligeant” et le “comment en est on arrivé là”. Une enquête aura suffi pour découvrir le pot-aux-roses, ou plutôt le pot-au-feu, puisque Deron aurait repris une affaire en ville depuis le mois de mars et se ferait désormais appeler Le Kebabier dans les rues de Cleveland. Et en regardant bien le cliché de notre paparazzi, il tient tout de même beaucoup mieux la miche de pain que le ballon de basket. Allez, réorientation. |
8° | David West | En voilà un qui a du avoir les oreilles qui sifflent dans la nuit de lundi à mardi. Espèce de version périmée de la zone de confort, l’ancien idole des Pacers a finalement réussi à aller gratter sa bague et ça n’aura pas été sans sacrifice. Car si certains sacrifient leur famille, leurs vacances ou quelques tickets shoot, c’est carrément son honneur que Davidou à laissé de côté pour rejoindre les Dubs et ainsi se parer d’or, de champagne et de bière il y a deux jours. C’est dans cet esprit de fête légèrement feutrée par la manière que le Psy a reçu le patient West, pour le féliciter car c’est poli, pour lui dire de ne pas s’occuper de ce qui se dit sur lui et… pour lui dire que quelque part… il l’avait bien cherché. Car il est comme ça le Psy, il est sans filtre et il dit ce qu’il pense, même quand les bibis de son patient font la taille de ses cuisses. Et là, ce qu’il pense, bah c’est pas joli joli. |
7° | Tristan Thompson | Triple consultation aujourd’hui pour l’international canadien, autant vous dire que le loulou va mal. Petit un la défaite, parce que ça n’est jamais facile de perdre une Finale, même lorsque l’on savait dès le départ que ce serait très compliqué. Petit deux son niveau de jeu sur cette Finale, car même si les deux derniers matchs ont été les théâtres d’un léger réveil, la performance globale de Tristan face aux Warriors est bien pâle et sa domination au rebond, par exemple, n’est plus ce qu’elle était il y’a encore un an. 5,6 points et 5,8 rebonds en Finale NBA pour un salaire annuel de 15 millions, on vous laisse convertir les stats en dollars. Petit trois ? Sa meuf bien sûr. On l’avait annoncé, les joueurs qui kardachient enchaînent en général sur une période de doute sur les parquets et bingo, Tristan est actuellement en train de douter. Tiens tiens. A noter qu’à la suite du face to face viril entre son mec et David West, Khloe aurait fait une scène à Tristoune car… elle croyait vraiment que les deux gars s’étaient embrassé. Re-wow. |
6° | Klay Thompson | Probablement l’un de ceux qui a fermé le plus de bouches sur ces Finales NBA. La quatrième roue du carrosse est en fait bien plus que cela, et on espère que le maximum de gens en auront pris conscience. Moins présent en attaque mis à part au Game 3, c’est dans sa partie de terrain que Klay a en fait le plus pesé sur la Finale. Défendant le plus souvent sur Kyrie Irving ou sur… LeBron James (!), le sniper a été énorme durant cinq matchs et a grandement facilité la vie de ses deux collègues superstars. Rançon de la gloire, Klay Thompson est aujourd’hui au centre de pas mal de débats concernant la pertinence ou non de faire de lui un franchise player ailleurs qu’en Californie. Le conseil du Psy ? Prendre ses vacances tranquille, ne pas lire la presse et revenir taffer une troisième bague avec les Dubs, car malgré un statut de sous-officier à GS, Klay y est selon nous tout à fait à sa place. C’est peut-être bien Kevin Durant le MVP, et personne n’est irremplaçable, mais Klay fait partie du cœur de cette franchise. Vraiment. |
5° | Tyronn Lue | Les masques sont tombés ce matin au cabinet. Poussé dans ses derniers retranchements par le Psy, Tyronn Lue l’a donc avoué fébrilement : il n’a jamais coaché les Cavs et son playbook ne contient que trois pages, en comptant les annexes comme dirait l’autre. Un an et demi d’escroqueries révélées au grand jour, dédicace à David Blatt. On le sait désormais, c’est bel et bien LeBron qui dessinait les systèmes selon la match-up et l’humeur du jour, hashtag iso bien sûr, avec un peu de ball movement pour épicer le tout. Mais le patient Lue va probablement devoir assumer ses actes – ou plutôt ses non-actes – très vite, puisqu’il se murmure que les Cavs auraient des envies de changement sur le banc. Possible, et c’est en tout cas bien plus qu’une thérapie qu’il faudra à Tyronn Lue pour retrouver une franchise après Cleveland. Tiens d’ailleurs, on sait au moins s’il a le BE2 Tyronn ? C’est pour un ami. |
4° | Draymond Green
| Il devenait urgent de faire le point avec le patient Dray concernant ses agissements durant les Playoffs. Une gueule constamment ouverte ce n’est pas nouveau, mais cette fois-ci un leadership que les fans des Warriors ont eu beaucoup plus de mal à retrouver dans les chiffres. Dans les chiffres et dans les faits également, puisque si Draymond Green a évidemment réalisé des Finales plus que correctes, on s’attendait à mieux de la part de ce perroquet 4.0 made in Frisco. Le Psy tenait juste à dire à son patient que son comportement ne lui avait guère plu et que les passe-droits dont il semble avoir bénéficié en Playoffs ne dureront peut-être pas toute la vie. Pour se permettre de fulminer de cette manière à chaque coup de sifflet il faut être exemplaire sur le terrain, ce qui n’a pas toujours été le cas ces dernières semaines. Carton jaune, on te laisse fêter ton titre mais on n’oublie pas. |
3° | J.R. Smith | Quelle tristesse… Quelle tristesse de voir un joueur de la trempe de Gérard si mal entouré. Les Finales de Dieu furent parfaites quoiqu’on en dise et le Psy a tenu à rappeler au futur proprio de la clinique que s’il cherchait un agent pour lui trouver une franchise à la hauteur… de sa hauteur, et bien il serait son homme. Tour à tour défoncé sur le terrain puis sublime du parking, Gérard a réussi à lui tout seul à nous faire aimer une série finalement loin de répondre à nos attentes. On ne le remerciera jamais assez car des mots assez forts n’existent même pas mais sans Gérard le monde serait moins beau, sans Gérard le soleil brillerait moins souvent. Et même si sans Gérard nous aurions plus d’alcool, on ne lui en tiendra pas rigueur et on se suffira à lui souhaiter de merveilleuses vacances. Pas de prescription ? Pas de prescription, juste un gros câlin. |
2° | LeBron James | Le dossier de LeBron commence à être très lourd et il fallait vite clarifier les choses entre le Psy et le Chosen One. Tout d’abord histoire de le vanner un peu sur un ratio de victoires en Finales qui commence à ressembler à celui de Clermont dans le Top 14, mais finalement pour rassurer la bête. Rassurer un homme tiraillé depuis toujours entre ceux qui l’adulent et ceux qui le détestent, sans aucune demi-mesure. Jamais. Est-il le meilleur joueur de l’histoire ? Oui c’est un Dieu, non c’est un loser. Pas de demi-mesure. Jamais, et ça LeBron en a marre. Non pas car il aimerait voir les esprits se tempérer un peu, mais tout simplement car il veut devenir le meilleur et que cette nouvelle défaite s’ajoute dans la colonne bof alors que les Finales du King sont tout simplement rentrées dans l’histoire d’un point de vue individuel. L’histoire de la vie de LBJ, et ça doit quand même pas être facile tous les jours. |
1° | Kevin Durant | Un champion NBA et MVP des Finales chez le Psy ? Deux jours après avoir vaincu le champion en titre ? Bah oui, car ce titre a un goût bizarre. Le Psy l’a bien vu et fait d’ailleurs le lien avec les images du titre des Cavs la saison passée. Des images de liesse, d’un peuple communiant avec son héros et contrastant avec… la solitude de Kevin Durant. Sur le parquet ou dans les vestiaires, personne pour venir étreindre longuement KD, à part peut-être |
Allez, on ferme la boutique pour cette saison, avec probablement une toile de tente dressée en septembre pour l’Euro. D’ici-là prenez soin de vous et attention aux excès estivaux. Allez, raclette.