Free Agency 2017 – épisode Mavericks : l’après Dirk se prépare maintenant

Le 10 juin 2017 à 14:49 par David Carroz

Dirk Nowitzki, Mavericks
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Si l’heure n’est pas non plus à la reconstruction du côté de Dallas, les Mavs se doivent tout de même de préparer l’après Dirk Nowitzki, même si écrire cette simple phrase nous fait presque chialer. Après avoir fait venir Harrison Barnes l’été dernier pour une réussite mitigée, quel aganet-libre sera dans le viseur de Mark Cuban et son front office ? On connait le médiatique proprio des Mavericks, et on imagine bien qu’il ne compte pas rester les bras croisés à regarder les autres franchises s’agiter sans bouger le petit doigt.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

59 980 226 dollars. Il faut dire qu’en attendant de voir ce que les Mavs vont faire avec les options sur les contrats de nombreux joueurs, il reste pas mal de blé. Mais rien que si Dallas utilise l’option sur le contrat de Dirk, on approche les 85 millions et on limite sérieusement la marge de manœuvre.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Dirk Nowitzki, 25 millions de dollars. Mais qui pourrait accepter de voir Dallas opt-out et lui proposer moins pour faciliter les choses à sa franchise.

Devin Harris, 4,4 millions de dollars. Un des joueurs de rotation préférés de Rick Carlisle. On le voit bien rester au même tarif du coup.

Jarrod Uthoff, 1,3 million de dollars. Loin d’être indispensable. De petites économies pourraient être faites sur son dos du coup. On mise sur l’opt-out.

Yogi Ferrell, 1,3 million de dollars. Pas cher payé pour un mec qui s’est bien installé dans la rotation, on imagine donc que l’option sera levée par les Mavs.

Doran Finney-Smith, 905 205 dollars la saison. Cadeau pour un mec qui a su trouver un place dans la rotation cette saison. Opt-in.

A.J. Hammons, 905 205 dollars la saison. On ne parierait pas notre chemise sur un retour à Dallas pour sa saison sophomore.

Nicolas Brussino, 905 205 dollars la saison. A voir, à ce tarif il peut servir de complément à la rotation.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Nerlens Noel qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 5,8 millions de dollars

L’agent-libre à retenir : Nerlens Noel

En même temps, ce n’est pas comme si les Mavs se retrouvaient avec une dizaine de joueurs en fin de contrat. Aucun agent-libre sans restriction, un seul avec et il s’agit de Nerlens Noel. Du coup, pas d’hésitation à avoir en se demandant sur qui Dallas doit se concentrer. Mieux, l’ancien des Sixers arrivé en cours de saison au Texas doit être l’option numéro un de la franchise au moment d’aborder cet été, avant même de voir ce qui se trouve sur le reste du marché. Jeune, défensif, athlétique, il possède les qualités recherchées pour un pivot dans l’ère actuelle en NBA, en plus d’être complémentaire de Dirk Nowitzki. Malheureusement, les Mavericks ne seront pas les seuls sur le coup, même s’ils gardent la main en pouvant s’aligner sur toutes les offres. Les enchères pourraient vite monter, alors Cuban et ses sbires auraient tout intérêt à trouver un accord avec l’intérieur avant qu’il n’accepte beaucoup trop de pognon ailleurs. Leur avantage, c’est qu’il a apprécié ses premiers mois au Texas, le coaching de Rick Carlisle et la présence de Dirk. Prix d’ami ?

L’agent-libre à faire venir : un pari

Plusieurs postes sont à explorer pour les Mavs, mais leur choix à la Draft conditionnera fortement la suite des opérations. L’idéal, entre le marché au prospect et la free agency, serait de chopper un meneur ainsi qu’un intérieur qui permettra de faire souffler un peu Dirk Nowitzki Les rumeurs annoncent que Dallas s’intéresserait à Frank Ntilikina et Lauri Markkanen pour être leur rookie l’an prochain. Même si d’autres noms ont également filtré comme Dennis Smith ou Jonathan Isaac, le résultat devrait être le suivant : un meneur débarque si le Français ou Smith sont choisis et dans ce cas il faudra aller chercher un mec dans la raquette parmi les agents-libres, ou alors le Finlandais ou Isaac – ce dernier étant plus un 3 pouvant évoluer 4 – atterrit dans le Texas et alors il faudra se pencher sur le cas du meneur. Mais dans tous les cas, comme le star sytem ne devrait pas répondre positivement aux sollicitations des Mavericks, autant ne pas perdre de temps – confère paragraphe suivant – et plutôt chercher à faire une bonne affaire en relançant un joueur dont le statut est ambigu au sein de son équipe. A la mène, Michael Carter-Williams ou Brandon Jennings sont des paris audacieux mais qui pourraient s’avérer payant avec un coach comme Rick Carlisle. Le premier aurait des joueurs à qui filer la gonfle pour shooter (Curry, Barnes, Dirk, Matthews) alors que le second pourrait se refaire une santé et retrouver les sensations qui étaient les siennes aux Pistons avant sa blessure. Si on doit plutôt aller chercher un intérieur, le profil d’Amir Johnson ou de Taj Gibson a de quoi séduire : de l’expérience, un tarif pas prohibitif, du professionnalisme et de la complémentarité pour jouer avec Noel ou Nowitzki. Des mecs de devoir qui n’auront pas de problème à s’intégrer. Mais si les Mavs doivent tenter un coup de bluff, pourquoi ne pas essayer de faire venir Nikola Mirotic pour prendre le relais de Dirk ? L’Espagnol n’a brillé que par intermittence aux Bulls, mais le contexte n’avait rien pour favoriser son épanouissement. En changeant, qui sait s’il n’atteindrait pas le potentiel qu’on lui prête.

La connerie à ne pas faire : perdre du temps sur les grands noms

La spécialité des Mavericks ces dernières années a été de tenter de se mêler à la bataille pour tous les grands noms disponibles sur le marché ou presque. Chris Bosh, DeAndre Jordan, Hassan Whiteside… la liste des cibles est longue, celle des succès beaucoup moins. On le sait, voir Blake Griffin, Kyle Lowry ou encore Jrue Holiday disponibles – Chris Paul semblant vraiment inaccessible – va titiller Mark Cuban, mais pour son bien et celui des Mavs, il va falloir s’abstenir. Certes, les trois exemples cités seraient des plus-values pour l’effectif actuel, mais ne faut-il pas voir plus loin qu’une simple qualification en Playoffs pour la saison prochaine ? Pour nous si, et dans cette optique il vaut donc mieux s’appuyer sur le groupe en place qui possède quelques jeunes qui ne demandent qu’à progresser – Barnes, Noel mais aussi Ferrell – auquel s’ajoutera pour une fois un pick intéressant à la Draft. Sans oublier qu’en 2018, il sera temps de passer la vitesse supérieure tout en prolongeant des mecs qui arriveront à leur tour en fin de contrat. Alors autant ne pas niquer la marge salariale pour rien cette année.

L’avenir de Dallas et l’ère post-Dirk se prépare dès maintenant pour les Mavs, probablement avec en prime l’aide de l’Allemand qui serait prêt à faire – une fois de plus – des sacrifices financiers pour laisser de la marge salariale. Espérons juste que l’argent économisé de ce côté ne sera pas jeté par les fenêtres en surpayant un joueur du genre Chandler Parsons. Oui, on parle de vécu dans le Texas.


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