Free Agency 2017 – épisode Knicks : recherche agent libre fort en géométrie

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

L’été dernier, Phil Jackson s’était montré agressif, que ce soit sur le marché des agents libres – signature de Courtney Lee, Joakim Noah et Brandon Jennings entre autres – ou en mettant en place le deal faisant débarquer Derrick Rose à New York. Malheureusement les Knicks n’ont pas brillé, et la superteam telle que D-Rose l’imaginait en début de saison  s’est avérée être un super couac. Du coup, quelle sera la stratégie du côté de Big Apple cet été, alors que le Zen Master pousse Melo vers la sortie et que Kristaps Porzingis semble avoir marre du bordel ambiant ? Voici quelques pistes.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

77 277 733 dollars. Par respect, nous tairons les sommes engagées pour Joakim Noah et Carmelo Anthony qui ne pèsent absolument pas sur le budget au moment de potentiellement reconstruire autour de Kristaps Porzingis.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Maurice Ndour.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Ron Baker

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Derrick Rose, Justin Holiday, Sasha Vujacic

L’agent libre à retenir : Ron Baker, voire Justin Holiday

Les quatre agents libres de l’été sont tous des membres du backcourt. Bon ok, ils ne sont pas tous aussi importants dans le roster et le départ de Sasha Vujacic ne sera pas un drame. Quoique, avec Phil Jackson on ne sait jamais. Idem pour Derrick Rose. Même si le meneur a retrouvé des sensations et a proposé une saison très correcte, il n’est pas compatible avec le reste du star system new-yorkais. Et comme en plus il est encore passé par la case hôpital pour boucler son année, autant dire qu’il n’est pas une base sur laquelle construire. Pas comme le mec qu’il avait embarqué dans ses bagages en rejoignant les Knicks, Justin Holiday. Le frère de Jrue est en effet l’une des rares satisfactions en défense du côté de Big Apple, sans faire de bruit, tout en shootant à 35,5% derrière l’arc. Trouver un deal sans excès doit être une possibilité à observer sérieusement, pour le conserver en back-up de Courtney Lee. Dans un autre registre, il faut conserver absolument Ron Baker. Il ne sera jamais un All-Star, bien entendu, mais il apporte l’énergie dont se nourrit le Madison Square Garden et qui fait tellement défaut aux Knicks. Vrai compétiteur, disposant d’une bonne vision du jeu, il tire l’équipe vers le haut, ce qui est une notion rare dans cette franchise. S’il faut encore trouver un meneur titulaire, celui de la second unit est connu : ça doit être Ron Baker.

L’agent libre à faire venir : George Hill

Faisons le tour rapide de l’effectif. Avec encore 10 joueurs sous contrat l’an prochain, les Knicks ne pourront pas signer masse de monde. Et comme en plus ils ne sont pas larges sous le salary cap, la marge de manœuvre est encore plus réduite. Donc il faudra bien cibler les mecs à contacter. Pas de pivot tout d’abord. Joakim Noah est là pour gérer l’aspect financier, Willy Hernangomez s’occupera de bien jouer. Comme en plus Kristaps peut dépanner en 5, la franchise de Big Apple serait peu inspiré de mettre du blé sur un poste 5. Avec le Letton mais aussi Kyle O’Quinn et les ailiers Carmelo Anthony – s’il reste dans les parages – et Lance Thomas qui peuvent se retrouver en 4 dans du small ball, le secteur intérieur parait verrouillé financièrement et numériquement. Même constat à l’aile, en incluant Mindaugas Kuzminskas. Enfin, Courtney Lee et éventuellement Justin Holiday, s’il est prolongé, feront l’affaire à l’arrière. Il faudrait donc miser sur un meneur, qui de préférence soit capable d’apporter des deux côtés du parquet. Un peu d’adresse de loin, de la créativité ou du moins de l’altruisme, le tout sans être un plot en défense. Deux noms nous viennent à l’esprit : Jrue Holiday et George Hill. Le premier retrouverait son frère et offre une belle palette en attaque, excellent passeur et pas maladroit du parking. En outre, sans non plus pouvoir tenir Kyrie Irving ou John Wall, il fera l’effort de ne pas les laisser passer. Petit bémol, il a tendance à accumuler les pépins physiques. Rien de bien grave, mais toujours un pet qui passe de travers et l’oblige à passer par la case infirmerie. Le second est certes moins créatif, moins scoreur, mais il reste un passeur plus qu’honnête et un aussi bon shooteur. Il est surtout un bien meilleur défenseur. Verdict : on mise sur le meneur du Jazz. Reste que si Melo quitte le paysage d’ici là, toutes les cartes seront redistribuées.

La connerie à ne pas faire : laisser Phil Jackson recruter pour le Triangle

Ou même laisser Phil Jackson recruter. Voire laisser Phil Jackson tout court. Parce que si on a pu lui laisser le bénéfice du doute sur les premières années, il est aujourd’hui évident que le Zen Master est à l’Ouest et tire les Knicks vers le bas. Les fans nous diront que c’est parce qu’on est à New York que tout prend des proportions démesurées. C’est vrai, mais en partie. Car si on veut revoir à Big Apple du basket après avril, il va vite falloir que Phil change son fusil d’épaule. Ou qu’il dégage, avant de ne faire fuir Kristaps Porzingis. Parce que lorsqu’on entend que Jax veut recruter des agents libres pour jouer le triangle, on a mal à notre basket.

Malheureusement pour les Knicks, le marché des agents libres ne devrait pas leur permettre de révolutionner l’effectif, à moins que Phil jackson ne trouve rapidement un point de chute pour Carmelo Anthony et lancer ainsi une vraie refonte en profondeur du roster. Mais même dans ce cas, il faudra bien absorber du contrat bien lourd pour compenser celui de Melo, ce qui veut dire que les finances n’iront pas mieux. Mais ce n’est pas là le plus important. Alors on va commencer par bien drafter puis refourguer l’ex de LaLa. Ensuite il faudra se montrer pour une fois intelligent et patient, en prenant des mecs qui adhèrent à l’identité de Big Apple. Et pas à l’attaque en triangle.