Zach LaVine a continué à jouer après rupture du ligament croisé : 6 minutes dans l’inconscience totale

Le 29 mai 2017 à 00:14 par Bastien Fontanieu

Zach LaVine
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Absent des parquets depuis le 3 février dernier, Zach LaVine est actuellement en pleine rééducation après avoir vécu une rupture des ligaments croisés. Le marsupial s’est exprimé auprès de NBPA pour faire le point sur sa situation, et on peut dire que son histoire est assez… originale.

Toutes les blessures sont différentes, tous les blessés aussi. C’est ce qui fait qu’on ne peut vraiment juger une blessure au moment où elle a lieu, car chacun réagira différemment et les diagnostics pourront aller dans diverses directions. Bien évidemment, on ne peut s’empêcher de regarder un ralenti et susurrer “ACL” quand on réalise que ça ressemble à un cas déjà vu précédemment, mais il peut y avoir des anecdotes parfois très surprenantes sur le circuit sportif. C’est notamment le cas de Zach LaVine, qui réalisait une belle première partie de saison et pensait faire un gros match face aux Pistons ce soir-là. Une vingtaine de points en milieu de troisième quart, un lay-up marqué avec mauvaise réception et le visage qui sort sa petite grimace. Trois fois rien, pensait-on. Impossible de se faire une rupture du ligament croisé et de continuer à jouer, pensait-on. Et bien comme on a déjà pu le voir par le passé, ce n’est pas qu’en s’écroulant au sol et en se prenant le genou à deux mains qu’on peut vivre ce type de blessure. Parfois, les muscles situés autour de la zone endolorie prendront le relais et c’est après l’effort que le triste diagnostic sera délivré. On a donc des athlètes qui s’effondrent car la douleur est trop importante et on ne peut plus mettre de poids sur la jambe, et d’autres athlètes qui sont forcément inconscients en ayant rompu leur ligament croisé. Le dunkeur fou des Wolves s’est exprimé sur son cas, celui d’un effort prolongé sur une jambe flinguée.

Je n’en avais absolument pas conscience, je pensais que je m’étais juste pris un choc au genou.

Et j’ai revu ce match, plus d’une fois. J’ai pris un rebond et fait une passe décisive derrière. Je pensais m’être fait une hyperextension au niveau du genou car je n’arrivais pas à exploser autant dessus, mais je pensais surtout que ça allait revenir petit à petit en courant. Sauf que ça faisait mal. Je suis un garçon assez fort mentalement, je suis passé par pas mal de blessures, donc je ne voulais pas sortir du terrain.

Et à ce moment précis du match, j’avais déjà 20 points en milieu de troisième quart-temps, donc je me disais, “Ouais, c’est mort je ne sors pas, je vais peut-être pouvoir claquer 35 ou 40 points (rires).” Puis j’ai tenté un changement de direction et ça s’est mal passé. C’est là que je me suis dit qu’il fallait peut-être que je sorte et qu’on regarde ça de plus près. Puis j’ai appris la terrible nouvelle, mais c’est ça aussi le sport. Faut faire avec, maintenant je suis sur la bonne voie. J’ai quand même joué 6 minutes sur un ligament croisé rompu (rires).

La bonne nouvelle, c’est qu’en ayant consulté le staff médical de la franchise et des médecins après cette blessure, LaVine a appris qu’il n’avait pas aggravé son cas. Certains joueurs puisent dans leurs ressources mentales pour bloquer la douleur et peuvent risquer une situation encore pire que celle initiale, mais c’est apparemment la force située dans ses jambes et surtout ses quadriceps qui a fait le job pendant quelques minutes. Aujourd’hui, le bonhomme est très optimiste et fera tout son possible pour être prêt lors de la reprise, sachant que l’aspect mental prendra une énorme part dans la réussite de sa rééducation. On l’a notamment vu avec Jabari Parker qui s’était fait la même blessure lors de sa saison rookie, l’ailier est ensuite revenu aux Bucks en étant… limite plus explosif qu’auparavant. Le jeu de LaVine étant basé en partie sur de puissants changements de direction et une bonne utilisation de ses qualités athlétiques, il faudra booster son mental et garder cette approche confiante afin de ne pas craindre la moindre pénétration dans quelques mois. Une fois que le corps est réglé, le cerveau doit prendre la suite pour éviter une rechute parfois causée par cette crainte consciente. Quoi qu’il en soit, on ne se fait pas de soucis pour Zach, il a tout ce qu’il faut en stock.

Retenez bien la leçon, car elle peut aussi vous servir à l’avenir. La plupart des blessures au ligament croisés montrent des scènes de douleurs assez vives, mais certaines peuvent se produire sans qu’on s’en rende compte. Bizarre bizarre, notre cher corps.

Source : NBPA


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