Allen Iverson respecte LeBron : “Si vous pouvez être comparé à Black Jesus, ça dit des choses sur vous”
Le 25 mai 2017 à 08:42 par Bastien Fontanieu
Invité sur le plateau de The Herd, Allen Iverson a parlé de nombreux sujets dont sa reconversion en tant que Papa H24 auprès de ses enfants. Mais forcément, il fallait avoir son avis sur le débat LeBron versus Jordan…
Comme il l’a souvent dit et même répété pendant son speech au Hall of Fame, Iverson a grandi en ayant Jordan comme véritable dieu vivant. La légende des Bulls était absolument tout pour l’arrière, lui qui voyait en Michael un symbole de domination, de détermination et de puissance. C’est donc en mangeant du numéro 23 à foison qu’Allen s’est construit un moteur infatigable, l’intéressé devenant lui-même un Hall of Famer une fois sa carrière terminée. Mais aujourd’hui, quand il entend la planète basket comparer Jordan et LeBron, son coeur a tendance à se déchirer un petit peu. Il y a une part qui lui impose de devoir sortir le stop, puisque son parcours a placé Michael tout en haut du paradis de la balle orange. Et il y a aussi une part qui lui demande de s’ouvrir un minimum, car en tant que fan de James et ancien joueur respectant les nouveaux, Allen ne peut pas dénigrer le phénomène de Cleveland. C’est donc avec un poil d’humour et pas mal d’admiration qu’Iverson s’est penché sur le cas Jojo versus Bronbron, admettant sans problème que la simple mention de James aux côtés de Michael est déjà une énorme perf.
J’adore LeBron. Je n’aime pas trop ce qui est dit lors des comparaisons avec Jordan, mais ça dit aussi pas mal de choses sur le joueur qu’il est, si vous pouvez être comparé à Black Jesus. LeBron sera sur le Mont Rushmore des joueurs de basket. Maintenant, pour moi qui ai grandi en vénérant Michael, je ne peux pas mettre qui que ce soit devant lui. Je voulais être comme Jordan et plein d’enfants voudront être comme LeBron.
Je l’ai vu au lycée pour la première fois, j’ai voulu assister à un de ses matchs car il était suivi par tout le monde. Je jouais avec les Sixers à l’époque et il avait un match à Philly. Dès que je l’ai vu jouer, j’ai su qu’il serait un joueur spécial. Parce qu’il avait déjà tout, sur le terrain il connaissait déjà bien le jeu. Et avec autant de hype, il était tout de même aussi rapide qu’annoncé, aussi fort qu’annoncé, aussi doué balle en main qu’annoncé, le tout avec un gros QI basket.
Mike, Air Jordan, M.J., His Airness, Money, Black Cat, G.O.A.T., Superman, vous pouvez allonger la liste des surnoms et en effet inclure Black Jesus, puisque Reggie Miller avait raconté la fois où Jordan lui-même s’était appelé ainsi. Maintenant, Iverson soulève un point assez intéressant. On a toujours eu ce réflexe assez stupide, de vouloir brûler n’importe quel joueur souhaitant se rapprocher du numéro 23 des Bulls. Chaque tentative était rabaissée par comparaison, pour tout un tas de raisons. Du coup, aujourd’hui, voir un gars comme LeBron tenir un poil le débat est quelque chose d’assez fort, qui en dit long sur la domination de James. Les CV peuvent être comparés, le jeu aussi, mais même si on garde Jordan au sommet il y aura tout de même eu quelques minutes de réflexion et de débats autour du duel. Et ça, non seulement cela annonce un sacré bordel à venir quand LeBron prendra sa retraite, ça devrait aussi rassurer les fans du joueur qui le mettent déjà sur le siège du G.O.A.T.
LeBron ou Jordan, Michael ou James, le numéro 23 ou… le numéro 23, pour le moment on préfère regarder les Finales NBA à venir et relancer le débat dans un mois, quand LBJ sera à 4 bagues ou 5 finales perdues.
Source : The Herd