Kevin Love a fait mal : 32 points, record en carrière en Playoffs, un Kéké vital pour les Cavs
Le 18 mai 2017 à 07:01 par Bastien Fontanieu
Premier match contre Boston, premier carton pour Kevin Love, qui a confirmé les propos de son coach. Si l’intérieur joue ainsi sur cette série, il va falloir garder le balais hors du placard…
On en parlait pendant l’Apéro preview, de son importance et du contexte l’entourant. Après deux premiers rounds de Playoffs durant lesquels sont importance était minimisée, Kevin allait pouvoir s’exprimer davantage face aux Celtics. Non pas que les étoiles étaient alignées et les Cavs voulaient partager le gâteau avec tout le monde, mais les éléments étaient trop nombreux pour éviter un Game 1 de la sorte. Déjà, il y avait la sortie de Tyronn Lue il y a quelques jours, l’entraîneur de Cleveland pointant justement l’activité de son joueur à revoir en attaque. Face aux Pacers, Love avait été maintenu dans un rôle discret mais efficace d’éboueur de luxe, réalisant ces petites tâches qui vous permettent de remporter chaque match tout en alignant un gros Game 2. Face aux Raptors, même affaire, en espaçant le terrain au maximum. Sa pointe jusqu’ici ? 27 unités contre Indiana, mais surtout un seul match avec plus de 10 tirs tentés contre Toronto, trop peu pour un joueur aussi bon techniquement. Autre élément à prendre évidemment en compte, les retrouvailles de Love avec Boston, lui qui avait quitté le TD Garden lors des Playoffs de 2015 sur une épaule disloquée. Ses deux sweep validés, Lue voulait donc mettre Kevin en avant et s’offrait la rencontre de ce mercredi comme test.
Et si Kelly Olynyk n’a pas pu vraiment avoir de one-one avec l’intérieur des Cavs, toute son équipe a pris tarif en son nom. Prenant feu dans le troisième quart avec 17 de ses 32 points, après un deuxième quart-temps très costaud notamment en compagnie du second cinq de Cleveland, Kéké l’Amour était très généreux et donnait forcément le sourire à son coaching staff. Car souvent considéré comme la troisième roue du carrosse et pris pour acquis, le numéro 0 rappelait à quel point sa présence était importante dans son équipe. Un Love agressif et dangereux ? C’est tout l’Ohio qui peut se frotter les mains, surtout LeBron d’ailleurs. En possédant un coéquipier capable de planter ses shoots et donc étirer les défenses, James devait bien rigoler intérieurement en voyant les rotations évidentes des Celtics. Impossible de laisser Kevin tout seul ouvert, du coup on se retrouve avec un LBJ en solo face à un seul défenseur, et des lignes de pénétrations larges comme le Boulevard Haussmann. Un jeu d’enfant pour un animal comme BronBron, et une petite balade pour les Cavs. Mais si Love a pu planter ses tirs extérieurs, il a aussi musclé son jeu en-dessous ou au poste, n’hésitant pas à pousser les armoires de Boston pour se faire une place sous le cercle. Bref, un match complet de la part du barbu, qui a certes dû laisser la couverture des journaux au numéro 23 mais sait qu’il avait une part importante dans la mixtape de James.
Kevin Love devra garder un haut-niveau de production et d’efforts sur cette série si les Cavs souhaitent valider un troisième sweep d’affilé. Face à Boston, les matchups sont à l’avantage du garçon, et lorsqu’il plante ses tirs c’est toute une équipe qui peut se régaler derrière. On se retrouve vendredi pour voir si Kéké pourra confirmer.