Les Wizards sont encore en vie : victoire 92-91, il y aura bien un Game 7 à Boston ce lundi !
Le 13 mai 2017 à 05:30 par Bastien Fontanieu
C’est un match qui démarrait mal, mais se finissait très bien. Une drôle de soirée dans la capitale, ponctuée par un shoot incroyable de John Wall : les Wizards ont refusé de partir en vacances ce weekend !
Que ce fût dur. Et cheum. Et un peu chanceux. Et extrêmement bordélique. Et tant d’autres termes, qu’on pourrait utiliser pour décrire cette rencontre entre Boston et Washington. Car pendant l’équivalent de trois quart-temps, environ 40 minutes si on fait les généreux, rien ne laissait présager une telle fin de match. Deux équipes peu motivées, des stars traînant plutôt les pieds, on se demandait presque si James Harden, John Wall et Isaiah Thomas faisaient partie du casting du prochain Space Jam, leur talent étant subtilisé par les vilains Monstars. Heureusement pour nous, branlée il n’y eut pas, et bras baissés non plus. Si la réussite n’était pas là, certains soldats se donnaient autant que possible pour pousser leur équipe vers la gagne, notamment Boston qui voyait sa concentration de seconde mi-temps prendre le dessus sur celle de Washington. Al Horford évidemment, Avery Bradley aussi, deux garçons qui ne voulaient pas retourner à la maison pour jouer un Game 7, et qui faisaient tout leur possible des deux côtés du terrain pour ce faire. La bande à Brad Stevens était d’ailleurs en assez bonne position, à deux minutes de la fin et avec un temps-mort pris par un Scott Brooks tête baissée. Il faut dire qu’Isaiah Thomas chauffait enfin, le pire des signes pour des Wizards plutôt embourbés.
Mais s’il y a bien une chose que cette drôle d’équipe de D.C nous a appris cette saison, c’est que leur talent individuel et collectif est bien trop élevé pour pouvoir les enterrer. En parlant d’enterrement, les Celtics qui se ramènent habillés en noir au Verizon Center ? Très mauvais délire, puisque Bradley Beal et John Wall le retenaient et refusaient de voir leur magnifique saison s’achever ainsi, devant leur public. C’est le premier qui donnait le ton, en plantant tous les gros shoots des Wizards afin de les maintenir dans la partie. Superbe des deux côtés du terrain, l’arrière tenait tête aux Celtics et attendait simplement que son meneur s’y mette, ce qui se passait justement en toute fin de rencontre. D’abord, pour égaliser au score, Jean Mur sprintant tout le terrain pour aller chercher les deux lancers. Clutch de niveau 1 ? Faire ficelle sur ses deux tentatives, histoire de ne pas donner le fouet à ses détracteurs. Le meneur espérait juste un stop, ce qui n’arrivait malheureusement pas car Al Horford plantait un shoot très dur avec la planche, donnant deux points d’avance aux visiteurs. Vite, un miracle, quelque chose, venu de nulle part et qui puisse défier toute stratégie ou système mis en place. Clutch niveau 2 ? Récupérer la gonfle en catastrophe, jouer Avery Bradley en un-contre-un et prendre ce tir monstrueux de près de 8 mètres, qui va sauver prolonger la campagne de Washington ou l’enterrer à jamais. Wall pose ses couilles de la taille de la Géode sur le parquet, son parquet, et garde le poignet craqué en faisant ficelle. Ficelle ! Le public explose, l’équipe des Wizards est remontée à bloc, elle fera le stop défensif nécessaire derrière pour forcer ce Game 7 en déplacement.
Ce fût moins une, clairement. La franchise de D.C n’a pas joué son plus beau match, mais elle a montré qu’elle pouvait aussi remporter les dégueulasses. Bradley Beal impeccable, John Wall stratosphérique : rendez-vous ce lundi à Boston, pour une rencontre ultime qu’on attend avec impatience !