Mike D’Antoni a encore perdu face à Gregg Popovich : un cauchemar qui se prolonge pour MDA

Le 12 mai 2017 à 07:12 par Bastien Fontanieu

Mike D'Antoni
Source image : Twitter @jortle

Si James Harden a une grande part de responsabilités dans la lourde défaite des Rockets ce jeudi, il n’est pas le seul qu’on doit pointer du doigt : Mike D’Antoni, merci de vous avancer à la barre.

Qu’est-ce que c’était que ce bordel incompréhensible, à domicile ? On sait que Mike adore le chaos, surtout offensivement au basket, mais on ne pensait pas qu’il allait s’abattre sur lui dans le match le plus important de la saison. Lorsqu’on voit une équipe galérer comme celle de Houston hier soir, différentes opinions se présentent. Il y a ceux qui gueulent sur le franchise player, ceux qui gueulent sur les role players et ceux qui gueulent sur le coach. Le premier, on l’a déjà géré. Les seconds, pas vraiment la peine vu qu’ils ont plutôt assuré leur job, hormis un Ryan Anderson affreux tout au long de la rencontre. Le troisième, le voici. On avait déjà taquiné D’Antoni pour son Game 5 mal géré, avec 7 joueurs uniquement utilisés et un groupe qui avait l’air d’être sur les rotules, l’entraîneur a mis la tête dans le sac et laissé ses joueurs dans un merdier sacrément similaire cette nuit. Un record, puisque les Rockets ont mangé près de 40 points dans la tête par les Spurs, ce qui représente quand même une assez grosse valide pour aller à l’aéroport. Et le plus grave, c’est que dans de nombreux aspects tactiques, MDA a eu droit à une petite leçon de son ennemi juré… Gregg Popovich.

Il y avait eu 4-1 face aux Suns de 2005, le 4-2 face aux Suns de 2007 et le… 4-1 face aux Suns de 2008. Par trois fois, le moustachu avait bloqué sur le stratège des Spurs, avant de se faire même sweeper lors du duel entre San Antonio et les Lakers en 2013. Quatre matchups, quatre défaites, et désormais une cinquième puisque le voilà désormais en vacances. Mais ce qui a le plus choqué dans ce dernier revers, c’est la façon dont Pop a merveilleusement utilisé son effectif, pendant que D’Antoni galérait comme jamais avec le sien. Est-ce la fin du Game 5 qui a tout changé ? Dirions-nous la même chose si Houston avait assuré ? Et pourquoi 7 joueurs seulement ? Des questions parmi tant d’autres, qui n’auront pas vraiment de réponses. Cependant, on sait ceci. Mike a hésité à faire jouer Sam Dekker et Montrezl Harrell quand les deux auraient pu apporter 5 à 10 grosses minutes intenses, pendant qu’en face Pop jonglait merveilleusement entre Pau Gasol et Jonathon Simmons. Une fois dans le cinq majeur, une fois en dehors, untel responsabilisé, l’autre laissé de côté : l’entraîneur des Spurs savait exactement sur quels boutons appuyer, alors que D’Antoni découvrait limite son clavier devant tout le monde. Résultat des courses et point d’exclamation de cet écart entre les deux hommes, Popovich s’est ramené à Houston avec une équipe C et a tabassé les Rockets jusqu’au bout. Un cauchemar de plus pour MDA, qui en avait déjà marre de croiser la route des Spurs depuis le temps.

Lorsque le run and gun habituel a été stoppé, les limites du jeu de Mike D’Antoni ont été dévoilées par un groupe qui s’en remettait un peu trop souvent aux exploits de James Harden. Sauf que cette nuit, le barbu a cramé ses batteries et c’est toute l’équipe de Houston qui l’a suivi dans son dysfonctionnement. Alors que dans le camp adverse, ni l’absence de Tony ni celle de Kawhi ne semblaient déranger Pop.


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