Bilan de saison 2017, version Grizzlies : un petit tour de data, et puis s’en vont…
Le 03 mai 2017 à 09:29 par Bastien Fontanieu
Avec des cadres à nouveau sur leurs jambes et un coach qui faisait ses débuts dans le Tennessee, on attendait la saison des Grizzlies avec curiosité. Souvent laissée de côté, rarement appréciée à sa juste valeur, la franchise de Memphis a fait le job, comme prévu.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Après une saison hardcore durant laquelle le nombre de blessés avait littéralement explosé entre les mains de Dave Joerger, les Grizzlies repartaient avec optimisme et un vent de fraîcheur. Marc Gasol en forme, Mike Conley payé comme un pharaon, Chandler Parsons qui débarque et David Fizdale pour encadrer le tout, on se permettait de les élever dans les places 6-7 de la Conférence Ouest avec 45 victoires, histoire de participer au premier tour des Playoffs et faire chauffer la Grindhouse. Le tout encadré par les tartes mielleuses de Zibo.
Ce qui s’est vraiment passé :
Bingo ? Bingo. Hormis l’insupportable saison de Chandler Parsons, qui finalement n’en fût pas une, tout le reste fût validé. Les 45 victoires ont en fait été 43, Gasol et Conley ont joué suffisamment de matchs pour redonner le sourire aux habitants de Memphis, quelques matchs phares (face aux Warriors notamment) ont permis un coup de projecteur sur le Tennessee, et la 7ème place de l’Ouest a été gérée au niveau du classement. Un round face aux Spurs, quelques accrochages à domicile puis le talent offensif de San Antonio qui fait le reste, sans surprise. Une saison correcte niveau transition, sans en faire une tonne.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Troy Daniels
Pour une équipe de Memphis dont le défaut principal reste évidemment le manque de solutions offensives et d’efficacité dans le shoot extérieur, voir Troy Daniels arriver et prendre tous ses tirs ouverts sans hésiter fût un vrai élément de satisfaction chez les Grizzlies. Prenant près de 5 tirs du parking par rencontre, l’ancien des Rockets a converti quasiment 40% de ses tentatives (38,9%), ce qui aurait même pu lui offrir une place au concours à trois-points. Sachant que Vince Carter et Mike Conley étaient un poil isolés dans leur délire, on était content de voir Troy bombarder tous les soirs, sans se poser de question. Bonne nouvelle, il est sous contrat garanti donc on conserve.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Chandler Parsons
Ceci suffira peut-être à vous convaincre, concernant celui qu’on appelle déjà le braqueur du Tennessee… Foutu à Dallas, Chandler parvient à négocier un contrat en or pour déménager vers Memphis, et l’autre nous offre sa pire production en carrière. Alors certes, son corps ne le laisse pas en paix et Parsons reste un joueur intelligent qui fera le plus grand bien aux Grizzlies, mais on se demande vraiment ce que cette équipe aurait pu donner cette saison avec un ailier qui assure le minimum syndical. Quand vous êtes en concurrence avec Joakim Noah pour le titre de pire acquisition de l’année, vous savez que vous avez vraiment déconné à fond les ballons.
La vidéo de la saison :
Ce n’est ni l’action de l’année, ni la performance de l’année, ni le match de l’année. Mais niveau symbole ? Difficile de faire mieux que cette mêlée des Grizzlies autour de Marc Gasol, organisée par les coéquipiers du géant. Absent la majeure partie de la saison précédente, l’intéressé a enfin pu offrir une saison complète en étant épargné par les pépins physiques et il a justement tenu à rappeler qui était le patron dans la région. Modifiant son jeu pour artiller de loin, plantant tir de la gagne sur tir de la gagne pour Memphis, Marco a régalé cette année et son retour en forme fût une grande story de la saison car son jeu reste un régal pour les yeux. Y’a pas à chier, les Grizzlies sans lui ne sont pas les Grizzlies.
Ce qui va bientôt se passer :
Zach Randolph, Tony Allen et Vince Carter sont agents libres, ce qui devrait pousser quelques vives négociations cet été. Mais à part ça ? Si le management gère le retour du trio ? Il faudra développer les jeunes, fixer deux jambes sur Chandler Parsons, et continuer à construire sur le plan instauré par David Fizdale. Le coach n’est là que depuis un an, la cohésion de groupe sera déterminante pour que les résultats s’améliorent la saison prochaine.
Cette saison des Grizzlies était assez prévisible, comme leur jeu finalement. On a du mal à imaginer le management bousculer l’effectif en laissant des pièces maîtresses partir, mais il sera tout de même intéressant de voir l’attitude de la franchise car il y a vraiment de quoi aller loin avec ce début d’effectif…