LeBron James reste le daron des Raptors : 35 points et 10 rebonds, le patron a bu la concurrence

Le 02 mai 2017 à 04:51 par Bastien Fontanieu

LeBron James

Quand un champion en titre veut bien démarrer sa deuxième série de Playoffs, il faut que le leader donne le ton d’entrée : on va vous la faire courte, LeBron James a été infernal face aux Raptors hier soir.

Avec une semaine de repos, la tentation est connue sur le circuit pro. On arrive confiant, mais hors-rythme. On débarque motivé, mais indiscipliné. On le voit tous les ans en NBA, avoir trop de jours d’écart peut parfois être un piège pour ces équipes dont la structure n’est pas carrée. Et dans le cas de Cleveland, un élément fondamental fait qu’aucun match ne peut être pris à la légère : LeBron James, tout simplement. Déjà bien chaud face aux Pacers lors du tour précédent, l’ailier savait qu’il allait retrouver quelques copains bien connus chez les Raptors. DeMarre Carroll, Jonas Valanciunas, Patrick Patterson, des garçons déjà croisés l’an dernier en finale de conférence, et face à qui James avait déjà fait la totale. Sur ce Game 1 à la Quicken Loans Arena, il fallait donc mettre chaque coéquipier dans de bons spots et rassurer le public local, venu pour faire un festin de dinosaure en plein début de semaine. Coup de chance pour eux, ou disons plutôt habitude ancrée depuis quelques années, LeBron a respecté son rôle et été sensationnel pour ne laisser aucun doute entrer dans son groupe.

En début de match, au-delà de son pétard avec la planche offert par Kyrie Irving, c’est dans la distribution que le King régalait. Kevin Love servi en contre-attaque, Kyrie Irving laissé dans ses grigris, Gérard nourri à distance et Deron Williams mis en avant, chacun y trouvait son compte et le numéro 23 laissait le scoring venir gentiment à lui. Pas besoin de forcer, quand vous avez un tel contrôle du jeu, surtout avec une bonne avance à la pause et une victoire qui se profile bien. Mais parce que LeBron est aussi un fin-joueur, un showman, un gars qui adore faire plaisir à son peuple, la seconde mi-temps était la sienne. Et un tir à distance, pour freiner les envies des Raptors. Et un gros tomar ligne de fond, pour calmer DeMar DeRozan. Quelques séries de dribbles et un jumper ou deux sur P.J Tucker, histoire de varier les plaisirs, puis la finishing touch en faisant semblant de boire une bière au premier rang. Oui, LBJ était en plein match, dominait son adversaire, rentrait presque son lay-up avec la faute et simulait une dégustation devant des milliers de spectateurs. Magnifique symbole, drôle surtout, qui montrait bien l’aisance du King dans son jeu et la domination du monstre sur ses adversaires. La mixtape bouclée, les Cavs repartaient avec une victoire sérieuses, des coéquipiers bien en place et l’assurance que LeBron allait continuer son incroyable route vers le back-to-back.

Et quelques 35 points, et 10 rebonds, et 4 passes, et 13 tirs rentrés sur 23 tentés, mais tellement plus qu’une ligne statistique. LeBron James est au sommet de son art, chaque challenge est un petit jeu auquel il est devenu roi : il va falloir bien plus qu’une ou deux bières au premier rang pour freiner le cyborg…