Al Horford, Avery Bradley et Jae Crowder se préparent pour ce soir : must-win, oui messieurs
Le 21 avr. 2017 à 18:31 par Maxime Claudel
Logiquement touchés par la disparition tragique de la soeur de leur leader, les Celtics de Boston doivent maintenant remonter un déficit de deux victoires à rien face à des Bulls retrouvés sous l’impulsion d’un Rajon Rondo de la grande époque mais qui s’est blessé. Cependant, l’heure n’est clairement pas à la fête avant les rencontres programmées à Chicago, notamment un Game 3 déjà décisif ce soir.
On aurait préféré ne jamais écrire ni lire ça. Il y a quelques jours, Isaiah Thomas a perdu Chyna, sa petite soeur, dans un accident de voiture. Endeuillé, le minuscule meneur qui a éclaboussé la ligue de son talent cette saison a quand même tenu son rôle, malgré la lourde peine qui pèse sur ses épaules, et sur celle de son équipe en général. Car, au final, c’est comme si chaque membre des Celtics avait brusquement perdu sa petite soeur tant les têtes ne sont pas vraiment au basket, ce qui est compréhensible car terriblement humain. Maintenant, les hommes de Brad Stevens, s’ils ont un pied dans le vide, ont encore l’espoir d’achever leur chef d’oeuvre d’abord matérialisé par une première place de conférence inespérée, obtenue au nez et à la barbe des Cavaliers. Pour l’heure, leur paradis né durant la régulière est en train de devenir un enfer. Les mines sont abattues, à l’image de celle d’Avery Bradley. Au sortir du match 2 face aux Bulls, l’arrière, tête vers le sol, regard perdu, a admis qu’il fallait se relever sous peine de voir leurs adversaires profiter de cette faiblesse actuelle. Comme ils l’ont fait durant les deux premiers chocs.
“Plusieurs fois dans le match, nos gars avaient le regard perdu et certains baissaient la tête avec l’air abattu. Mais on doit rester soudés en tant qu’équipe car les autres nous regardent et s’en servent comme d’une motivation. J’ai entendu Rondo dire ‘Ils ont laissé tomber, ils ont laissé tomber.’ On ne peut pas laisser dire ça.”
La bonne nouvelle pour Boston, c’est que Rajon sera désormais absent. Mais Al Horford, qui passe pour le moment à coté de ses Playoffs, a préféré se montrer très « al-armiste » en affirmant clairement que le Game 3 est un must win, « Ce Game 3, c’est tout ce que nous avons. C’est une victoire indispensable pour nous. » Il est vrai qu’il sera quasiment impossible d’en remonter trois face à des Bulls aussi expérimentés et décidés après une saison tout sauf bandante. Jae Crowder, lui, est passé en mode « Jae les crocs », montrant une certaine sagesse qui tranche un peu avec le manque de sérénité de ses coéquipiers. Il semble y croire plus que les autres et c’est peut-être de lui dont viendra l’étincelle indispensable pour que les lendemains continuent de chanter.
“Ce n’est pas l’idéal. Ce n’est pas l’idéal pour notre équipe. Tu ne veux jamais perdre tes deux premiers matchs à domicile. Mais ce n’est pas la fin du monde. On doit être unis, ont doit y aller ensemble pour gagner le Game 3 à Chicago. Ce n’est pas idéal mais nous sentons que nous pouvons renverser la vapeur.”
Al Horford a ajouté qu’il fallait poser les attaques pour ne pas perdre des ballons bêtement et offrir les points faciles qui vont avec. Ce sera sans doute le point sur lequel Brad Stevens devra le plus insister : dire à ses troupes de ne pas mettre les charrues avant les Bulls en prenant possession par possession. Dans une situation terrible comme celle dans laquelle sont plongés les C’s, la confiance doit se regagner petit à petit et il faudra faire montre d’une force de caractère à nulle autre pareille. En remportant la série, Boston marquera l’histoire de la NBA, non pas pour avoir remonté un 0-2 mais pour avoir surmonté l’épreuve des larmes tellement lourdes qu’elles forment des trous sur le parquet. Pour Chyna. À jamais.
Source : NBA.com