Preview Game 2 Raptors – Bucks : suivre l’exemple de 2016 pour Toronto
Le 18 avr. 2017 à 18:15 par Benoît Carlier
Cette nuit, les Bucks tenteront de surfer sur leur bonne forme du moment pour repartir du Canada avec un gros matelas d’avance. Toronto devra arriver avec des meilleures intentions à partir de 1 heure du matin, sous peine de voir son parcours en Playoffs se trouver en péril. Une situation qu’ils connaissent bien…
Les maux des Raptors en Playoffs sont réapparus ce samedi en ouverture des Playoffs. Face à des Bucks fringants mais censés être inférieurs sur bien des plans, les hommes de Dwane Casey se sont faits éteindre devant leur public en deuxième mi-temps (32 points seulement). De retour au Air Canada Centre ce soir, ils sont déjà presque dos au mur dans cette série, comme à chaque fois qu’une équipe perd l’avantage du terrain à la première occasion en se faisant mener aussi largement. C’était déjà le cas lors des trois saisons précédentes. En 2014 et 2015, les Wizards et les Nets aveint à chaque fois réalisé l’upset. En 2016, les Pacers avaient repoussé les Canadiens dans leurs derniers retranchements avant de céder dans les dernières minutes du Game 7. Les Raptors ont de la peine à assumer leur statut de favori en Playoffs, ce n’est pas nouveau mais ça devient quand même inquiétant de la part d’un groupe qui se connaît bien mais qui répète sans cesse les mêmes erreurs. Samedi, les deux visages de la franchise dont Drake assure la promotion sont retombés dans leurs travers. Tétanisés par l’enjeu, ils ont perdu leur basket quand on les attend le plus. DeMar DeRozan était pourtant parti sur de bonnes bases avec 18 unités, rien qu’en première mi-temps, avant de réaliser que les Playoffs avaient commencé et qu’une place en demi-finale de Conférence était en jeu (9 points en seconde mi-temps mais un maladroit 7/21 au tir). Référence toute la saison à mi-distance, le Californien peine dès que les espaces se resserrent en Playoffs. Quant à Kyle Lowry, on attend tout simplement qu’il commence ses Playoffs alors qu’on a vu son fantôme errer sur le parquet pendant 34 minutes, samedi dernier (4 points à 2/11 dont 0/6 du parking). Les supporters de l’Ontario ont une impression de déjà-vu, ils espèrent juste que cette impression date de 2016 et pas d’avant.
L’an dernier, les deux inséparables du backcourt des Raptors avaient peu à peu pris la mesure de l’événement, en s’infligeant parfois des séances de shoot intensives plusieurs heures après la fin d’un match perdu à domicile. Il faudra retrouver le même état d’esprit dès aujourd’hui sous peine de ne pas pouvoir revoir leur public cette saison en cas de nouvelle défaite cette nuit. Défensivement aussi, Dwane Casey va devoir trouver des solutions pour limiter au maximum Giannis Antetokounmpo dans son chantier. DeMarre Carroll ne peut pas gérer le cas du Grec tout seul et les intérieurs doivent se tenir prêts à aider quand l’homme élastique pénètre dans la peinture. L’objectif ne sera pas de le tenir en-dessous des 20 points mais plutôt de l’empêcher de s’approcher du cercle pour le forcer à prendre des tirs extérieurs plus difficiles. Plus facile à dire qu’à faire quand on voit la détermination du Greek Freak pour ses premiers Playoffs en tant que franchise player incontestable. D’autant que les autres ne sont pas en reste non plus et que Jason Kidd a encore quelques vétérans à sa disposition en cas de coup dur (coucou Jason Terry et Michael Beasley). Cette série n’est pas prête de révéler son verdict…
La clef du match : Kyle Lowry doit retrouver son niveau de la saison régulière
Chaque année à la même époque, le frère jumeau de Kyle Lowry l’enferme dans sa cave pour prendre sa place sur le parquet. Une blague de mauvais qui commence presque à nous faire doute vu le visage du numéro 7 samedi dernier. Certes, le meneur de jeu des Raptors est revenu de blessure il y a à peine deux semaines. Mais Calorie avait justement eu quelques matchs de saison régulière pour se remettre dans le coup afin d’attaquer les Playoffs tambour battant. Au lieu de ça, il a buté sur un os appelé Malcolm Brogdon et un autre dénommé Matthew Dellavedova. Sans rien enlever à leur talent, à son meilleur niveau le triple All-Star ne doit faire qu’une bouchée des deux guards adverses. Sans parler de match-up, il doit montrer l’exemple en tant que joueur le plus expérimenté de son équipe (dixième saison en NBA). Historiquement, K-Lo a un bloquage psychologique une fois arrivé au printemps. Pour se débloquer, on peut lui proposer de regarder des cassettes de la série contre Miami en 2016. En tout cas, c’est de ce Kyle Lowry dont les Raptors auront besoin pour espérer franchir quelques tours de Playoffs.
En cas de nouvelle défaite ce soir, les Raptors pourraient casser leur dynamique de ces deux dernières années en reproduisant les mêmes erreurs qu’en 2014 et 2015. À croire que le statut de favoris ne leur convient pas et qu’ils préfèrent être perçus comme les outsiders. Pas de chance, ils seront encore l’équipe à battre cette nuit.