Kevin Love démarre bien ses Playoffs : actif, efficace, le All-Star attendu par les Cavs
Le 18 avr. 2017 à 05:36 par Bastien Fontanieu
Deux petits matchs de joués, un au top et un autre sérieux, Kevin Love n’a pas attendu pour bien démarrer ses Playoffs : c’est ce bonhomme que les Cavs attendent sur le printemps à venir.
On en parlait l’été dernier, juste après le titre épique remporté par Cleveland. Sur une dernière séquence défensive de qualité devant Stephen Curry, Love montrait qu’il voulait passer un cap et qu’il était prêt à mettre de côté les critiques. Ne plus avoir cette étiquette de gentil bonhomme un peu flemmard en défense, et la remplacer par une image toute neuve. Quelques mois plus tard, Kevin confirmait cette évolution mentale en réalisant un début de saison quasi-parfait, un qui lui aurait valu un spot intouchable dans l’équipe de la Conférence Est au All-Star Game, s’il ne s’était pas blessé. On parlait même de Kéké en tant que starter, pour rappel. Puis ce pépin physique, puis les doutes, puis le retour à la compétition et les Playoffs qui démarraient ce weekend. LeBron et Kyrie ? On savait d’entrée qu’ils feraient leurs chiffres, leur production, leur apport habituel : l’interrogation concernait et concerne Love, sa tendance à être irrégulier. Un joueur qui peut soudainement disparaître après avoir montré toute sa polyvalence lors du quart-temps précédent, et un garçon qui a besoin d’être mis en avant et félicité pour ne pas chuter. Encore une étiquette.
Et encore une d’arrachée, du moins sur ce qu’on voit en ce début de compétition printanière. Certes, au premier tour des Playoffs et face aux Pacers, on ne va pas en faire une tonne. Encore moins sur deux rencontres seulement, ce qui représente un échantillon trop short. Cependant, dans l’attitude et l’investissement, Love régale. Des deux côtés du terrain ? Davantage que par le passé, lui qui met volontiers son corps en opposition pour provoquer un passage en force. Il suffisait de le voir hier soir, presque postérisé par un Paul George infernal, Kevin ne paniquait pas pour autant et y allait de son vrai passage en force en deuxième mi-temps. Tout pour la gagne, tout pour l’équipe. Et quand les Cavs avaient besoin de creuser l’écart, c’est vers Love que les ballons étaient donnés. Alors comme ça, vous osez foutre Lance Stephenson sur moi ? Comme un signe irrespectueux du passé, Kevin montrait cette fois sa vraie version en ne montrant aucune hésitation. Punition, punition, punition, pendant que LeBron lâchait le scoring c’est Kéké et Irving qui prenaient la relève. Et quand le Big Three de Cleveland était souvent remis en question par l’apport du grand blanc, c’est Love qui retroussait en premier ses manches pour fermer des bouches. Sans chercher à regarder les remarques, mais en produisant sur le terrain, et en remportant sa matchup haut la main. Hier soir, l’intérieur des Cavs était probablement le joueur du match, malgré la polyvalence de James et le scoring de Kyrie : voilà aussi la nouvelle étiquette de Kevin Love, celle qu’il devra garder en déplacement dans l’Indiana.
Après les 17 points à 5/9 au tir du Game 1, le barbu y est allé de ses 27 points, 11 rebonds et 3 passes à 6/7 au tir et 12/12 aux lancers. Maintenant il faudra confirmer chez les Pacers, mais le nouveau Kevin Love le sait.