Tony Parker a géré la soirée des Bleus : victoire du patron contre Utah, Rudy et Boris régalent !

Le 03 avr. 2017 à 05:30 par Bastien Fontanieu

Tony Parker
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Forte odeur de fromage, de pinard et d’escargots du côté de San Antonio hier soir, avec la venue du Jazz au AT&T Center : c’est Tony Parker et Kawhi Leonard qui ont géré le service quatre étoiles, dans la victoire des Spurs (109-103).

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut avoir autant de compatriotes rassemblés sur le même parquet. Car même si la Ligue est remplie de copains représentant le drapeau bleu-blanc-rouge, les blessures ou absences de temps de jeu sont parfois des éléments suffisants pour nous empêcher de profiter d’un challenge tricolore. Cependant, hier soir, il y avait de quoi se gaver dans le clan français. Boris Diaw, toujours adoré dans les rangées texanes, faisait son retour à San Antonio après avoir brillé sous les ordres de Gregg Popovich. Une accolade par-ci avec Patty Mills, un hug par-là avec Manu Ginobili, les sourires étaient présents entre anciens de la Foreign Legion. Rudy Gobert, toujours aussi confiant et pouvant abuser de la matchup du soir, avait à coeur de montrer qui était le nouveau boss du paquebot français. Face à Pau Gasol, frissons dans le dos, le pivot du Jazz avait un bonus supplémentaire pour se chauffer encore plus. Et que ce soit Babac dans son match quasi-parfait (19 points à 9/9 au tir) ou Gobzilla dans sa performance polyvalente (19 points, 14 rebonds, 5 passes et 6 contres), il y avait de quoi sortir l’accordéon ce dimanche soir.

Sauf qu’au petit jeu du daron qui veut rappeler qui dirige encore l’Hexagone, Tony Parker avait lui aussi son mot à dire. Bien aidé par un Kawhi Leonard fabuleux en début de seconde mi-temps, la deudeuch des Spurs retrouvait son mode dragster et faisait payer la paire Exum-Mack le temps d’un soir. Sans George Hill en face, il fallait en profiter. Et avec Boris ainsi que Rudy en face, il fallait s’imposer. Nombreux étaient les absents déclarés du côté de San Antonio, ce que Tony rappelait en sortie de match : avec autant de tirs à nouveau disponibles, il fallait bien que le meneur donne le ton en créant pour lui-même plutôt que pour les autres. Du coup, c’est le Parker version 2013 qui était de sortie face au Jazz, avec 21 points et 5 passes, mais surtout 9 lancers francs provoqués dans la victoire des siens. Un symbole d’agressivité qui étonnait la presse locale, elle qui n’est plus aussi habituée à voir le vétéran envoyer son corps dans la peinture, mais que TP lui-même balayait d’un revers de la main. Ce n’était qu’un match, la prochaine fois ce sera quelqu’un d’autre. Ce qui nous empêchait pas de lâcher un sourire en coin, connaissant le compétiteur et sachant très bien qui était l’adversaire du soir. Le droit de chambrer, c’est précieux : battre Rudy et Boris en faisant le taf, c’était souhaité.

Pendant que Lauvergne gagnait avec les Bulls et Batum s’imposait à OKC, Tony se faisait un dîner à trois avec Gobert et Babac. Un petit délice tricolore, devenu si rare, durant lequel on peut revivre les années scoring de TP : on en redemande, quand vous voulez.

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