Jerry Stackhouse dans les petits papiers pour devenir coach NBA : si ses joueurs croquent autant que lui…
Le 31 mars 2017 à 22:12 par Anthony Gony
Dans la grande valse des entraineurs à laquelle on assiste chaque année, Jerry Stackhouse pourrait tirer son épingle du jeu ! L’actuel coach des Raptors 905 en D-League est sur la short-list présentée par ESPN.
On commence à le savoir, longévité et coachs NBA vont rarement de paire. Statistiquement, 40% des franchises changent de coachs chaque année. Billy Donovan, en poste depuis deux ans à Oklahoma City a déjà duré plus longtemps dans sa franchise que la moitié de ses homologues en poste actuellement. Mike Budenholzer, avec quatre saisons à la tête des Hawks, se classe déjà dans le Top 6. Gregg Popovich fait carrément figure d’extra-terrestre du haut de sa double décennie en tant que coach des Spurs. Alors évidemment, quand on connaît le taux très élevé de turnover, on se penche sur les nouveaux venus qui pourraient connaître leur première expérience en tant que head coach dans un futur proche. Parmi ses cinq prospects favoris, ESPN cite en deuxième position un ancien joueur NBA en la personne de Jerry Stackhouse ! Double All-Star, Jerry Stackhouse a connu huit franchises en dix-huit ans de carrière. A son pic en 2000-01 avec les Pistons, il boucle la saison avec 29,2 points de moyenne ! Croqueur patenté comme on les aime, il tourne à 41% au tir en carrière dont 31% du parking. Dans un bon jour, Stack pouvait planter 57 points comme à Chicago le 3 avril 2001. Dans un jour sans deux mois plus tôt, l’arsouille se transformait en Brickhouse, en shootant à 7/34 (!) le 3 février à Cleveland. Oui mesdames, messieurs. SEPT SUR TRENTE-QUATRE. Mais une chose est sûre, l’ancien arrière vagabond a toujours eu le coaching dans le sang ! Avant même la fin de sa carrière de joueur, Jerry envisageait publiquement de devenir entraîneur. En 2011, alors vétéran à Miami, il enseignait à Dwyane Wade certains de ses moves au poste. Depuis cette époque, l’apprenti coach qu’il était est devenu un vrai entraîneur avec un pedigree lui permettant de postuler à un poste en NBA ! Et il n’a pas perdu de temps pour apprendre le métier.
Retraité fin 2013, Stackhouse a commencé à coacher dès 2014 en dirigeant les moins de 18 ans américains lors d’un tournoi à Trévise. A cette occasion, il a pu prendre sous son aile un certain… Brandon Ingram, deuxième choix de la Draft 2016. Il a également assisté au camp d’entrainement très reconnu de Tim Grgurich. On dit aussi de lui qu’il est devenu un cinéphile très zélé, passant des heures à s’infliger des séances vidéos. Et cet apprentissage, il l’a déjà mis en application ! Le 29 juin 2015, il est enrôlé en tant qu’assistant coach chez les Toronto Raptors. En début de saison, il est nommé coach de l’équipe de D-League affiliée à la franchise canadienne, les Raptors 905. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Jerry a fourni un sacré taf : son équipe a terminé la saison régulière avec le meilleur bilan de la Conférence Est. Il est déjà réputé pour être un coach qui inflige deux dures séances quotidiennes à ses joueurs. Mais il ne se cantonne pas au travail physique ! En joueur talentueux offensivement qu’il était, il prend aussi du plaisir à servir de mentor à ses joueurs pour les faire progresser individuellement en attaque. Jerry Stackhouse continue également de prodiguer ses conseils à Dwane Casey, en sa qualité d’assistant. Bref, l’envie, le travail, l’expérience et les résultats, Stackhouse a tout ce qu’il faut pour intéresser les franchises NBA. Aujourd’hui, tous ceux qui le suivent de près en font les louanges. Et comme il n’a lui-même jamais caché son ambition de longue date de revenir dans la Grande Ligue sur un banc, ça pourrait arriver vite !
Jerry Stackhouse, en bon croqueur qu’il était sur les parquets, a une grande confiance en lui et nourrit de grandes ambitions pour sa carrière d’entraineur. Gros bosseur, il s’est donné les moyens de ses ambitions. De quoi lui ouvrir les portes de la NBA dès la saison prochaine ? Réponse dans quelques mois.
Source texte : ESPN