Pat Riley toujours choqué par le départ de LeBron James : et sinon Wade, osef ?
Le 07 mars 2017 à 17:48 par Maxime Claudel
Ne parlez pas du départ de LeBron James à Pat Riley, vous risquez de devoir le consoler et d’essuyer les larmes perlant sur ses traits froids de parrain de la NBA. Car le patron du Heat n’a visiblement toujours pas digéré le « coming home » du King ayant conduit à l’implosion du Big Three à l’origine de deux bagues supplémentaires au palmarès de Miami. Et la signature de Wade à Chicago, l’autre « coming home », on s’en tape ?!
En 2010, LeBron James nous gratifie de la pire sortie médiatique de sa carrière. Las de jouer avec des pitres, il choisit ESPN comme chaîne de télévision pour annoncer son départ de Cleveland et former un trio magique en Floride, avec son « posse » de l’époque composé de Dwyane Wade et Chris Bosh. Quelques records, quatre finales NBA de suite et deux titres plus tard (2012 et 2013), le Chosen One fait machine arrière et retourne dans l’Ohio pour finir le boulot aux côtés de Kyrie Irving. Cette décision soudaine mais peu surprenante a visiblement mis Patou en PLS et s’il en parle peu c’est parce qu’il y a une raison : il n’oubliera jamais.
Depuis mon arrivée, nous avons eu le même propriétaire, le même président, deux coachs et le même staff. Nous avons eu des mecs qui ont travaillé ou joué pour nous. Des joueurs qui sont venus puis repartis, des immenses joueurs. Quand LeBron nous a quittés, c’était le moment le plus choquant à mes yeux – ce qui ne veut pas dire que c’était bien ou mal – et le moment le plus choquant pour la franchise. Mais notre culture est toujours la même. Il y a des hauts et des bas, et il ne faut surtout pas changer sa manière de faire les choses.
On peut comprendre ses mots : quand on perd le meilleur joueur du monde, on se retrouve d’un coup dans l’embarras et on flippe pour les années suivantes. L’effet ascenseur émotionnel. Mais il y a de quoi y voir également un peu de maladresse vis-à-vis de Dwyane Wade, qui s’est envolé l’été dernier à Chicago au terme d’une rupture malheureuse vu tout ce qu’il a apporté à l’équipe – et gagné avec (trois bagues). Le divorce a effectivement été douloureux entre le Heat et Flash et les propos de Pat Riley, même pris dans le contexte d’une discussion plus générale à propos de la culture d’une franchise, ne font que le sous-entendre une fois de plus. Car, aux yeux des fans, l’âme de Miami n’a jamais été BronBron mais bien Wade, quand bien même, sans le quadruple MVP, il n’y aurait probablement pas eu de retour au sommet après le titre obtenu en 2006.
Ce qu’on pense vraiment de tout ça ? Que le moment le plus choquant du Miami Heat sera lié à la future retraite d’Udonis Haslem. Non parce que c’est bien beau les stars et leur spleen, mais il faut savoir rendre à César ce qui est à César : sur le papier, l’intérieur passé par la France a autant de bagues que les deux autres et n’a jamais trahi personne. Lui.
Source : The Vertical