Dirk Nowitzki à 20 petites unités des 30 000 points en carrière : on se prosterne devant la légende

Le 07 mars 2017 à 20:11 par Anthony Gony

Dirk Nowitzki
Source image : YouTube

Les Lakers se déplacent cette nuit à Dallas et vont (sûrement) perdre pour la huitième fois de suite, leur record cette saison, permettant aux Mavericks de se rapprocher encore un peu plus d’une place en Playoffs. Mais en fait, tout le monde s’en fout : l’immense Dirk Nowitzki va peut-être devenir le sixième joueur de l’histoire à atteindre la barre des 30 000 points en carrière.

29 980. C’est très exactement le nombre de points marqués par Dirk Nowitzki dans sa carrière au sein de la Grande Ligue. Dès ce soir, l’Allemand aura donc l’occasion d’atteindre la barre hautement symbolique des 30 000 points. Pour cela, il lui suffit d’en inscrire 20 face aux Los Angeles Lakers. Il rejoindrait alors cinq monstres sacrés de ce sport, dans l’ordre : Kareem Abdul-Jabbar, Karl Malone, Kobe Bryant, Michael Jordan et Wilt Chamberlain, quatre Hall of Famers et un futur en la personne de Kobe, rien que ça. Des pairs à la hauteur de sa performance : Dirk Nowitzki est non seulement le sixième meilleur scoreur de l’histoire de la NBA, mais aussi le premier non-américain, et de loin. Si on retrouve Hakeem Olajuwon en onzième position, “The Dream” avait la double nationalité américaine et nigériane et a défendu les couleurs de Team USA. Il faut descendre jusqu’à Pau Gasol pour trouver trace d’un Européen dans le classement des meilleurs scoreurs all-time. L’Espagnol en est à moins de 20 000 points, c’est-à-dire environ 10 000 points derrière Nowitzki : un monde d’écart. Et pourtant, avec seulement deux petits points à 0/5 au tir lors de son premier match NBA, en février 1999, il y a de cela 18 ans, rares sont ceux qui pensaient assister à la naissance d’un géant. Sa première saison confirma les difficultés rencontrées lors du premier match et les critiques allaient déjà bon train : joueur européen pas adapté à la NBA, pas assez athlétique et trop soft. Comme le dit aujourd’hui avec le sourire son coéquipier Harrison Barnes : “Tu regardes son corps, ses qualités athlétiques et tu te dis : ok, il n’y a aucune chance que ce mec en soit à 30 000 points.” Et bien si. Alors, certes, Dirk n’est pas monté sur ressorts et ne claque pas des windmill à tout bout de champ. Non, Dirk, c’est bien plus que ça. Le Wunderkind est bel et bien une légende qui a marqué son sport.

“Il n’y a juste pas de mot pour exprimer ce qu’il réalise,” déclarait Mark Cuban, le propriétaire des Dallas Mavericks.

Nowitzki, choisi en neuvième position de la Draft 1998 par les Milwaukee Bucks, a été envoyé directement à Dallas, contre le regretté Robert Traylor (sixième pick), au plus grand bonheur des Mavericks. Alors que le pauvre Traylor se battait contre le surpoids et les problèmes cardiaques, Dirk grandissait vite chez les Mavs, auxquels il restera fidèle toute sa carrière, jusqu’à l’apothéose, en 2011. Cette année-là, contre toute attente, les Mavericks sweepent d’abord les Lakers en demi-finale de Conférence Ouest, puis battent OKC en Finale. La suite, on ne la connaît que trop bien : menée 2-1 en Finales NBA par le Heat de LeBron James donné ultra-favori, la bande à Dirk finit sur trois victoires consécutives pour terrasser les Tres Amigos à Miami lors du Game 6. Dirk Nowitzki termine MVP des Finales NBA et meilleur marqueur des Playoffs 2011. Il apporte à sa franchise de toujours le premier titre de son histoire : géant. Mais le Wunderkind, c’est aussi une signature : son fadeaway sur un pied restera à jamais gravé dans l’histoire de la NBA comme un move indéfendable, mythique, magique, au même titre que le Sky Hook de Kareem. Son shoot soyeux, il a même su l’exporter derrière la ligne à 3-points, se classant quinzième au classement des meilleurs shooteurs de l’histoire depuis le parking, seul ailier-fort au milieu des meneurs, arrières et ailiers. L’Allemand est donc un OVNI dans l’univers de la NBA : un mec venu d’Europe réputé peu athlétique, qui se révèle avoir un move inarrêtable dos au panier, capable de shooter à 3-points, fidèle à sa franchise de cœur à laquelle il offre un titre et doté d’une longévité à toute épreuve. À sa manière, il a marqué la Ligue à jamais. Et ce n’est pas tout à fait fini. Enfin, c’est encore Mark Cuban, son patron à Dallas depuis 2000 et plus grand fan qui s’en émerveille le mieux : “Il n’y a juste pas de mots pour exprimer ce qu’il réalise.”

Ce soir, à l’American Airlines Center, tout le monde scrutera la performance de Dirk, en comptant ses points un par un, jusqu’au vingtième. S’il le faut, on veut même le voir croquer. Et puis, finalement, que les fameux 30 000 soient pour aujourd’hui ou pour demain, peu importe, il finira par les atteindre. Quoi qu’il arrive, Dirk Nowitzki est une putain de légende.

Ses 10 plus beaux paniers en carrière, et ce n’est pas fini…

Source texte : NBA.com


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