Les Pelicans démarrent dans le mazout : troisième défaite de suite, quelles solutions employer ?
Le 27 févr. 2017 à 10:12 par Bastien Fontanieu
Premiers tests pour les Pelicans nouvelle génération, premières conclusions hâtives sur ces trois matchs perdus par New Orleans : du bien, du moins bien, de l’inquiétude et des pistes à explorer.
Jamais facile, en pleine saison, de vivre un tel chambardement. On est habitué à un groupe fixe, on s’améliore jour après jour en espérant que la mayonnaise va prendre, et soudainement on se retrouve avec un effectif totalement différent. Non pas qu’on veuille immédiatement commencer par dépénaliser Alvin Gentry, mais remettons tout de même les points sur les i, les barres sur les t et les sourcils à leur place : le coach de New Orleans a vécu un vrai gros changement en quelques jours, ce qui n’est pas aisé à aborder. Ajoutez à ça le fait que les Pelicans ont joué les Rockets, les Mavs et le Thunder, trois équipes plutôt sérieuses, et vous obtenez ce genre de départ moyen. Maintenant qu’on a sorti le talc, on peut mettre des tartes. Trois matchs, trois défaites, des valises de points encaissés et un déséquilibre flagrant au sein de l’effectif, la vie des fans de Louisiane reste compliquée pour le moment. C’était assez prévisible d’ailleurs, car enlever le peu de talent qu’il y avait à New Orleans pour tout concentrer sur deux bonhommes, cela allait forcément créer des mécanismes flingués d’entrée. Mais le management de Dell Demps n’a pas fait ce move pour chercher des excuses. Et la suite, cependant, sera aussi intéressante que stressante à regarder.
Car la situation est celle-ci aujourd’hui à New Orleans. L’effectif est trop juste pour pouvoir tenir face aux vraies équipes de l’Ouest. Pour preuve ? La contribution famélique des autres joueurs qui ne s’appellent pas “Davis” ou “Cousins”, soit par manque d’opportunité, soit par manque de talent, tout simplement. On adore les Solomon Hill, Hollis Thompson, Jarrett Jack et compagnie, mais en sortie de banc et en impro, pas aussi importants autour de deux énormes intérieurs. Autre point important sur ces premiers matchs, le bombardement constant des ballons au poste pour AD et Boogie, qui est directement lié à un autre aspect fondamental, celui concernant Alvin Gentry. Le coach des Pelicans ne veut pas perdre son job, sa première décision a donc été de nourrir à foison les deux nouveaux copains de New Orleans. Et quand on voit la production du duo, on se dit que l’adaptation est pour le moment réussie puisqu’aucun des deux n’a dû revoir ses chiffres à la baisse. Cependant, cette dépendance du jeu sur deux joueurs, au poste qui plus est (en 2017), empêche toute stabilité offensive puisque défendre sur les Pelicans devient plus que prévisible. Doublez sur les gros, et vous aurez un peintre ouvert à l’opposé, qui loupera certainement son tir. Ajoutez à cela une défense open-bar, avec deux leaders justement encore peu impliqués de façon régulière, et vous avez ce type de résultat. L’entraîneur des Pels est donc limité dans ses solutions… mais ce n’est pas plus mal pour le coup.
Maintenant, faut-il paniquer ? Si vous espérez les Playoffs, oui, certainement. Mais si vous regardez plus loin, non, pas vraiment. Une absence au sein du Top 8 pourrait signifier le départ de Gentry, et le recrutement de nouveaux joueurs ainsi qu’un nouveau coach autour de Davis et Cousins. La bonne nouvelle, c’est que le duo est déjà complémentaire. La mauvaise, c’est qu’ils sont esseulés dans leur galère. Gagner tout de suite ou attendre pour mieux agir, à vous de choisir.