Les vrais winners et gros losers de la trade deadline : quelle note attribuer à chaque franchise ?
Le 25 févr. 2017 à 12:02 par Bastien Fontanieu
Maintenant que cette trade deadline est bien derrière nous, on peut prendre quelques pas en arrière et regarder chaque équipe, une par une. Laquelle a cartonné ? Laquelle a abusé ? On fait le point pour mieux finir la saison.
Système simple, attribution de notes sur 10 pour ceux qui ne connaissent pas le principe. Parfait pour pouvoir mettre des demis, ajouter un petit texte explicatif et donner de vrais éléments de réponses. Y’a du bien, du moins bien, du cheum et du très cheum. Let’s go.
# Atlanta Hawks (6) : Tu récupères Ersan Ilyasova contre le fantôme de Tiago Splitter, ce qui est pas mal en sortie de banc. Mais t’as plutôt intérêt à avoir serré des mains en coulisses avec Paul Millsap, car s’il part cet été on divisera immédiatement la note par 6. Au passage, au revoir, Mike Scott et ses tatouages.
# Boston Celtics (5) : la note du milieu, car tout le monde peut se ranger dans un camp et défendre son terrain. Il y a ceux qui pensent que Boston vient de louper une immense opportunité d’avoir un Big Three, et ceux qui pensent qu’il ne fallait rien toucher. Personne ne bouge, l’avenir nous dira si c’était judicieux, surtout en Playoffs…
# Brooklyn Nets (7) : quand tu pars de rien et que tu te retrouves avec un choix de Draft des Wizards + deux joueurs de devoir (McDaniels et Nicholson), c’est un succès. Certes, Brook Lopez n’a pas été bougé, mais le bonhomme pourra l’être dans quelques mois et Sean Marks le sait mieux que quiconque. Décidément, ce GM…
# Charlotte Hornets (3) : aucun mouvement chez les Hornets, va donc falloir se satisfaire du deal autour de Miles Plumlee, qui a déjà une sale gueule. Aux fraises, Charlotte.
# Chicago Bulls (2) : quoi de plus rationnel que de transférer ton meilleur tireur, quand t’as déjà une équipe de peintres à distance ? Gibson et McDermott échangés contre un package plus que douteux, on tire même la gueule pour Joffrey Lauvergne tellement ça craint. Jimmy Butler bombardé dans les rumeurs, Fire GarPax.
# Cleveland Cavaliers (7) : sans rien faire, les Cavs vont obtenir une bonne note. Car en regardant le reste de la Ligue se bouger, le champion en titre a été suffisamment patient et va certainement pouvoir s’offrir Deron Williams ou Andrew Bogut. Pas mal, même si la tentative pour récupérer Beverley était comique.
# Dallas Mavericks (8) : il fallait du talent dans la raquette, et quelqu’un qui puisse assurer la transition. Les Mavs ont dû dire au revoir à Justin Anderson, mais bonjour le pari payant si Nerlens Noel fait le job. Devrait se régaler sous Rick Carlisle, enfin un type qui peut représenter l’avenir avec Harrison Barnes.
# Denver Nuggets (4) : beaucoup de potentiel finalement… gâché. On parlait de Gallinari, de Faried, de Chandler, trop peur de bousculer l’équipe dans la course aux Playoffs ? Ok, mais autour des Nuggets ça s’est renforcé (Mavs, Pelicans) et il y avait de bonnes petites affaires à réaliser. Pas catastrophique, mais pas top.
# Detroit Pistons (4) : c’est con, parce qu’il y avait probablement du monde pour reprendre Reggie Jackson. On aime bien féliciter un General Manager lorsqu’il ne bouscule pas tout un effectif, sauf que les Pistons ont l’air d’avoir besoin de ça. Les rumeurs autour de Drummond et KCP on s’en fout, par contre Reggie c’était clairement maintenant.
# Golden State Warriors (5) : no comment chez les Dubs, tu gardes ton groupe et tu fais un atelier cupcake.
# Houston Rockets (7) : lâcher un pick pour Lou Williams c’est pas jojo, par contre tu respectes toutes tes priorités. Il fallait un artilleur de plus pour ne pas paniquer en Playoffs, un mec qui puisse avoir la balle en main, libérer de la place dans l’effectif et s’assurer que le groupe ne serait pas chamboulé. Il a tout coché, bravo Morey.
# Indiana Pacers (4) : que Larry Bird conserve Paul George, c’est une bonne chose sur le papier. Mais pas sûr que ces deux semaines de folies dans les rumeurs ont cimenté les liens affectifs entre l’ailier et sa franchise. Paulo avait déjà la tête un peu ailleurs cette saison, là il a carrément un pied dehors. Un statu quo plutôt foireux.
# Los Angeles Clippers (5) : on aimerait mettre 12, pour le simple fait que Doc Rivers n’a pas fait de conneries pour une fois, mais on va rester sur cinq. Le groupe est intact, t’aurais pu aller chercher Wilson Chandler mais s’il fallait séparer certains gars, c’était niet. Il faut aller loin avec cet effectif, c’est écrit depuis le début.
# Los Angeles Lakers (5) : le petit point positif, c’est que tu récupères le pick de Houston et t’es donc un peu plus flex pour la prochaine Draft. Oui, sur le papier, ça fait chier de perdre Lou Williams et ses points, mais t’es pas là pour remporter des matchs. Pas cette saison en tout cas. Note bloquée à 5 car le bordel du management en pleine deadline… mauvais délire.
# Memphis Grizzlies (5) : hibernation totale.
# Miami Heat (5) : finalement, Goran Dragic n’a pas été transféré et Pat Riley s’est avéré plutôt calme sur cette deadline. Ce qui est étonnant quand on connaît l’animal, mais cela veut aussi dire que sa relation avec Erik Spoelstra est des plus solides. Le coach veut bosser avec ce groupe, son patron a donné feu vert. Qu’il en soit ainsi, et puis merde.
# Milwaukee Bucks (5) : hormis le drop de Roy Hibbert vers le Colorado, calme plat dans le Wisconsin. Il fallait faire de la place dans le cap, c’est fait, next.
# Minnesota Timberwolves (5) : Ricky Rubio est toujours là, épisode 258. Proche d’un deal avec les Knicks, le management du Minnesota a finalement dit non et ce n’est pas plus mal. Faudra quand même couper le cordon ombilical un de ces quatre, il est sympa le meneur espagnol mais on vise les Playoffs.
# New Orleans Pelicans (9) : tu récupères un des 10 meilleurs joueurs de la planète, avec encore un an de contrat, et qui est pote avec Anthony Davis. Rien à foutre de savoir si Buddy Hield deviendra le nouveau Stephen Curry, il fallait montrer à AD qu’il allait avoir du soutien, c’est chose faite avec un All-Star. Comment jouer ensemble, c’est autre chose, mais le deal en lui-même c’est jackpot.
# New York Knicks (4) : la très bonne nouvelle, c’est qu’on va enfin pouvoir se concentrer sur le basket et arrêter les rumeurs à la con qui traînaient depuis des semaines. La moins bonne, c’est que t’es toujours embourbé dans les emmerdes Melo-Jackson, et que repousser un problème à “la prochaine fois” n’est pas la meilleure façon d’opérer.
# Oklahoma City Thunder (8) : marge de manoeuvre ultra-limitée, résultats ultra-efficaces. Bravo à Sam Presti, pour avoir toqué à la bonne porte, celle du pigeon de Chicago. Récupérer Doug McDermott et Taj Gibson ? En gros tes deux besoin principaux (expérience et tir extérieur) ? Pour rassurer Westbrook de tes intentions ? Et sans lâcher de membre du cinq majeur ? C’est du vol en plein jour. Taj peut partir, mais McBuckets c’est fort.
# Orlando Magic (4) : pas de mouvement hormis celui d’Ibaka, dont on a parlé en long, en large et avec une bassine entre les jambes.
# Philadelphie 76ers (3) : la deadline sous Colangelo, c’est pas le même délire que sous Hinkie. Pas trop compris le délire, Okafor était annoncé sur le départ, finalement c’est Noel qui bouge, tu lâches Ilyasova contre un pick moyen et seul Justin Anderson apporte en talent à ton effectif ? Il y avait bien mieux à faire, Sam n’est pas mort pour voir tout son tanking être gâché ainsi.
# Phoenix Suns (4) : on aurait pu mettre cinq, mais on reste sur cette note car P.J. Tucker. C’est tout, y’a pas de phrase.
# Portland Trail Blazers (4) : ton job était de trouver un moyen de refourguer Festus Ezeli quelque part, c’est raté. On accepte le “pas de panique, faut être patient”, mais on verra la gueule des Blazers si Dallas et New Orleans passent devant au classement.
# Sacramento Kings (1) : oui, tu tournes une page. Oui, une nouvelle ère démarre. Oui, c’est plus propre et Joerger sera là pour assurer. Mais qu’on arrête de parler d’un deal équivalent. Les Kings perdent un des 5 meilleurs talents de son histoire, s’offre une image dégueulasse sur le marché des négociations et ne peut même pas reconstruire avec des picks garantis. C’est bien de vouloir changer, mais faut faire ça bien, un minimum.
# San Antonio Spurs (5) : c’est quoi, une trade deadline ?
# Toronto Raptors (8) : chapeau, Masai Ujiri. Le type, tu lui files deux plots et un cintre, il t’en fait une Fashion Week. Roi de la démerde, le GM des Dinos a réussi à subtiliser P.J Tucker au buzzer et apporter l’ailier-fort qu’il fallait à Dwane Casey. Défense améliorée, tir à distance aussi, le tout sans trop se mettre à poil, trop fort le Masai.
# Utah Jazz (5) : l’objectif reste d’aller en Playoffs avec ce groupe, donc pas besoin de bouger, mais on reviendra sur le dossier Derrick Favors qui sera tendu dans un an.
# Washington Wizards (6) : il fallait renforcer ton banc, c’est fait avec Bojan Bogdanovic. Mais pour lâcher autant en échange ? Et sans pouvoir gratter un meneur remplaçant dans les heures suivantes ? C’est pas mal sur le papier, cela aurait juste pu être mieux.
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Et vous, quelles notes donneriez-vous à chaque franchise sur cette trade deadline ? Des vrais winners à acclamer ? Des gros losers à pointer du doigt ?