L’Avis du Psy – S04 Épisode 16 : LeBron James récupère sa place, celle du King… de la clinique

Le 03 févr. 2017 à 16:14 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
source image : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la quinzième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy. Cette semaine au programme ? Du rouquinou, du dépressif new-yorkais, du génie pennsylvanien mais aussi deux ou trois cyborgs en manque de carburant, sans oublier, bien-sûr, un roi qui récupère sa couronne. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Blake Griffin

Roux, Blake Griffin


On commence cette consultation avec le retour d’une tête bien connue au cabinet, celle du rouquin le plus adulé de la Ligue, malgré un swag bien inférieur à ses illustres prédécesseurs Brian Scalabrine ou Matt Bonner. La raison de la visite de The Quake ? Tout d’abord des encouragements nécessaires du Psy pour le retour sur les parquets de son patient, parce qu’il faut bien être un peu corporate et bichonner ses clients les plus fortunés. Puis quelques conseils ensuite pour éviter les secousses de la saison passée, quand Monsieur prenait les membres de son staff pour des punching-balls et nous faisait une Kanter améliorée. Puis, pour finir, une longue diatribe concernant les dizaines de courriers qui jonchent sur la table de chevet de Blake, des lettres de franchises NBA souhaitant récupérer la bête avant la prochaine trade deadline. Parce que Blake l’a avoué à son Psy préféré, le voilà qui a désormais des envies d’ailleurs, notamment quand il débute des matchs avec Luc M’Bah A Moute, Raymond Felton et Dede Jordan à ses côtés dans le cinq des Clippers. Obligation donc de bien réfléchir à tes actes Blake, à ne pas prendre de décision sur un coup de tête, ni sur un coup de poing d’ailleurs. Attention hein, on surveille.

Russell Westbrook
jeune dans une voiture
Il est cette saison le patient le plus assidu du cabinet… et quelque chose nous dit que ce n’est pas prêt de changer. Sur tous les fronts sur le parquet, le patient Russ porte sa franchise à bout de bras et la récente blessure de neuneu de son collègue Kanter n’est pas là pour nous rassurer. En effet, la production offensive du moustachu en sortie de banc avait au moins le mérite de reposer son meneur sur de courtes séquences et le n°0 va désormais devoir être au four, au moulin et au kebab pour continuer de rêver à cette place en Playoffs qu’il faudra mine de rien défendre chèrement. Les Blazers, les Nuggets et même les Mavs tout au bout du sentier n°8, autant de franchises qui ont le Thunder dans leur lunette et qui profiteront de chaque faux pas d’OKC pour se rapprocher et pour envoyer RW et ses assistants en vacances en avril. Difficile toutefois de faire comprendre quoique ce soit au patient Westbrook concernant son évident besoin de ralentir un peu la cadence, ce dernier étant visiblement sous l’emprise de… la TNT lors de sa consultation. Un drame fut d’ailleurs évité de justesse lorsque Nick Young alluma un gros deux feuilles dans le siège juste à côté, préambule au genre de risque que vivra chaque joueur qui se mettra en travers de sa route cette saison. Une bombe à retardement le type.

Giannis Antetokounmpo
Giannis Antetokounmpo
Chaque humain a ses failles, même lorsque cet humain a des bras de trois mètres de long. C’est en tout cas ce que le Psy a du se dire lorsqu’il a vu Giannis Antetokounmpo fermer sa voiture avec la main droite tout en poussant la porte du cabinet avec la gauche. Un gros besoin de se confier cette semaine chez l’ailier-meneur-arrière-pivot-oiseau-dragon-dhalsim des Bucks, après avoir connu sa première sale période de la saison. Une série de contre-performances individuelles liées à des résultats décevants pour ses Bucks et voilà donc un Freak tout tristounet au cabinet, cherchant du réconfort chez un Psy dont on lui a dit le plus grand bien et à juste titre d’ailleurs. Des pleurs qui ont d’ailleurs mis la puce à l’oreille du Psy car quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il se rendit compte que ce n’étaient pas des larmes qui coulaient des yeux de Giannis mais bien des petits flammes, rendant possible la thèse évoquée en réunion, la thèse selon laquelle le joueur serait en fait un mutant. No problemo comme dirait Homer, le Psy n’est pas là pour juger et a donc fait son job, à savoir trouver le réservoir et remplir son patient du liquide adéquat. Un mélange entre du kérosène et des épinards, qui a du coup remis le jeune homme d’aplomb de suite. A peine le bouchon refermé que le garçon était reparti en défonçant la porte, alors rendez-vous ce soir pour constater les dégâts.

Isaiah Thomas
Isaiah Thomas
Il arrive un moment où il fallait faire quelque chose, au moins essayer de comprendre. Le Psy avait beau avoir décortiqué les séquences sous toutes leurs coutures, ce dernier ne comprenait pas comment un si petit corps pouvait renfermer… une aussi grosse paire. Alors le Psy a contacté Isaiah, et le meneur des C’s a profité d’un petit jour off pour passer faire une bise à un homme qu’il n’avait encore jamais rencontré. Une consultation très productive puisque le lutin de Boston expliqua au Psy ce que ce dernier avait tant de mal à comprendre, à savoir… qu’il cache dans son slip une cellule secrète dans laquelle il peut stocker ses énormes bourses en attendant chaque soir le dernier quart-temps. Tout s’explique, et le fait est que le Psy en apprend encore tous les jours malgré des années de pratique. Des infos évidemment retranscrites directement au service génétique de la clinique, car n’oublions pas que c’est dans le partenariat que notre métier trouve tout son sens. On vous offre en tout cas ce scoop avant tous les autres, Isaiah cache donc ses coucougnettes chaque soir avant de les étaler sur les défenses NBA. Avis à tous les Draymond Green de la ligue, pas la peine de tenter des coups de vice, monsieur sait protéger son paquet.

Paul Millsap
Team Nez Fins
C’est suite à son match de dimanche dernier face aux Knicks que Paul Millsap a souhaité rencontrer le Psy TrashTalk. Non pas que ses 60 minutes record lui pesaient dans les jambes et dans la tête, mais plutôt parce que le marathon dominical a eu le malheur d’habituer son corps à un rythme de robot. Et c’est donc après s’être rendu compte qu’il n’avait pas dormi depuis dimanche qu’il s’est confessé hier au cabinet. Depuis cinq jours ? Paul Millsap a conduit deux bus, un train et un avion, il a sauvé deux enfants de la noyade, a construit trois villas et a ouvert deux restaurants. Trop pour un seul être, et l’homme à – vraiment – tout faire des Hawks ressent ainsi enfin la fatigue après cette folle semaine. Pani pwoblem là non plus pour le Psy, qui s’est empressé d’injecter au patient Paulo la dose suffisante de Lexomil pour le faire dormir une trentaine d’heures consécutives. Et on poussera peut-être même jusqu’à cinquante, puisque les Faucons ont désormais un nouveau franchise player depuis la nuit dernière.

Nick Young
Boston vigile
A la base, le Psy avait prévu de convoquer Nick Young pour le féliciter. Une participation à un concours du All-Star Game c’est beau gosse alors bravo. Sauf que pour se familiariser avec la bête, le Psy a jeté un œil la nuit passée au match de son patient face aux Wizards. Et il n’a pas compris. Il n’a pas compris pourquoi Swaggy s’était subitement transformé en un espèce de Roberson du pauvre, alors qu’il lui semblait bien que l’ailier des Lakers était capable de rentrer un tir de temps en temps. Visite obligatoire donc pour Nicolas Jeune au cabinet, avec l’ordre invoqué par le Psy de représenter les foufous un peu mieux que ça le 18 février prochain. On se rappelle d’un Joe Johnson aussi vif qu’un lamantin il y a quelques années, on aimerait bien ne pas voir Nicky nous foutre la honte cette fois-ci. Le message est passé, mais on a bien peur que le mec n’en aie absolument rien à foutre…

Joel Embiid

Joel Embiid

C’est désormais officiel, Joel Embiid sera de la partie le vendredi ET le samedi du All-Star Weekend. D’où la nécessité infinie de convoquer très vite le génie des Sixers au cabinet afin de le calmer un peu. En effet, à peine l’officialisation de la participation de Jojo au Skills Challenge, des bruits ont commencé à courir, comme quoi l’énergumène projetterait de faire le concours en tutu ou encore chaussé de patins à roulettes. Stop it now, au moins pour les patins. Car si l’on sait le futur rookie of the year amateur de blagues potaches, on aimerait assez ne pas voir sa jambe se tordre le 18 février, mais ça Mr Embiid est encore trop foufou pour le comprendre. Fort heureusement le Psy aura finalement réussi à faire reprendre la raison à son jeune patient, une preuve de plus que les huit années de psycho de votre serviteur n’ont pas servi uniquement à faire tourner le resto U. On aura donc bien droit à un Joel Embiid concentré lors du ASW, soufflons tous un gros ouf de soulagement. Et dîtes pas merci hein, c’est notre boulot.

Derrick Rose
Pierre Bellemare
Un Avis du Psy sans joueur des Knicks ne serait pas un Avis du Psy et c’est donc Derrick Rose qui succède cette semaine à un Carmelo Anthony un peu trop présent au cabinet ces derniers temps. Toujours autant de seum enfoui chez Derrick, aussi déçu de la tournure des évènements à New-York que mélancolique de ses années chicagoannes. Un jour blessé, un jour efficace, un jour transparent, le MVP 2011 vit un calvaire sur la côte Est et les journées sont décidément beaucoup trop longues pour un mec qui n’était résolument pas près à voir un mec comme Willy Hernangomez être le meilleur joueur de son équipe un match sur deux. Les temps sont durs et le temps passe surtout très vite pour un patient ayant confié au Psy ses envies de départ non pas de NY mais bel et bien de la NBA tout court, tant les belles années paraissent aujourd’hui bien loin. Une bonne grosse déprime à l’ancienne.. comme on les aime tant au cabinet. Bah quoi ? Faut bien remplir les caisses hein.

Pat Riley
Dwyane Wade, Bulls, Heat, Pat Riley
Musique du Parrain en fond sonore et costards sur mesure étaient de mise pour accueillir Don Patoche au cabinet. Pourquoi cette visite en grande pompe ? Tout simplement car le patient Pat n’arrive plus à suivre. Il n’arrive plus à suivre sa propre franchise, il n’arrive plus à comprendre ses propres décisions. L’été fut déjà compliqué car malgré la fierté… des larmes ont coulé sur sa joue au départ de Dwyane Wade, mais l’hiver est d’autant plus rude car malgré cette envie un peu malsaine de perdre des matchs afin de repartir sur de bons rails grâce à la Draft… ses poulains se sont mis récemment à gagner toutes les rencontres qu’ils disputaient. Neuf de suite pour être précis, le pire dans cette histoire étant que si Riley tente à tout prix de dégager Goran Dragic pour appauvrir son roster, c’est cet hurluberlu de Dion Waiters qui offre des victoires au Heat en jouant le meilleur basket de sa vie. Et il en a vu des instants YOLO dans sa carrière le Patoche, mais des comme celui-ci rarement, d’où la petite crise actuelle. Comme quoi cela arrive même aux meilleurs.

LeBron James
femme
Le King de l’Ohio redevient cette semaine le King de la clinique TrashTalk, la seule dans laquelle il a plus de bagues que Michael Jordan ou Tim Duncan. Gros coup de bambou pour le champion NBA en titre puisque pour l’une des premières fois, il a répondu il y a quelques jours à une attaque frontale… par une attaque frontale. Un uppercut en plein dans le double-menton de Charles Barkley, avec accusations hargneuses à l’appui. Ni pour l’un ni pour l’autre, le Psy a simplement voulu alerter son patient sur les dangers qui le guettaient, la star de Cleveland étant évidemment au cœur des critiques chaque jour que Dieu Gérard fait, en raison d’une popularité qui n’est elle plus à faire. C’est le LeBron taiseux que le Psy préférerait voir, celui qui répond à grands coups de triples-doubles, pas celui qui boucle le pire de ses mois depuis dix ans, pas celui qui répond prout quand on lui dit crotte. Rien de bien grave en somme mais un simple rappel à l’ordre car LBJ ne nous avait pas habitué à ça. Assez pressés du coup de voir Draymond Green masser les balls du bonhomme ou Sir Charles lui en remettre une couche, on verra alors si les conseils du meilleur confident de LeBron ont porté leur fruit. To be continued…

C’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk


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