Les Hawks battent New York dans le match le plus WTF de l’année : 142-139… quatre prolongations !
Le 30 janv. 2017 à 03:08 par Bastien Fontanieu
Ce dimanche 29 janvier était déjà assez historique comme ça avec les copains du handball, il a pris des proportions légendaires en voyant le match entre Hawks et Knicks prendre le relais : quadruple-prolongation, rien que ça…
Personne ne voulait lâcher le morceau. Ni Paul Millsap, ni Carmelo Anthony, ni Courtney Lee, ni Dennis Schröder. Dans une rencontre qui n’avait pourtant pas la même hype que le Cavs – Thunder de la même heure, c’est bien le finish qui propulsa l’affiche dans les plus longs matchs de toute l’histoire, avec des actions tendues qui s’enchaînaient coup sur coup. Orphelin de Derrick Rose puis abandonné par un Porzingis auteur de 6 fautes, Melo tentait absolument tout afin de garder les siens dans le match et la défense d’Atlanta ne pouvait rien faire contre lui. Une pointe à 45 points qui déprimait les soldats de Mike Budenholzer envoyés en mission sur Anthony, lui qui plantait à mi-distance comme en pénétration tout en répétant qu’il en avait marre des conneries actuelles entourant son potentiel départ. Clutch, clutch, clutch. Cependant, trop esseulé et lui aussi auteur de plusieurs fautes évitables, le numéro 7 devait regarder les siens rentrer dans les livres des records sans pouvoir participer au finish. Triste punition mais logique en ne pouvant contourner ses 6 fautes personnelles. Malgré les efforts d’un Courtney Lee héroïque, de Mindaugas Kuzminskas, de Courtney Lee, de Kyle O’Quinn et de Justin Holiday, les Knicks rendaient malheureusement les armes au bout de la… 68ème minute de jeu.
Oui, 68 minutes de jeu.
Quatre prolongations, près de 4h de jeu dans le temps réel, un marathon défiant les plus longues rencontres de l’histoire : ce match entre Knicks et Hawks était le onzième all-time à taper la barre des 4 OT. Quand ce n’était pas Lee qui égalisait, c’est Schröder qui mettait son lay-up. Quand ce n’était pas Jennings qui voulait repartir avec la gagne, c’est Bazemore qui retrouvait la main chaude. Et au final, Atlanta parvenait à rester debout en triomphant devant son public, des fans exténués après être restés aussi longtemps dans la Philips Arena. Rester debout, justement, quelle meilleure expression pour définir la performance exceptionnelle de Paul Millsap, dont le moteur n’est plus à défier sur le circuit ? Comme il le disait en sortie de victoire, Paulo refusait de sortir, littéralement : 60 minutes de jeu, 37 points, 19 rebonds, 7 passes, les derniers points cruciaux et le tout sans se plaindre. Le 16ème joueur de l’histoire à dépasser la limite des 60, un effort colossal qu’il assumait des deux côtés du terrain. Car si certains pourraient faire 5 kilomètres comme lui et chercher quelques tirs sans se préoccuper du rebond, Millsap était au four et au moulin pendant chacune de ses soixante minutes. Défense sur Melo, rebond offensif, trois-points crucial et premier à retourner sur le terrain après un temps-mort précieux, voilà ce que les Hawks attendaient de leur All-Star.
Ce n’était peut-être pas le plus beau, le plus spectaculaire, le plus jouissif ou le plus excitant, mais ce match entre Hawks et Knicks était un des plus longs de toute l’histoire. Une aventure de près de 4h, exactement 68 minutes sur le terrain et 235 minutes dans la vie réelle, pour une victoire arrachée avec le peu d’oxygène restant. Deux équipes déterminées, mais un soldat au-dessus des autres, chapeau Monsieur Paulo.