Le Heat enfin récompensé : victoire contre Houston, pour des jeunes qui en ont bien chié

Le 18 janv. 2017 à 06:26 par Bastien Fontanieu

Heat
Source image : WSVN

De retour à la maison hier soir après un roadtrip exténuant, le Heat s’est offert un beau petit cadeau devant son public en abattant James Harden et ses Rockets : une victoire 109 à 103, sous forme de cadeau de Noël en retard.

Erik Spoelstra le disait en premier, en conférence de presse d’après-match. Tout ce qu’il voulait, c’était que ses gamins soient enfin récompensés. Que les efforts quotidiens, les défaites enchaînées mais la détermination conservée se traduisent en une soirée victorieuse. Et ce mardi, comme nous le mentionnions ici, c’est une équipe de Houston particulièrement remontée qui se ramenait en Floride. En effet, malgré le succès validé à Brooklyn, les Rockets n’étaient pas au top de leur forme sur leurs dernières sorties, et un déplacement à Sud-Plage était idéal pour se refaire. D’autant plus que, si Ryan Anderson devait rester en costard pour cette partie, Clint Capela effectuait son retour dans la rotation après un mois d’absence. Ajoutez à cela un James Harden discret chez les Nets donc prêt à reprendre sa production infernale, et vous obteniez une formule particulièrement dangereuse à aborder pour le Heat. Le barbu, maladroit et un poil désintéressé, assurait tout de même sa feuille personnelle avec 40 points, 12 rebonds et 10 passes, mais avec 18 tirs ratés dont 11 de loin ses Rockets ne proposaient pas la meilleure performance offensive de leur histoire. Pire, c’est la défense globale de Mike D’Antoni qui prenait l’eau, ou qui était resté sur les plages de Floride à en voir les rotations oubliées par certains. Il n’en fallait pas plus pour que les jeunes de la région se gavent en transition.

Et de Goran Dragic à Wayne Ellington en passant par Tyler Johnson, James Johnson, Dion Waiters ou Hassan Whiteside, chacun ajoutait sa pierre à l’édifice en espérant que celui-ci tiendrait face à un ultime run de fin de match. Mené par un Slovène agressif et qui profitait bien des erreurs défensives adverses, le Heat respectait le plan de jeu de son entraîneur en apportant une défense athlétique, des courses effrénées et une sanction intérieure (64 points dans la peinture). Avec quelques stops nécessaires en toute fin de rencontre et une bombe salvatrice d’Ellington, le public de l’American Airlines Arena pouvait enfin jubiler pour la première fois depuis… le 22 décembre dernier, lorsque le maillot du Shaq était retiré. Oui, Miami avait bien perdu 10 de ses 11 dernières rencontres, avec pour seul succès un déplacement chaotique à Sacramento. Et c’est justement ça que Spoelstra pointait du doigt après la victoire, sourire en coin mais fatigue apparente sur son visage. L’entraîneur savait d’entrée que la saison allait être longue, que ses joueurs allaient prendre cher et que le fin-fond de la Conférence Est leur était réservé. Mais au milieu de tout ce bordel négatif, il fallait un ou deux moments de répit, afin que des petits éléments de progression soient validés chez ces jeunes. Hier soir, ce fût le cas.

La saison du Heat ne sera pas bouleversée par ce succès à domicile, et on ne va pas se mettre à relancer la machine dans la course au Top 8. La franchise de Miami est condamnée à souffrir cette année, c’est ainsi lorsqu’on est dans une vaste opération de tanking. Cependant, un succès ne fait jamais de mal, surtout quand celui-ci est obtenu collectivement. Les fans peuvent sourire, un court moment. 

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