Isaiah Thomas a encore frappé : 20 points dans le dernier quart, 38 au total, un lutin diabolique !

Le 12 janv. 2017 à 06:57 par Bastien Fontanieu

Isaiah Thomas

Après une défaite frustrante à Toronto la veille, les Celtics rentraient à la maison et devaient gérer le dossier Wizards. Qui aurait pu mieux s’en occuper qu’Isaiah Thomas, le lutin ayant encore été divin dans le money-time ?

On pensait voir un match physique et intense entre Boston et les Raptors ce mardi, il n’aura fallu attendre que 24H pour avoir notre rencontre sponsorisée par la WWE. Difficile de croire que les joueurs des deux équipes passeront leurs vacances ensemble cet été, après avoir vu 48 minutes de pugilat dans un TD Garden qui voulait pousser ses soldats autant que possible. Moralement, il était difficile de ne pas penser à ce foutu quatrième quart-temps laissé aux mains de DeMar DeRozan et compagnie, alors que Boston avait montré plus d’une fois que cette période n’était pas un souci en ayant une des brouettes les plus larges du circuit dans leur effectif. Et d’ailleurs, pendant la rencontre, ça chauffait bien comme il faut entre chaque membre des deux armées, notamment Bradley Beal et Marcus Smart qui se faisaient des bisous et devaient être séparés avant que cela ne dégénère. Même à la fin du match, avec Jae Crowder et John Wall qui jouaient à “Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette”, le meneur de Washington perdait en se prenant une pichenette sur le nez de la part de l’ailier des Celtics. Ambiance ? Ambiance. Mais au milieu de ce rendez-vous des poètes disparus, un match de basket avait bien lieu – ou tentait d’avoir lieu – et Boston devait une nouvelle fois faire sans Avery Bradley, blessé et obligé de regarder les siens se démerder. Obligé, aussi, d’aborder le dernier quart avec un peu de transpi en stock, Washington menant de deux petites unités.

Et là, comme souvent cette saison, comme souvent dans sa jeune carrière, Isaiah Thomas lâchait les bretelles. Motivé par la présence de Floyd Mayweather au premier rang ? Piqué dans son égo par la défaite de la veille ? Conscient qu’il ne pouvait perdre à nouveau ou tout simplement possédé par la grâce des dieux du money-time ? Mélangez le tout, ajoutez une défense affreuse des Wizards et vous obtenez ce genre de période durant laquelle le gaucher des Celtics est une machine à kif et à ficelles, le public du TD Garden se levant sur chaque bombe tentée par le lutin infernal. Magnifiquement orienté par Trey Burke et John Wall, deux légendes défensives qui ouvraient le tir à trois points derrière la plupart des écrans, Isaiah ne se gênait pas pour dégainer en première intention puis sanctionner sur pénétration. Un doigt sur le poignet en dédicace à Damian Lillard, histoire de rappeler aux gens qu’il était l’heure de poser ses bourses sur la table, un shrug avec le sourire en regardant Floyd sur le côté, ce qui était jusque là un match serré et engagé se transforma en petite mixtape individuelle, à coup d’improvisations géniales et de punitions fatales. Le dernier quart-temps ? 23 points pour Washington… 20 pour Isaiah, un écart suffisamment creusé pour nourrir ses coéquipiers et une défaite de la veille effacée avec un TD Garden en ébullition : autant par le passé on pouvait se marrer quand le public chantait MVP, MVP lorsque le phénomène était aux lancers, autant cette saison le bonhomme a clairement prouvé qu’il faisait partie de la discussion.

Une discussion difficile à tenir avec les mammouths occupant les deux premières places du classement, mais on peut très honnêtement poser la question en vous laissant suggérer vos réponses. Quel joueur a été – et est – plus clutch qu’Isaiah Thomas cette saison ? Concernant les Wizards, on a une petite idée de leur réponse…

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