Coach de l’Année 2016-17 : son nom est D’Antoni, Mike D’Antoni
Le 08 janv. 2017 à 16:57 par Alexandre Martin
Après environ deux mois et demi de compétition, on peut commencer à à y voir plus clair sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison régulière terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore bien trop tôt pour deviner assurémment qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont d’ores et déjà bien établies, et permettent d’établir un classement.
Il en sera de même chaque mois et nous pourrons ainsi suivre de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se basera plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…
Bilan et statistiques au 8 janvier 2017
Place | Entraîneur | Bilan du mois |
---|---|---|
10(Entrée) | Mike Budenholzer | Mention : “Faucon et vrai coach”
Bilan : 21 victoires et 16 défaites soit 56,8%. 4ème de l’Est. Dynamique : 6 victoires de suite, 8 sur les 10 derniers matchs. Les Hawks et leur coach ont subi une tempête de défaites entre la fin novembre et le début décembre (7 revers consécutifs). Pour autant, Bud’ n’a rien lâché et continué d’inculquer à ses gars des principes de jeu collectifs qui font la force des Faucons depuis trois années maintenant. Résultat : malgré quelques blessures et les nombreux mouvements de l’inter-saison, Atlanta est là. |
9(+1) | Jason Kidd | Mention : “Un Coca et ça repart.”
Bilan : 18 victoires – 17 défaites. 7ème de l’Est Dynamique : sur une défaite, 5 victoires sur les 10 derniers matchs. Bien évidemment, Jason Kidd a un bilan moins clinquant que la plupart des autres coachs mentionnés dans ce ranking mais ce qu’il est en train de réaliser avec les Bucks ne peut être ignoré. L’ex blondinet fait avec les armes qu’il a et malgré les blessures (Middleton et maintenant Dellavedova). Il utilise à merveille ce Grec en feu qui est son franchise player, il a su mettre Jabari Parker dans un rôle qui lui permet de s’épanouir. Monroe sur le banc, Carter-Williams à Chicago et d’une manière générale, les Bucks savent où ils veulent aller et comment ils peuvent y parvenir. A suivre quand Middleton va revenir et apporter sa qualité de shoot. |
8(Entrée) | Quin Snyder | Mention : “No pasaran”
Bilan : 23 victoires – 15 défaites soit 60,5%. 5ème de l’Ouest. Dynamique : sur une victoire, 5 sur les 10 derniers matchs. Le Jazz est l’équipes qui encaisse le moins de points par match de toute la Ligue (95,2) et possède le 4ème meilleur rating défensif. En plus, cette saison, les progrès globaux de l’effectif sont évidents et l’intégration des recrues de l’été est excellente. Il y a encore du boulot pour être plus dangereux et efficace en attaque mais ce groupe est vraiment bien géré et s’améliore petit à petit. Coach Snyder y est pour beaucoup dans les efforts qu’il impose à ses joueurs, sa façon de maîtriser les rotations et de gérer les absences pour blessure. Avec une attaque plus performante (seulement 98,8 points par match), il pourrait monter en flèche dans ce classement. |
7(Entrée) | Dave Joerger | Mention : “Plus on est de fous, plus on rit.”
Bilan : 15 victoires – 21 défaites soit 41,7%. 9ème de l’Ouest. Dynamique : vient de perdre deux fois mais 5 victoires sur les 10 derniers matchs. Le seul coach au bilan sous les 50% dans ce ranking. Pourquoi ? Tout simplement parce que le boulot que fait Dave Joerger avec les Kings est vraiment très intéressant. La façon dont il organise le jeu de ses troupes, dont il exploite au maximum les forces de Cousins, l’expérience des Barnes, Afflalo ou encore Koufos. Il y a encore du boulot mais vu ce que propose Portland, les Kings pourraient être dans la course aux Playoffs jusqu’à la fin de la saison. Rien que pour ça, Joerger mérite qu’on parle de lui. |
6(+1) | Dwane Casey | Mention : “Sans surprise mais solide”
Bilan : 24 victoires – 12 défaites soit 66, 7%. 2ème de l’Est. Dynamique : vient de perdre. 6 succès sur les 10 derniers matchs. Avec 110,3 points marqués en moyenne, les Raptors ont la troisième plus grosse attaque de la Ligue et deuxime meilleur rating offensif (115,4, ex-aequo avec Houston). Mine de rien Casey sait s’appuyer sur son duo de All-Stars que sont Kyle Lowry et DeMar DeRozan mais il n’hésite pas à faire confiance aux nouveaux et aux jeunes comme Pascal Siakam, Lucas Nogueira ou encore son banc avec Cory Joseph et T-Ross notamment. Good job Dwane. |
5(-1) | Tyronn Lue
| Mention : “Un pour tous, tous pour LeBron”
Bilan : 27 victoires – 8 défaites soit 77,1%. 1er de l’Est. Dynamique : 8 succès sur les 10 derniers matchs. Le boulot est fait, les rotations sont de mieux en mieux gérées en cours de match. Kyrie Irving progresse alors qu’il est déjà très très fort. Kevin Love réalise une grosse saison, les tirs de loin pleuvent et personne ne semble capable de résister à la machine Cavs à l’Est. Pour autant, Tyronn Lue va devoir faire quelque chose pour passer un cap et vraiment devenir un candidat crédible au titre de coach de l’année : gagner un match sans LeBron James cette saison. |
4(-3) | Steve Kerr | Mention : “Vivement la mi- mai”
Bilan : 31 victoires – 6 défaites soit 83,8%. 1er de l’Ouest. Dynamique : vient de perdre mais reste sur 8 succès sur les les 10 derniers matchs. Premier de ce ranking le mois dernier, Kerr dégringole un peu. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est plus en course pour le trophée de COY mais bien que la concurrence est là et que, surtout, le coach des Warriors doit régler quelques points sur son effectif de stars. La défaite contre les Grizzlies à domicile a fait mal et a mis en avant quelques soucis pour Golden State. Si Kerr veut réaliser un doublé qui serait un exploit, il va falloir qu’il présente plus que la meilleur attaque avec le meilleur jeu collectif (31 passes décisives de moyenne par match, 1er de la Ligue et de loin) et l’un des meilleurs ratings défensifs (2ème). Et oui, c’est le souci quand on habitue les gens à l’excellence, ils en veulent quand même plus. |
3(Entrée) | Brad Stevens | Mention : “La jeunesse au pouvoir”
Bilan : 23 victoires – 14 défaites soit 62,2%. 3ème de l’Est. Dynamique : 4 victoires, 8 sur les 10 derniers matchs. Mine de rien, ces Celtics ont dû faire malgré les blessures de Jae Crowder et Al Horford notamment et avec un effectif incluant beaucoup de nouveaux joueurs. Pourtant, ils sont là, bien en place et sur un rythme qui peut les emmener vers un meilleur bilan que les 48 wins de la saison dernière. Isaiah Thomas est en feu et contribue largement à ces succès mais l’architecte en chef est bien Brad Stevens. Si les Celtics passent la barre des 50 victoires, il faudra sérieusement considérer le coach vert pour ce trophée. |
2(-) | Gregg Popovich | Mention : “Donnons-lui le trophée tous les ans, ce sera plus simple.”
Bilan : 30 victoires – 7 défaites soit 81,1%. 2ème de l’Ouest. Dynamique : 3 victoires, 8 sur les 10 derniers matchs. Les Spurs ont le cinquième meilleur rating offensif (112,7), le meilleur rating défensif et font partie de quatre franchises qui encaissent mois de 100 points par soir cette saison. Les Spurs ont vu Tim Duncan partir et ne peuvent plus compter sur Tony Pi et Manu Gi comme avant. Les Spurs ont intégré Pau Gasol, donné des vraies minutes à Jonathon Simmons ou d’autres role players tout en s’adossant aux larges épaules de Kawhi Leonard. Résultat : les Spurs sont toutjours une des meilleures équipes de la Ligue et cela fait bientôt 20 ans que ça dure. Popovich est un sorcier. |
1(+8) | Mike D’Antoni | Mention : “Plus de moustache mais une barbe par procuration”
Bilan : 29 victoires – 9 défaites soit 76,3%. 3ème de l’Ouest. Dynamique : 7 succès consécutifs. Articulés autour d’un James Harden évoluant à un niveau de jeu stratosphérique qui pourrait lui valoir le titre de MVP en fin de saison, les Rockets proposent une défense assez moyenne mais une attaque de feu. DE FEU. Pick-and-roll à gogo, transition, shoots en première intention, mouvement de balle léché. La philosophie prônée par Mike D’Antoni transparait à chaque instant dans ces Rockets 2016-2017. Et ce qui est le plus impressionant c’est de voir à quelle vitesse le groupe a adopté, intégré et mis en application les grands principes de l’ex-moustachu. Si les Rockets restent sur le podium de l’Ouest en continuant de pratiquer un tel basket, il sera impossible de ne pas donner le MVP à Harden mais aussi très difficile de ne pas voir en D’Antoni un COY en puissance. |
Ils sont sortis :
- Doc Rivers : car il pâtit des blessures et des résultats médiocres obtenus récemment par son équipe.
- Luke Walton : certains le voyaient déjà en course pour le titre de coach de l’année après un mois de novembre bien au-delà des attentes. Ils avaient oublié que les résultats des Lakers restaient moyens dans l’absolu et que la saison allait être très longue…
Ils pourraient débarquer
- Nate McMillan : si jamais la meilleure forme des Pacers se confirme, il faudra le considérer.
- David Fizdale : les Grizzlies sont surprenants. Il n’y est pas pour rien.
Rendez-vous le mois prochain pour voir qui tient la corde ou qui a lâché…